L'intrigue démarre avec Jules César (encore lui !) cherchant à découvrir le secret de la potion magique du village gaulois. Pour ce faire, il engage Zérozérosix, un druide espion, pour infiltrer le village. Panoramix, le druide gaulois, attend l'arrivée d'Épidemaïs, un marchand phénicien porteur de l'huile de roche nécessaire à la potion magique. Malheureusement, celui-ci est en rupture de stock ! Nos amis, accompagnés de Zérozérosix, entreprennent un voyage en Mésopotamie pour obtenir l'or noir. Tout au long de leur périple, ils rencontrent diverses tribus et s'engagent dans des péripéties, jonglant entre des rencontres caricaturales et des épisodes humoristiques.

L'odyssée d'Astérix se positionne légèrement au-dessus de son prédécesseur, mais n'atteint toujours pas les sommets des albums de Goscinny, loin de là. L'idée de parcourir différentes villes du Moyen-Orient est intéressante, offrant un changement de décor appréciable.

Le style graphique d'Uderzo s'améliore par rapport au Grand fossé, mais le fossé (justement) avec les albums de Goscinny persiste. L'humour, bien que légèrement plus affiné, demeure lourd, et les personnages ne sont pas exploités à leur plein potentiel.

Une critique majeure concerne la surabondance de caricatures. Alors que celles-ci étaient discrètes dans les albums précédents, on assiste ici à une pléthore de références à des personnalités telles que Sean Connery, Bernard Blier, Goscinny et Jean Gabin. Cette profusion semble excessive et détourne l'attention du cœur de l'histoire.

En résumé, L'odyssée d'Astérix est un album qui, bien que légèrement supérieur à son prédécesseur, reste oubliable dans l'ensemble. Les tentatives d'humour, les caricatures excessives et le manque d'exploitation des personnages contribuent à créer un récit qui ne parvient pas à égaler la magie des albums signés Goscinny. Astérix continue son voyage, mais cette étape n'est pas aussi mémorable qu'on pourrait l'espérer.

Note : 4 / 10