Zero Theorem, le dernier film de Terry Gilliam, est un ovni cinématographique qui ne laisse pas indifférent. J'ai une tendresse particulière pour ce réalisateur qui m'a fait découvrir l'univers décalé et absurde des Monty Python, et qui m'a ensuite fasciné avec ses films tels que Brazil ou Twelve Monkeys. C'est donc avec une certaine curiosité que je me suis plongé dans ce nouveau long-métrage, qui nous plonge dans un futur proche où la technologie a envahi nos vies. Le film suit l'histoire de Qohen Leth, un informaticien solitaire et névrosé interprété par Christoph Waltz, qui attend désespérément un appel téléphonique qui donnera un sens à sa vie. Il travaille pour une entreprise mystérieuse dirigée par un personnage énigmatique appelé Management, et se voit confier la tâche de résoudre le théorème zéro, une équation qui pourrait prouver que l'univers n'a aucun sens. L'intrigue de Zero Theorem est complexe et parfois difficile à suivre, mais c'est aussi ce qui fait son charme. Gilliam nous emmène dans un univers visuellement époustouflant, où les couleurs vives et les décors futuristes côtoient des personnages hauts en couleur. On retrouve la patte du réalisateur dans les scènes surréalistes et les jeux de mots qui parsèment le film. Cependant, j'ai trouvé que l'histoire manquait parfois de cohérence et que certaines scènes étaient un peu trop longues. Les personnages sont également un point fort du film. Christoph Waltz est excellent dans le rôle de Qohen Leth, un homme perdu dans un monde qui ne lui convient pas. Mélanie Thierry, quant à elle, incarne Bainsley, une prostituée virtuelle qui va bouleverser la vie de Qohen. Les deux acteurs ont une alchimie à l'écran qui fonctionne bien, et leurs personnages sont attachants malgré leurs défauts. Cependant, j'ai été un peu déçu par la fin du film, qui m'a semblé un peu bâclée et prévisible. J'ai également trouvé que certaines scènes étaient un peu trop explicites et manquaient de subtilité. En ce qui concerne la réalisation, Terry Gilliam nous offre une fois de plus un univers visuellement époustouflant. Les décors, les costumes et les effets spéciaux sont réussis, et on retrouve la patte du réalisateur dans les plans larges et les jeux de perspective. La musique, composée par Alexandre Desplat, est également très réussie et ajoute une dimension émotionnelle au film. En ce qui concerne les performances d'acteurs, Christoph Waltz est excellent dans le rôle de Qohen Leth. Il incarne parfaitement ce personnage perdu et névrosé, et on ressent sa frustration et sa solitude tout au long du film. Mélanie Thierry est également convaincante dans le rôle de Bainsley, et on retrouve avec plaisir des acteurs tels que David Thewlis ou Tilda Swinton dans des rôles secondaires. En conclusion, Zero Theorem est un film intéressant mais imparfait. L'univers visuel et les personnages sont réussis, mais l'intrigue manque parfois de cohérence et certaines scènes sont un peu trop longues. La fin du film m'a également un peu déçu. Cependant, j'ai apprécié l'originalité du film et la patte de Terry Gilliam, qui nous offre une fois de plus un univers décalé et surréaliste. Je donne donc une note de 6/10 à ce film, qui vaut le détour pour les fans du réalisateur et les amateurs de science-fiction.

Note : 6 / 10