L'appréhension suscitée par la couverture et le titre se dissipe rapidement pour laisser place à une déception palpable. L'idée d'un Astérix paternel est intrigante, mais le scénario peine à convaincre. Les questions clefs autour de l'origine du bébé restent sans réponse, laissant un goût d'inachevé. Albert Uderzo semble s'aventurer sur un terrain risqué sans parvenir à trouver un équilibre narratif satisfaisant.

L'album débute avec Astérix découvrant un bébé devant sa porte, une situation inattendue qui déclenche une série d'événements rocambolesques. Le bébé, ayant malencontreusement ingéré de la potion magique, devient une source de tracas pour nos héros. L'intrigue se développe autour de la quête pour découvrir l'origine de cet enfant, tandis qu'Astérix et Obélix tentent de le protéger des Romains et d'un certain Brutus.

L'humour, élément fondamental des aventures d'Astérix, est parfois présent mais ne parvient pas à rattraper les faiblesses du scénario. Les situations cocasses et les quiproquos offrent des moments amusants, mais ils ne parviennent pas à masquer complètement la vacuité de l'intrigue principale. L'album semble par moments plus préoccupé par la farce que par le développement d'une histoire solide.

La conclusion, trop facile et dépourvue de profondeur, laisse un sentiment d'incomplétude. Malgré ces critiques, il faut reconnaître que Le fils d'Astérix offre des moments de divertissement, grâce à l'humour caractéristique de la série. Cependant, cet opus demeure en deçà des attentes suscitées par les précédentes aventures du petit Gaulois et de son village indomptable.

Note : 4 / 10