Westwood Studios, le studio à l'origine du premier jeu de stratégie en temps réel à grand succès Command & Conquer, a frappé un grand coup avec Command & Conquer : Alerte rouge 2 sorti en 2000. Ce jeu fait suite au remake réussi Command & Conquer : L'Heure H mais se démarque en créant un univers parallèle à la saga Tibérium, offrant ainsi un multivers riche et original aux fans. Dans cet opus, nous replongeons dans les années 70, quelques temps après la victoire des Alliés dans le premier Command & Conquer : Alerte Rouge. L'Union soviétique, sensée être dirigée par un pantin des Alliés, se révèle être aux mains d'un comploteur de choc : Alexis Romanov. Aidé de son bras droit le mystérieux et puissant télépathe Yuri, il orchestre une invasion terrifiante des États-Unis, à la fois par les airs et par voie terrestre depuis le Mexique. Seul le courage de l'agent spéciale Tanya, de Ray Wise dans le rôle du président et du fantasque Einstein permettra aux Alliés de repousser cet assaut. Le gameplay reste très similaire à Command & Conquer : Soleil de Tiberium, intégrant toujours des combats navals pour plus de dynamisme. On retrouve des unités télépathes, le char mammouth devenu Apocalypse, et de nouvelles armes détonnantes comme les tempêtes générées par une tour spéciale. L'ambiance était résolument décalée, avec des cinématiques au ton très nanardesque et des répliques cultes qui n'hésitaient pas à singer les pires clichés des films de guerres des années 60-70. Un régal pour les amateurs de seconds degrés assumés ! Si le scénario raconte une histoire au demeurant assez convenue, c'est bien son ton humoristique totalement déjanté qui fait tout le sel de Command & Conquer : Alerte rouge 2. Entre les méchants aussi ridicules que menaçants, les dialogues qui frôlent souvent la parodie, et les plans farfelus pour conquérir le monde, on rit autant qu'on s'amuse. Un pur jeu de stratégie au gameplay acéré, mais qui n'hésite pas à se moquer de lui-même et des clichés du genre avec un humour réjouissant. Pour les amateurs du studio à la recherche d'un petit bijou déluré, foncez !

Note : 8 / 10