Bienvenue dans le terrier des lapins pour une aventure épique et brutale ! La folle escapade de Martin Rosen est un classique de l'animation qui n'a pas pris une ride malgré ses 45 ans au compteur.

Le pitch ? Une joyeuse bande de lapins doit quitter d'urgence son terrier après qu'un jeune visionnaire a eu une vision apocalyptique. Direction la grande aventure à travers champs pour trouver un nouveau chez-soi digne de ce nom. Rien que ça.

On est loin des grandes envolées lyriques de Disney avec ses princes et ses princesses. Ici, c'est le règne animal dans ce qu'il a de plus cru et violent. Les lapins n'ont pas la vie facile entre les prédateurs, les guerres intestines pour le contrôle des terriers, et les traumatismes qui vont avec. Un vrai choc des cultures pour le naïf spectateur qui pensait voir des gentils lapins tout mignons !

L'animation se base sur des dessins d'une beauté à couper le souffle, mettant en valeur des paysages sublimes de la campagne anglaise, cependant, l'animation elle-même a pris un sacré coup de vieux, et manque de fluidité. La distribution vocale aux petits oignons foisonne de grandes stars britanniques comme le regretté John Hurt ou encore Zero Mostel. Un pur délice pour les oreilles !

Mais au-delà des qualités techniques et artistiques, La folle escapade fascine par son propos sombre et mature sur la violence du monde naturel. On est loin du monde tout rose des dessins animés pour enfants. Les scènes de combat entre lapins où le sang gicle sont d'une rare intensité. Un rien choquant pour les plus jeunes...

Le problème principal du film est que le récit part un peu dans tous les sens et les personnages manquent parfois de consistance. Les dessins sont assez enfantins alors que le ton ne l'est pas du tout. En clair, le spectateur est un peu perdu, ne comprennant pas vraiment ce qu'il regarde. À mon sens, le film frappe à côté. Fort, mais à côté.

Note : 4 / 10