L'histoire débute avec les Gaulois célébrant la reconstruction de leur village. L'arrivée de Kiçàh, un fakir du pays de l'Indus, propulse nos héros dans une aventure fantastique. Le gourou Kiwoàlàh prétend que seul le sacrifice de la princesse Rahàzade peut apaiser les dieux et faire tomber la pluie dans son royaume. Astérix, Obélix, Assurancetourix, et Idéfix s'embarquent avec Kiçàh sur un tapis volant pour l'Inde afin d'empêcher le sacrifice.

Le voyage exotique d'Ouest en Est aurait pu être une occasion d'exploration intéressante, mais malheureusement, Astérix chez Rahàzade se perd dans des choix narratifs douteux. L'introduction d'éléments fantastiques, tels que le tapis volant, rompt avec la cohérence habituelle de l'univers d'Astérix. Si la potion magique reste un pilier de l'histoire, elle n'est magique que par son nom, et demeure une simple recette de cuisine. Le tapis est prétexte à une incursion inutile dans le domaine du merveilleux.

Les décors, pourtant riches de promesses, ne parviennent pas à élever l'aventure. L'Orient, avec toute sa richesse culturelle, est sous-exploité, laissant les lecteurs sur leur faim. Le scénario, au lieu de s'épanouir dans cette nouvelle configuration, semble épuisé et offre peu en termes d'intrigue captivante.

Le point le plus déroutant reste l'introduction soudaine de la capacité d'Assurancetourix à provoquer la pluie en chantant. Cette caractéristique, jamais mentionnée auparavant dans la série, apparaît comme un ajout arbitraire et déconcertant. Plutôt que d'ajouter à l'humour, cela semble forcé, brisant la continuité établie par les albums précédents.

En dépit de ces lacunes, l'album n'est pas dépourvu de moments divertissants. Les péripéties du voyage, les rencontres avec des personnages excentriques et les combats sont ponctués de touches d'humour caractéristiques. Cependant, ces éléments ne suffisent pas à compenser les faiblesses structurelles de l'intrigue.

Note : 4 / 10