Une année difficile, le huitième opus cinématographique du dynamique duo
Tolédano et
Nakache, vient titiller nos zygomatiques après leur escapade dans le monde télévisuel avec
En thérapie. Alors, que vaut ce nouveau-né de la fratrie cinématographique française ?
Dans un centre commercial, lors du
black friday 2019, un groupe d'activistes écologistes tente de perturber la ruée vers les bonnes affaires. Parmi les clients,
Albert Laprade, à la recherche d'une télévision. Sa vie bascule lorsqu'il rencontre
Bruno Ambrosi, en pleine procédure de surendettement. Les deux hommes se lancent alors dans une aventure improbable, mêlant escroquerie, désobéissance civile, et engagement écologique.
Tolédano et
Nakache nous offrent un scénario riche en idées et en moments comiques. Le duo d'escrocs formé par
Pio Marmaï et
Jonathan Cohen fonctionne à merveille, apportant une dose d'humour tout au long du film. Les gags, notamment autour de
Mathieu Amalric, sont savoureux. Cependant, le film souffre de quelques longueurs et d'un manque d'enjeu clairement défini. Les motivations profondes des personnages, notamment de
Noémie Merlant et
Grégoire Leprince-Ringuet, restent trop obscures.
Pio Marmaï et
Jonathan Cohen forment un tandem hilarant, mais
Noémie Merlant vole la vedette avec son rôle d'activiste écervelée. Cependant, le film ne tire pas pleinement profit du potentiel de
Grégoire Leprince-Ringuet, laissant un arrière-goût de sous-utilisation.
Une année difficile explore des thèmes variés tels que la surconsommation, l'engagement écologique, et la désobéissance civile. Malheureusement, le film ne creuse pas suffisamment ces sujets, laissant le spectateur sur sa faim. La réalisation manque parfois de finesse. Le film laisse ainsi un goût mitigé malgré ses moments de brillance. Les réalisateurs jonglent avec succès entre comédie et engagement, mais le manque de profondeur et quelques maladresses nuisent à l'ensemble. Un film qui, malgré ses fulgurances, ne parvient pas à convaincre pleinement.
Note :
6 / 10