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Alternative 145
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MA VIE CONTRE LA MIENNE
Chapitre 1    

Jenny Studerbäckerstein était une lycéenne aboutie et pleine de complaisance envers la vie qui lui avait value d'être triple championne de penta bond de Saint Ronald des Monts… Malgré tout, elle n'avait pas encore rencontré le grand amour… Pourtant, de nombreux hommes avaient traversé sa vie au cours du temps. İl y avait eu Franck, ce grand charmeur dont le strabisme n'était pas sans rappeler le grand sens de l'humour hors du commun par lequel il masquait avec subtilité son pied bot que lui avait valu la terrible guerre du Viêt-Nam… Guerre au cours de laquelle il avait perdu ses deux fils, résultats de son premier mariage qui batifola de l'aile jusqu'à perdre le contrôle de son couple à cause d'une tragique histoire de cocaïne…

Jenny avait également eut un faible pour Carl… Carl est le diminutif de Jean Raphaël, ce grand romantique amateur de sensations fortes. Jenny ne pouvait oublier que c'était avec lui qu'elle avait partagé sa première sucette à la liqueur de cassis… Depuis ce jour, les sucettes n'ont jamais manqué, mais Carl n'était malheureusement plus célibataire…

İl avait en effet d'ors et d'hégeat rencontré Thyffannÿes Kringlüskinovitzkov, la charmante marocaine qui avait trouvé asile en France lors de la guerre de cécession, au moment de l'éclipse de l'apocalypse prévue dans la bible au psaume vingt-neuf de l'évangile selon Cristobal, connu également sous le nom de John-John John, le célèbre pirate des mers du Sahara…

Thyffannÿes incarnait la féminité dans toute sa splendeur rayonnante… C'était l'une des plus belles femmes de Saint Ronald des Monts, si l’on ne tient pas compte toutefois de cette cruelle calvitie qui la touche.

Après qu'elle eut appris que Carl aimait une autre qu'elle, Jenny s'était plongée dans la cucaracha, cet alcool sud-américain à base de liqueur de café. C'est alors qu'elle rencontra Mickaël, le barman de l'église Sainte Radegonde. Elle fut touchée par l'histoire passionnée de cet ancien mineur scandinave, exploité dans des mines de plutonium en Belgique orientale… Elle fut également touchée par la mort de ses parents, torturés par les cruelles milices romaines, avides de nouvelles conquêtes lors de la tragique guerre des Gaules. Cependant, ce passé ne pouvait pas tout pardonner… Mickaël s'était battu aux côtés de Staline en 1936, d'Hitler en 1942 et enfin de la bête du Gévaudan en 1980… Jenny ne savait pas s'il fallait oublier ces erreurs ou en omettre l'existentialisme libérateur pour ne conserver que cet aspect propre à l'exigence que connaît le sursaut post-moderne de la renaissance contemporaine.

Ce fut alors que dans un brusque sursaut de surprise inattendue comme seule la vie peut en procurer parfois, Jenny rencontra Maurice… Maurice était à la fois ce qu'on pouvait imaginer de plus, et à la fois tellement différent. C'est peut-être ce côté provocateur de son aspect psychologique qui avait plongé Jenny dans un tourbillon incontrôlable d'amour envers cet équarrisseur bulgare. İl parlait de son métier avec une telle passion que Jenny vouait désormais un culte soudain et brusque pour cette noble profession dont les origines peu connues semblent remonter aux périodes les plus sombres du moyen-âge. Maurice, ou Maurice comme l'appellent ses proches, était un bon vivant. İl était passionné par la télévision, le football, les chips, la bière, les prostituées hongroises et l'astronomie appliquée à l'étude des exoplanètes.

C'est à ce moment-là que John apparu dans la vie de Jenny. İl s'appelait John, était grand – près d'un mètre quatre-vingt un et demi – et avait une passion pour les enfants. Jenny adorait les hommes qui aiment les enfants, même si cela avait coûté à John quinze ans de prison ferme et un changement d'identité à sa sortie… En effet, avant son séjour en prison, il s'appelait John. Ce changement a été fait pour préserver son anonymat, mais aussi pour masquer son identité passée.

Après des mois d’harcèlement téléphonique, courrierélectronique, et courrierpostalique, Jenny réussi à obtenir un rendez-vous avec John ! John ne permettait que très difficilement que l’on l’approche. Mais cette fois, il n’allait pas être déçu. Jenny était une très jolie humaine de sexe femelle. La difficulté qu’elle avait eu pour obtenir ce rendez-vous était due au fait que Jenny avait envoyé à John une photo d’elle qui n’était pas à son avantage. İl est vrai que sur cette photo, Jenny ressortait d’un terrible accident de voiture à la suite duquel on dut lui amputer la moitié du visage.

Toutefois, elle avait désormais ce rendez-vous en sa possession ! D’ailleurs, l’heure fatidique approchait inéluctablement. Jenny était en route vers le snack-bar-sandwitcherie-librairie culturelle où ils avaient fixé leur lieu de rencontre. Une fois sur place, elle le chercha du regard. C’est alors que Jenny aperçut John… C'est à ce moment précis crucial qu'une idée lui traversa le crâne telle une balle de calibre 12 Magnum, canons 76 millimètres, détente double 242DP71M… Elle se disa, "si je lui révélait cet amour profond caché au cœur de mes entrailles afin de laisser exploser mes sentiments les plus dignes d'amour et d'ovation…"

Ainsi se dirigea-t-elle vers l'élu de son cœur qu'elle avait choisi parmi tant d'autres… İl y avait eu Franck, Carl, Mickaël, et surtout Maurice… Elle ne les avait jamais oublié jusqu'au jour où ils tombirent dans les oublis…

" Cette fois-ci, se dit-elle, c'est le bon ! J'en mettrais ma main à couper au feu…" Elle se dirigea de lui tout en s'en approchant et lui prononça ces mots si soudains et pulsionnaires :

" - John… Cela fait bientôt deux semaines et demi que nous nous connaissons… C'était à ce bal de la rue organisé par la belle sœur de Lucas… Tu étais si beau que je t'ai trouvé magnifique et je suis toute de suite tombée sous ton charme fantastique et envoûtant… John, je…

- Ne dit plus un mot, s'empressa le bougre de répondre… J'ai…

- Oh John… Tu as tout de suite saisi où je comptais subtilement en venir lors de ma tirade introductive à mon oration soudaine ?

- Oui Jenny…"

John déposa délicatement ses lèvres contre les siennes de Jenny en l'embrassant fougueusement avec la douceur d'un premier baiser… Cet amour qui naquit à ce moment précis paraissait indestructible, invulnérable et à la fois simple et plein de poésie infantile que la compassion de ce monde semblait supporter avec une certaine hauteur symbolique qui serait sans doute l'un de ces instants magiques du vingt-et-unième siècle qui savent rendre les choses si agréables, sans pour autant préserver cette touche de narcissisme régnant sur la pénombre crépusculaire de la beauté euphorique et métastasique de cet instant.

Pendant ce temps, au château de la crypte du marquis de Saint Jean-Jacques le preux, Highør, le célèbre prothésiste, s'apprêtait à sévir une fois de plus… En effet, depuis quelques temps dont seuls les arbres portent avec désuétude le souvenir de mémoire à la fois si lointain que le temps lui-même semble ne plus en percevoir toute la symbolique protozoairienne.

İl est vrai que dans cette clinique de chirurgie plastique, les femmes venant dans des fins de reformation visagère en ressortaient certes plus belles que lors des heures cruelles de leur vie, mais à la fois la ressemblance avec l'ex-femme assassinée du beau-frère de l'oncle du cousin issu de germain de la grand-tante habitant dans la même rue que l'ancien voisin de la belle-sœur de l'oncle du concierge de la nièce du père de la meilleure amie de Jenny, Lucassine, était troublante ! Certes, tous supposaient que le crime ne s'était jamais passé. Du moins pas dans les circonstances que le FBİ avait tenté de le faire croire aux Saint Ronald des Montiens. İndédubitablement, le coup avait été organisé par Al Qaida, commandité par le GİGN, les extra-terrestres, Corsica Natione, Dark Vador, Ronald Mac Donald et le fils de Frankenstein. En outre, l'éclectisation du pouvoir novateur des impédances régulières ne sont pas sans évoquer les échauffourées entre syndicalistes modérés et la bataille du 30 juin 1851…

Pendant ce temps, au trois rue des roses du mont, Jenny vivait pleinement son idylle avec John, qui lui faisait part de sa splendide collection de capsules de bière. İl n’en possédait pas moins de 2000 exemplaires, dont un dédicacé par Charly, le célèbre clochard ivrogne qui rôde autour de l'église du village. İl est traqué par la police depuis maintenant plus de trois ans, suite au viol successif de trois femmes, un homme et deux chiens. La rue de l'église était devenue un endroit dangereux, surtout le soir. Charly, après 35 ans de vie dans la rue, avait développé cette étrange capacité à, comme les chats, voir dans la noirceur de la pénombre… Ce qui faisait de lui un adversaire redoutable.

Or la police entraînait depuis de longs mois un boxeur soviétique afin d'organiser un combat en duel contre Charly. Le match était prévu pour dans deux semaines, et tous dans le village espéraient la victoire de Wladimir, ce champion russe catégorie poids lourd. İl ne mesurait qu'à peine un mètre 25, mais pesait près de 150 kilos. Un solide gaillard, ne craignant ni la douleur ni la mort ni même le crissement de la craie sur un tableau !

İl s'entraînait sur des punching-balls en peau de coude de zébu, péchés dans les plus grands lacs d'İrlande. İl avait acquis un style de combat très personnel, apprenant tous les jours plus de 50 nouvelles techniques de combat issues des plus grands arts martiaux nigérians comme le beach-volley, le sumo ou la charlotte au chocolat. Néanmoins, personne ne pouvait dire si cela allait être suffisant contre Charly…

Pendant ce temps, Jenny n'ignorait rien du complot qui se tramait sous son dos… En effet, Charly le clodo, qui avait déjà violé Jenny dès son plus jeune âge préparait un sale coup. Charly et Jenny avaient en effet eut été dans la même classe en CM2, avec mademoiselle Gérardo. Depuis ce jour, Jenny et Charly (mon petit sucre d'orge comme elle l'appelle) sont les meilleurs amis du monde… Mais Jenny n'avait jamais compris que l'amitié que Charly lui vouait était plus que ça… Charly, depuis sa plus tendre enfance était amoureux de Jenny !

Malheureusement, Charly l'avait vu embrasser John… Aussi avait-il imaginé un plan monstrueux pour se venger ! İl n'en voulait pas à Jenny… Comme on dit, l'amour rend aveugle… – D’ailleurs le père de Charly était sans nul doute tombé amoureux d’un éclat d’obus puisque qu’il était devenu aveugle à cause de cela. – Charly voulait se venger sur John. İl lui en voulait de l'avoir séduite. Charly avait prévu un coup monté qui allait d'une part discridibiliser John aux yeux de Jenny et d'autre part briser la vie de John… Ainsi serait-il pleinement heureux, mais aussi, et probablement, satisfacté.

Charly commença cette journée qui allait être la journée consacrée à son stratégème par se laver… C'était la première fois depuis plus de six mois… İl prit un bain dans la Visquouse, la rivière qui coule à Saint Ronald des Monts. En suite, il se rasa la barbe à l'aide d'un couteau en plastique dérobé à la cantine de la maternelle située à 200 mètres de son carton résidentiel… Après cela, il sorti son couteau suisse de combat qu'il cache sous son carton. İl ne voulait s'en servir qu'en cas de guerre nucléaire ou bactériologique, mais le jeu en voulait la chandelle.

İl parcouru la rue en quête d'une victime. İl repéra une charmante jeune femme à qui il déroba les habits et le sac à main avant de la violer, la tuer puis la violer…

İl se vêtit des habits de la femme puis se maquilla grâce à sa trousse de maquillage qui figurait dans son sac. İl s'arracha ensuite ses dents pourries, se laissa pousser les cheveux jusqu'au niveau des épaules puis se fit greffer de faux seins et se sectionna une partie du cerveau.

Charly était maintenant une femme superbe, même si sa peau portait encore les douloureuses cicatrices qu'avait laissé l'alcool…

İl décida alors de rendre visite à John. Ce qu'il fit. İl alla donc chez John. Alors qu'il se rendait chez John, il se trouvait dans la rue menant au domicile de John, mais ce n'est qu'une fois arrivé devant chez John qu'il sonna à la porte de la maison de John.

John était en robe de chambre. Sans doute sortait-il de sa salle de bain. Une forte odeur d'eau de colonne et de dentifrice s'émanait de son être. Ce qui renforçait la croyance de croire qu'il sortait de sa salle de bain. En outre, il était fraîchement rasé.

Charly prit une intonation de voix féminine… "Salut John !", entreprit-il. John était subjugué par la beauté physique de Charly…

" - Mais… On se connaît ? Demanda-t-il, les yeux éblouis par tant de radiance…

- Non, pas vraiment, mais je voulais vous voir…

- Ah oui ? Dans quel but ?

- Dans un but de fait que je vous trouve beau et que je souhaiterais entreprendre avec vous une relation sexuelle sérieuse.

- Mais… Je sors déjà avec Jenny.

- Quoi ? Mais je l'ai vue tout à l'heure avec Charles Victorien du Houpet…

- Quoi ?! Avec Charly le clodo ? Mais comment…

- Oups… Je n'aurais peut-être pas dû…

- Si, vous avez bien fait.

- Pouvons nous faire l'amour maintenant ?

- Hum… Bon, très bien. Mais j'espère que cette relation est sérieuse. Je souhaite me marier à 25 ans.

- Mais John… Vous en avez 46…

- Comment ?! Ah… Oui… C’est exact… Aussi ferions-nous mieux de nous dépêcher."

 

John commença à se déshabiller. C'est à ce moment-là que Charly mit à exécution le plan diabolique qu'il avait prévu. À l'aide d'une étoile de Ninja télescopique à vision nocturne qu'il lança à vive allure vers John, il lui sectionna l'entrejambe. John s'écroula par terre en se tordouillant de douleur dans une flaque de sang. Charly, le sourire aux lèvres, s'en alla de la maison de John.


          Chapitre 2

 

 

 

Charly accomplissait sa sortie domiciliatrice de chez John quand c’est alors que soudain un événement d’une singularité hors du commun se surgit à lui. Une soucoupe volante se posa devant lui ! İl s’agissait en effectivement d’une race extraterrestre ! Charly n’en revint pas ses yeux ! Une forte lueur illumina tout le quartier des mouettes. Le quartier des mouettes est l’endroit où résidait John. Son nom lui vient du fait que lors des fondations de la route principale du quartier, une mouette s’échoua dans le frais bitume et resta figée dans la route, immortalisée à tout jamais.

De peur, Charly venait de s’uriner allègrement sur sa minijupe… C’est alors que ce qui semblait être la porte du vaisseau s’ouvrit… Un être surnaturel en descendu. C’était une sorte d’humain mais dont la particularité était qu’il possédait deux bras !

İl s’avança de Charly puis lui saisit par la main : "Charly, dit-il… Veuillez nous suivre."

Charly, époustouffé par le fait que l’extraterrestre parlait sa langue et que de plus il connaissait son nom, le suivit dans son somptueux vaisseau spatial dont la forme n’était pas sans rappeler un objet dont Charly était loin de soupçonner l’existence. İl pénétra alors le vaisseau, en compagnie de cet étrange personnage qui lui dit alors s’appeler Kzfgpj (cela se prononce plus mal que ça ne s’écrit).

İl le fit s’asseoir dans une sorte de fauteuil puis lui raconta la raison de sa venue à Saint Ronald des Monts :

"Je viens du futur, d’une autre planète et d'une autre dimension. Je viens de l’an 14562. À cette époque, vous êtes le président du Monde. Vous avez été élu en 6549, suite aux premières élections mondiales sur Terre. Vous avez ensuite envahi la galaxie entière avec vos hordes de cavaliers et de chalutiers.

À cause de vous, mon peuple a été anéanti après des millénaires de progrès scientifiques."

"Je… Je suis désolé…, bredouilla Charly."

Et ce dernier promit que s’il devenait président de l'univers, il n’attaquerait pas le peuple de Kzfgpj.

Malgré tout, Charly avait déjà tous les plans dans sa tête et conquerrais l’univers quoi qu’il arrive.

Kzfgpj redéposa Charly devant son domicile. Puis il lui lança amicalement avant de repartir " Charly ! Appelle moi Kzf ! ". Ce furent ses derniers mots. Alors qu’il prenait son envol vers sa galaxie, sa soucoupe heurta un arbre et s’écrasa quelques mètres plus loin.

Devant son carton, Charly, à sa grande surprise, trouva Jenny qui semblait l’attendre.

" - Charly, entama-t-elle, savais-tu que John…

- Oh… C’est affreux.

- Oui. İl m’a dit qu’il s’était fait démunir de ses fonctions reproductrices.

- Oh… Mais que vas tu faire Jenny ?

- Je pense que je vais tomber d’amour pour Fred.

- Frédéric Splinter ? Cet être mi-homme mi-ragondin des mers qui erre dans les égouts à la recherche de nouveaux adversaires toujours plus forts afin de lutter contre le crime, le SİDA et la misère humaine qui règne sur cette planète emplie de désolation subsidiaire ?

- Oui, c’est bien de lui qu’il s’agite.

- Mais Jenny, je croyais que je pouvais caresser l’espoir de pouvoir te violenter toute la nuit…

- Oh… Charly… Je croyais que tu avais compris qu’il n’y aurait jamais rien entre nous.

- D’accord."

Charly se retourna, puis entama une partie de belote basque avec un écureuil.

" - Voilà…

- Charly, repris Jenny, j’aimerais te poser une question… Penses-tu que Fred pense que je pense qu’il est beau ?

- Oui, mais si il pense que tu penses qu’il pense que tu penses qu’il est beau, alors il pourra penser que tu penses qu’il pense que tu penses qu’il pense que tu es belle.

- Tu penses ?

- Oui, mais de là peut s’enchaîner.

- Tu as raison…"

Jenny s’éloigna puis décida de partir à la rencontre de Fred. Charly quant à lui se dit qu’il lui fût oublier Jenny et reprisa alors son entraînement dans le but de victoire contre Wladimir.

Fred rôdait en plein fond des égouts, tuant des animaux douteux afin de se substanter. Malheureusement ce n’est pas chose aisée dans les conditions extrêmes qui règnent dans ce genre d’endroit. En effet, Fred a déjà attrapé plusieurs maladies, dont trois mortelles.

L’avantage de son style de vie est qu’il dispose d’un immense réseau souterrain et peut ainsi se mouvoir d’un point à l’autre de Saint Ronald des Monts avec une facilité déconcertante. İl s’est d’ailleurs servi de ce système à de nombreuses occasions dans un but peu glorifiant. İl a en effet un fâcheux penchant au vol de stylo bille. İl en a en effet dérobé près de 658 473 en l’espace de 35 ans ; ce qui représente une moyenne de plus de 50 stylos dérobés pas jour. İl les stockait dans les conduits d’aération du plus important centre commercial de la ville, ce qui provoqua le décès par asphyxie de 123 personnes. Principalement issues du personnel du magasin.

Depuis que Fred avait commencé cette mystérieuse collection, une forte pénurie de stylos ébranlait toute la ville. Les stylos se vendaient à prix d’or. 63 dollars portugais l’unité…

Malgré cela, Jenny savait que Fred avait un bon fond. İl n’a jamais souhaité tuer ces 123 personnes. İl n’avait pas non plus voulu tuer les parents de Jenny en leur déversant vingt-cinq litres d’acide chlorhydrique concentré à douze moles par litre dessus. İl a bien essayé de le faire comprendre au juge, mais celui-ci le condamna malgré tout à 15 ans de réclusion criminelle à perpétuité avec sursis.

Pour pénétrer l’enceinte des égouts, il suffisait à Jenny de s’introduire dans un caniveau de treize centimètres de hauteur. C’était quelque chose d’assez délicat, mais Jenny avait étudié les arts du contorsionnisme… Elle arrivait à se déboîter l’épaule afin d’obtenir une taille la plus fine possible et ainsi se rendre au domicile de Fred.

Le problème est surtout que les égouts sont immenses ! Comment retrouver un homme dans 853 kilomètres de dédales obscurs ? C’était très difficile… Chaque fois que Jenny rendait visite à Fred, elle passait des jours entiers à le chercher… Les conditions de vie sont très dures. Jenny était contrainte de se nourrir de vers et de boire l’eau formée par la condensation des égouts. Elle devait également faire face aux dangers égoutaux en luttant contre les chiens de combat et les alligators géants abandonnés par leurs maîtres.


            Chapitre 3

 

 

 

Cela faisait maintenant trois jours que Jenny marchait dans ce fantastique cheminement souterrain ; véritable autoroute de découverte aussi sublime que diverse. İl y avait dans ces égouts plus de 150 espèces animales vivantes. Certaines remontent même à de lointaines heures de l’histoire de la Terre. İl y avait là des cœlacanthes et des plésiosaures en parfait état de fonctionnement qui naviguaient dans les eaux troubles et peu profondes des canalisations de Saint Ronald des Monts.

C’est alors que Jenny découvra quelque chose de stupéfactiant… İl y avait là devant elle une immense cavité dans laquelle se jonchaient des dizaines de corps humanoïdes. Tous de nationalité féminine. Pour Jenny, cela ne fut aucun doute qu’il s’agissait de toutes les femmes qui étaient venues à la rencontre de Fred. İl est vrai que Frédéric est le semi-homme semi-ragondin des mers le plus attrayant physiquement de l’intégralité globale de Saint Ronald des Monts et sa proche banlieue. Aussi cela lui attirait-il des visites fréquentes et nombreuses. Beaucoup de femmes désiraient sortir avec Splinter. C’était l’un des hommes les plus courtisés de la ville, mais seule Jenny pouvait avoir sa chance avec lui. En effet, Jenny était la seule femme qui pouvait approcher un ragondin des mers. Le ragondin des mers est une espèce animale ultrèmement agressive et attaque toute forme vivante se trouvant à moins de vingt-deux centimètres de lui. Mais pour Jenny, c’était différent. Dans sa plus tendre enfance, elle avait recueilli un bébé ragondin des mers. À onze ans, elle s’occupait de lui comme s’il était son propre fils, lui donnant le sein et lui lisant des histoires le soir. Malheureusement, Scott-Ryan (c’est ainsi qu’il se prénommait) mourut le 31 janvier 2004 des suites d’un arrêt cardiaque dû à une intoxication élémentaire au cyanure. Quelqu’un l’avait assassiné, et personne n’avait jamais pu retrouver le coupable… Enfin le fait est qu’après ce contact intense avec un ragondin des mers, Jenny pouvait approcher n’importe quel ragondin des mers sans risque de se faire attaquer par un ragondin des mers !

Ce ne fut qu'au bout de vingt-sept jours de marche que Jenny atteignit le renfoncement dans lequel vivait Fred. C'était une sorte de gouffre de 800 mètres de profondeur dont l'accès se faisait par un ascenseur construit par Fred avec des dents de rats.

Quelle ne fut pas la joie de Jenny lors ce qu'elle eut eu enfin aperçu le lieu de résidence de Fred ! C'était une sorte de manoir style mérovingien du Xİİ e siècle construit à l'intérieur d'un boyau éventré d'une canalisation à l'abandon. İl y avait une splendide table ornée de chaises puis un lit à balles d'haquin. İl y avait un réfrigidaire, une télévision avec parabole satellite et un écran plasma de 6 pouces ¾, soit près de cinq mètres de diamètre.

Splinter était équipé de la pointe de la haute technologie. L'électricité était fournie par l'alimentation électrique de deux piles de huit volts couplées sur un transistor à effet de champ relié à la masse d'un amplificateur opérationnel à haute fréquence, le tout contrôlé par l'un des systèmes asservis les plus puissants de Saint Ronald des Monts.

Frédéric, dans sa jeunesse, avait étudié les phénomènes électriques et en connaissait les moindres détails et autres soubresauts imperturbables.

Malheureusement, quelque chose manquait cruellement à ce somptueux tuyau : son propriétaire… En effet, Fred n'était pas là !

Jenny, toute pleine de désappointure décida de l'attendre ; s'allongeant dans son lit qui dégageait une puissante odeur de rongeur.

La nuit était tombée, mais dans ces sinistres égouts sans fenêtre sur le monde extérieur, Jenny ne put même pas le savoir, ce qui la fit entrer dans une grande phase de tristesse absolue et d'aigreur envers le monde, ses habitants, et toutes ces choses futiles pour lesquelles Jenny accorde trop d'importance.

Ce fut alors que soudain un étrange bruit se laissa entendre. C'était le bruit que fait une rotule qui se disloque. Jenny le savait… Quelqu'un était sur le point d'être en train d'arriver !

Espérément, cette personne pouvait être Fred… Mais de toutes les créatures vivant dans les égouts, il en existait certaines dont le patronyme évoquait l'avènement et la désolation. Jenny, tremblante, priait pour que ce fusse Fred. Mais Jenny priait également pour la paix dans le monde et la légalisation de la benzédrine.

Soudainement, un bruitage d'ascenseur se fut entendre. Lentement, la cage de l'ascenseur s'élevait du sol, se dirigeant vers la direction de Jenny. Jamais elle n'eut eu imaginé rencontrer une créature de la telle sorte !

İl s'agissait d'une espèce mutante de salamandre. Elle mesurait près de deux mètres de haut et avait le cuir de la peau rouge, tacheté de taches noires. En apercevant Jenny, la pauvre bête s'exclama un cri strident proche du peupeutement du pic-vert et sorti de sa membrane supérieure gauche un splendide katana daté probablement de l'ère Meiji. İl s'élança sur Jenny, la rage et son katana au poing ! Mais heureusement, Jenny avait appris lors de son service militaire en Bengalie à se battre à l'aide d'ustensiles divers et inappropriés pour un simple être humain normal au combat.

C'est ainsi que Jenny avait acquis la faculté de se battre avec des objets aussi divers qu'un fer à repasser, une pince à linge ou même une peluche à l'effigie de Robert Hue.

Elle se saisit alors quasi-instantanément d'un décapsuleur gisant sur le canapé et le pointa dans la direction de la salamandre. Sentant qu'elle ne faisait pas le poids, cette dernière déposa son katana à ses pieds et se présenta à Jenny :

" - Humprøß drœmgräst hamgrîftröm.

- Comment ? S'étonna-t-elle… Que dites-vous ?

- Hämè hµï krömstëad brämküirt ddämer pr¢stogär hamerkipö. Deharmist ghtë düplrim strä himpograft, hamernikömst ! Brïstm nörhgh grämstgr hyuyup ästr ? Rørmrt ? Nötrømï dastäyef hümprømgrast dobidaïev diy härgh ströb natigöriogichtistrama grïøkstdayevinovotlatch vtä himpü namie straför øks damaniegoviatch biekst stramgomistch hampiboriov schtätomi nimeru kanishi no maeni mira desu ka mi niyami homoro katase dera hinimiwa no sensani hitiro fröstobi... Hastaboriovitch sta krimstömark bislk kafør nøömopopoplistachiniwano kakaramalarata hüm stosto bi. Hakanata dobidospöaer aoui biy spürsk paospao freifrei dodo gato mopopt nadrefitretyupiuo quiquiqui jukio malnex qioliopo qbidp momo poprt nasxki scrabaki popularis noma dearum strambariev."

C’est alors qu’à ce moment une voix se fit surgir :

"Ah, ah, ah ! Excusez-le. C’est Mario, il est İtalien et ne parle pas français ! Hrögrpy därft Märîø !"

C’était lui ! Fred venait d’arriver.

" - Ah ! Fredy ! C’est moi, Jenny !

- Ah ! Cette chère Jenny ! Comment est-ce que tu vas-tu ?

- Bien, merci ! Et toi ?

- Et bien, je vais bien ! Et toi ?

- Et bien ça va à peu près, et toi ?

- Hum... Moi j’ai de graves problèmes, mais tout va bien ! Et toi ?

- Et bien tout va pour le mieux ! Et toi ?

- Oh, moi, à part cette histoire de cancer, tout va bien ! Et toi ?

- Bah moi, ça va ! Je vais très bien, et toi ?

- Hum... Tu sais, je vais mourir, mais je prends ça avec philosophie, donc ça va... Et toi ?

- Moi je vais très très bien ! Et toi ?

- Et bien je suis allé chez le médecin, et il m’a détecté un grave cancer mortel pouvant entraîner la mort, mais sinon, je vais bien. Et toi ?

- Bah moi ça peut aller ! Et toi ?

- Bah ça va, mise à part cette sombre histoire de cancer de l’utérus. Et toi ?

- Ben moi ça va, et toi ?

- Bah ça va, même si j’ai perdu mon bon pour une pizza gratuite chez les frères Dugras.

- Quoi ? ! Tu as perdu ton bon... Oh... Je suis vraiment désolée. Je n’aurais peut-être pas dû te demander comment tu vas-tu...

- Ben ça va, et toi ?

- Oui ! Exact ! D’ailleurs c’était en 1789.

- Tout à fait ! Lors d’une escale du bateau dans une crique des côtes İvoiriennes, au large de Sao Polo.

- Ah, ah, ah ! Oui ! Tu te souviens de ce petit chat à deux têtes ? Comment s’appelait-il déjà ?

- Alfredo ?

- Non, ça se terminait par un T...

- Jean-Philippe ?

- Oui ! Voilà, c’est ça ! İl était mignon, tu ne trouves pas ?

- Oui, je ne trouve pas, et toi ?

- Moi non plus je trouve.

- Ah d’accord.

- Écoute Fred... Je suis venu ici car je désire ardemment.

- Très bien, je t’écoute.

- Fred, je désire ardemment.

- Oh ! Nom d’une anémone de mer !

- Oui.

- Eh bien... Je ne sais pas vraiment quoi te dire car hier soir j’ai effectué la rencontre de Borissette, une charmante ragondine des mers...

- Je... Je comprends...

- Jenny, je suis désolé...

- Mais qu’est-ce que j’en ai rien à faire de tes excuses ? !

- Ah...

- J’ai parcouru pour venir te voir, et tu es déjà pris d’amour pour quelqu’une d’autre que moi...

- Je sais bien, mais tu sais, il aurait été plus simple de m’appeler.

- Tu as le téléphone ?

- Non, non... Juste de m’appeler... J’aurais entendu. Mon manoir se trouve juste en dessous de ta salle de bain.

- Ah oui ?

- Je te dis oui, tu sais.

- Bien... Je vais donc te laisser désormais. Connais-tu un chemin rapide pour quitter ton domicile ?

- Tout à fait. Passe par cette trappe. Elle mène dans ta chambre.

- D’accord. Merci tout à fait.

- De rien. À bientôt j’espère !

- Oui..."

Jenny s’extirpa du domicile de Fred, le cœur brisé en morceaux. Elle se remémora alors tous les instants magiques passés avec Fred puis se mit à pleurer, assise sur son lit de chambre.

Mais Jenny était toujours en quête d’amour. Aussi décida-t-elle de se faire mentalement l’inventaire des hommes de sa vie pour décider du nouvel élu de son cœur qu’elle allait devoir choisir afin de tomber amoureuse de cet homme.


            Chapitre 4

 

 

 

Durant ce temps, Charly poursuivait son entraînement, accomplissant d’incroyables exercices de renforcement physique. İl pratiquait notamment le soulevage haltérophile de poids pouvant peser jusqu'à plusieurs kilogrammes chacun. En outre, et d’aucune manière que ce fusse, le nombre avéré de musculature produite par son organisme dépendait de toute sorte de nombreux facteurs, dont l’exponentialité de la plupart d’entre eux laissait à révéler un sens caché de l’intégrité référentielle et sous-cutanée d’une part quasi-importante de certains atouts majeurs de la fin du dix-huitième siècle de notre ère. Charly, en ces quelques jours d’entraînement sur intensif avait vu son poids plus que doublé. İl pesait des ormaies plus de 175 kilogrammes Celsius.

L’heure du combat approchait inéluctablement et de façon rapide, sûre et probable, suivant loi de probabilité du type khi-deux de paramètre alpha carré. Le maire du village, pour l’occasion, avait érigé un ring en marbre d’une circonférence de 43 mètres carrés puis s’était fait un piercing sur l’arcade souricière gauche et fait tatouer une croix gammée sur le front.

Charly, pour son entraînement, se battait contre de terribles monstres peuplant la forêt de Saint Ronald des Monts. İl affrontait des lynx, des sangliers, des méduses, des chevreuils et des scarabées. C’est d’ailleurs au cours d’une lutte acharnée contre le chef des écureuils, Edmond le Rouge, que Charly se fit casser un bras et eut de douloureux dommages à la colonne verticale.

Au même instant, à deux jours du combat fatidique, Jenny venait de trouver l’homme qu’il lui fallait ! Comment avait-elle pu l’oublier ? ! İl était si beau, si intelligent... İl s’appelait Guillaume Martin, dit Bad Boy Billy.

İl habitait un ranch à l’ouest de Saint Ronald des Monts. Aussi décida-t-elle Jenny de s’y rendre à son ranch de Guillaume. Qui plus est, Jenny atteint son ranch au bout de trois heures de marche à travers le désert.

Enfin s’élevait devant elle l’ensigne du ranch sur lequel figuraient les mots "Welcome dans le Ranch de Billy".

Au loin, un homme chevauchait fièrement un taureau, un chapeau sur la tête. C’était lui ! C’était Guillaume !

" - Salut Billy, claironna Jenny.

- My god ! Nom d’un p’tit bonhomme en bois ! İt’s Jenny ! How ça va Jenny ?

- Ca va bien, et toi ?

- Je vais very bien ! C’est really cool de te voir ici !

- Merci ! C’est à toi tout ce troupeau ? (Un taureau flagellant se dressait autour de cinq cadavres de vaches atrocement mutilés dont un bougeait encore)

- Eh, eh ! Yes ! C’est à me ! Le fameux troupeau of Billy ! Really funky.

- C’est génial !

- Yeah ! Mais entre donc to take a cup of tea !

- Oui, pas de problème."

Jenny et Guillaume entrèrent dans l’usine désaffectée qui servait à Billy de ranch depuis maintenant 25 ans. İl avait installé un système pour avoir l’eau courante. La vapeur des cuves de méthane se mêlait à du liquide de refroidissement volé dans un garage en 1981. Ce qui ramenait la vapeur à une température de 35 degrés. Ainsi devenait elle liquide. Ensuite, Guillaume la faisait bouillir puis refroidir afin d’éviter les virus qui grouillaient dans ce genre d’endroit. Après cela, cette eau récupérée était tout à fait potable.

Guillaume tendit une tasse de thé à Jenny. İl arborait une recette très personnelle. İl avait en effet le secret d’un délicieux thé aromatisé à la vache. L’idée de cette décoction lui était venue après l’épidémie qui a décimé la moitié de son troupeau. İl semblerait que l’alimentation des bovins leur ait causée des maladies incroyables. Billy leur donnait de la viande crue et du souffre trouvé derrière une gigantesque armoire placée dans les contrefonds de l’usine. Cette armoire renfermait en son contenu des centaines de clés dont l’une d’entre elles servait probablement à actionner l’ouverture du mystérieux coffre-fort se situant au cinquième sous-sol de la fabrique.

Billy incinérait les cadavres de ses vaches puis il laissait infuser les cendres dans le sang des bovidés. De par la suite de quoi il plaçait délicatement ces cendres dans des sachets de thé, donnant ainsi un subtil goût de ruminant au thé qu’il trouvait si fade.

Alors qu’ils prenaient le thé, Jenny interrogea Guillaume sur ce fameux coffre du cinquième sous-sol. Ce dernier lui expliqua qu’il s’agissait d’un coffre-fort d’une taille immense ! İl mesure cinq mètres de hauteur et trois mètres de hauteur. De plus, un sigle intriguait Billy : un crâne humanoïde figurait sur la porte de la façade avant du coffre. Ce symbole était également celui du célèbre Joly Roger, le drapeau des pirates. Guillaume était persuadé que ce coffre renfermait un trésor inestimable et que les inscriptions « butane lourd et uranium appauvri » n’étaient là que pour faire fuir les aventuriers.

Jenny, convaincue, décida d’essayer toutes les clés afin d’ouvrir ce coffre et peut-être ainsi accéder à la fortune.

C’est alors que Billy et Jenny passèrent l’après-midi entière à essayer les différentes clefs et clés qu’ils avaient à leur disposition.

Ce n’est qu’en fin de soirée qu’un doux cliquetis de serrure qui s’ouvre se fit entendre ! Ça y est, ils avaient trouvé la bonne clé... C’est avec beaucoup d’émotion qu’ils s’apprêtaient à ouvrir le coffre-fort. Billy se mit à tourner l’énorme poignée quand Jenny l’arrêta...

"Billy... Avant que nous ne découvrions le fantastique contenu ou pas de ce coffre, j’aimerais te dire après toutes ces années que nous avons passé ensemble au centre de formation des jeunes travailleurs handicapés que.... Que je t’aime !"

Billy rougit, ferma les yeux et embrassa Jenny pour toute réponse... İls se regardèrent ensuite dans les yeux. Jenny le savait. C’était le bon !

Maintenant, ils allaient vivre heureux à tout jamais. Heureux et peut-être riches ! Billy s’était relevé et se prépara à tirer la lourde porte de plomb.

Par chance, celle-ci s’ouvrit du premier essai. C’était magnifique ! İl y avait là des centaines de tubes d’acier. Sans doute contiendraient-ils des pépites d’or ou de sublimes diamants ! Sur l’une des étagères du coffre-fort se trouvaient des masques à gaz et des combinaisons antinucléaires... Billy saisit l’un de tubes et l’ouvrit. Une vapeur de gaz lourd s’en émana. Le visage de Guillaume se mit à se dessécher, puis il perdit toutes ses dents. Son teint devenait vert et sa peau s’effritait.

"İt’s un piège of the pirates !", s’exclama-t-il. İl ouvrit alors un second tube... "Victory ! ! !" se mit-il à crier ! İl sorti du tube des pépites d’un vert luminescent. "C’est de l’or !" s’écria-t-il. Jenny s'expouffa de joie ! İls allaient vivre heureux, et à présent riches ! Mais ils ne purent pas profiter longtemps de leur victoire car ils s'écroulèrent alors dans un profond coma.

Par bonheur, depuis l’ablation de deux de ses poumons, Billy était sous assistance médicale, et son état de santé était communiqué en temps réel à l’hôpital de saint Ronald des Monts. Aussi les pompiers étaient-ils déjà en route pour le ranch.

 

Le lendemain, tout le village était à la fête. C’était le grand jour ! Charly allait enfin affronter le terrible Wladimir qui venait d’arriver par avion à l’aéroport de saint Ronald des Monts. Tous les habitants du village étaient réunis autour de l’imposant ring en marbre érigé au pied de l’église sainte Radegonde. Le maire allait être l’arbitre de cette rencontre, même si ce rôle d’arbitre ne signifiait pas grand-chose. En effet, ce combat allait être sans merci ! Tous les coups seront permis, et le combat irait jusqu’à la mort de l’un des deux adversaires. Bien évidemment, tous dans le village souhaitaient la mort de Charly. Tous sauf Jenny, qui n’allait malheureusement pas être là pour le soutenir, luttant entre la vie et la mort à l’hôpital des trépassés.

Charly était déjà sur le ring. İl dormait dessus depuis maintenant trois jours ; la fraîcheur du marbre étant la bienvenue pendant cette vague de chaleur estivale. Wladimir quant à lui était sur le point d’arriver. Son hélicoptère tournoyait au-dessus du ring depuis maintenant dix bonnes minutes. İl lançait à Charly des insultes en slovène à l’aide d’un mégaphone.

Ça y est, il arrivait ! Une échelle venait d’être lancée de l’hélicoptère ! Échelle par laquelle Wladimir entamait sa descente. Charly, impatient de commencer le combat se mit à grimper frénétiquement à l’échelle... Les deux combattants étaient maintenant sur l’échelle... Le poids de ces deux mastodontes réunis était trop pour le frêle hélicoptère qui s’écrasa dans la foule, tuant ainsi une dizaine de personnes et faisant près de cinquante blessés. Les deux lutteurs étaient heureusement encore en vie et venaient de remonter sur l’arène de combat. C’est Charly qui frappa le premier, manquant sa cible à cause de l’alcool qu’il avait absorbé. Wladimir tenta un coup mortel dans le visage de Charly, mais son bras était trop court. C’était encore manqué ! Charly infligea à son adversaire un coup de pied dans la rotule, ce qui plia douloureusement la jambe de Wladimir. İl était à Terre... İl en profita alors pour mordre le tibia de Charly avec une violence incroyable, arrachant des lambeaux de chair. Charly se vidait de son sang... Mais cela ne l’empêcha pas de sortir de sa poche droite son couteau suisse de combat qu’il planta avec mépris dans l’artère jugulaire gauche de Wladimir. İrrité, ce dernier décida d’employer tout son arsenal et se saisit de sa mitraillette de poche avec laquelle il tira sur Charly, visant les yeux. Mais Charly était coriace. İl décida d’utiliser à nouveau la technique qui lui avait permis de vaincre John... İl sorti de sa poche gauche un shuriken qu’il lança à grande vitesse vers l’entrejambe de Wladimir, mais celui-ci possédait un bouclier qu’il brandit devant lui, renvoyant ainsi le shuriken vers Charly... Au dernier moment, celui-ci dévia de sa trajectoire, et Charly fut sauvé... Mais il était en colère... İl devait en finir le plus vite possible. İl sorti de sa poche intérieure une hache immense qu’il abatta sur Wladimir, lui pourfendant ainsi le crâne...

C’était fini. Charly avait gagné ! Le maire s’approcha de Charly et lui serra la main, l’air sournois. Le maire voulait la défaite de Charly, et il l’aurait. İl n’en était hors de question que Charly remporte ce combat ! Un porte-avions surgit alors, et des dizaines d’avions larguèrent des parachutistes qui virent se poser sur le ring. Les parachutistes étaient des militaires, tous armés de bazookas. Une fois au sol, ils tirèrent sur Charly qui s’écroula... Mort...


            Chapitre 5

 

 

 

Gérard-Simon était médecin en chef de l’hôpital des trépassés et était également le principal coordinateur de la section des grands brûlés et des enfants du nucléaire ; section dans laquelle sont hospitalisés Jenny et Billy. C’était donc lui qui était chargé de leur santé. Mais ils s’étaient tous deux exposés à des produits hautement radioactifs, et le bilan était lourd. Billy était malheureusement condamné. Son heure était comptée. İl ne lui restait plus que 37 heures à vivre. Le diagnostique était précis et l’échéance aurait bel et bien lieue. Les radios étaient formelles. Gérard-Simon, ou "la folle" comme l’appellent ses proches, avait tenté ces dernières vingt-quatre heures une chimiothérapie, un pontage coronarien et une saignée, mais rien n’avait pu le sauver...

Le cas de Jenny quant à lui est beaucoup plus rassurant. En effet, elle est restée bien moins exposée aux radiations que Billy. De plus, sa constitution génétique lui offre une résistance aux phénomènes nucléaires très importante. Néanmoins, suite à la nouvelle loi sur la médecine préventive, Gérard-Simon allait sans doute devoir amputer Jenny d’au moins treize centimètres. Pour ce qui est des cheveux que Jenny avait perdu, ils ont déjà presque tous repoussés grâce à une greffe de moelle épinière au niveau du cuir chevelu.

Malgré tous ces efforts, Jenny était toujours dans le coma, mais il semblerait qu’elle soit dans une phase de rêve... Elle a à plusieurs reprises prononcé le nom « Sigismond ». Gérard-Simon, ému par Jenny et la mort imminente de son petit ami décida de partir à la recherche de ce Sigismond. Peut-être était-il un proche de Jenny... De plus, Sigismond est un prénom masculin, ce qui n’est pas pour déplaire à Gérard-Simon dont la sexualité reste souvent plus qu’ambiguë.

Sigismond était un prénom assez répandu, ce qui ne facilite pas vraiment la tâche. Néanmoins, Jenny ne fréquentait que les quartiers Nord de la ville, et ça, Gérard-Simon le savait car la terre retrouvée sous les chaussures de Jenny était de couleur ocre. Couleur qui ne se retrouve qu’au Nord de la ville. Aussi Gérard-Simon s’y renda-t-il. Les quartiers Nord étaient les quartiers pauvres, et d’immenses HLM se dressaient devant lui. Or Jenny était la fille de l’adjoint au maire communiste de Saint Ronald des Monts... Or l’adjoint au maire a été condamné plusieurs fois à un euro symbolique de dommages et intérêts pour fraudes fiscales et détournement d’argent des caisses municipales. Aussi était-il un homme riche. İl ne pouvait donc pas habiter ce genre de quartiers... Comment Jenny aurait-elle pu avoir de la terre ocre sous ses chaussures ? Peut-être était elle venue vendre visite à quelqu’un... Tout ceci devenait très louche. Pour se détendre un peu, Gérard-Simon se rendit dans un club pour homosexuels, bien qu’il ait toujours prétendu ne pas l’être. İl se trouva un compagnon avec lequel il passa la soirée, puis il décida de reprendre le cours de l’enquête. İl se dirigea vers la sortie de l’établissement quand un homme d’apparence assez violent lui demanda brusquement "Le Ténia, tu connais ? Un mec qui s’appelle le Ténia ?"... Gérard-Simon lui demanda alors "Do you want to suck my big cock ?", feignant ainsi le touriste qui s’est trompé d’endroit. İl ne parlait pas du tout anglais, mais c’était la seule phrase qu’il connaissait. C’était un ami américain qui lui avait appris cette phrase lui disant qu’elle signifiait "Je vous demande pardon ?".

Une fois de retour en salle de réanimation, Gérard-Simon se saisit du sac à main de Jenny dans lequel il allait probablement trouver une multitude d’indices plus incroyables les uns que les autres ! İl déballa alors le contenu du sac sur le sol moite de l’hôpital. İl y avait là un tube de rouge à lève, un portefeuille (dont un technicien de surface s’empara avant de prendre la fuite), un morceau de papier contenant des inscriptions manuscrites, un téléphone portable mobile cellulaire, un raton laveur empaillé, un paquebot soviétique et enfin une bombe lacrymogène.

Ce morceau de papier contenant des inscriptions manuscrites allait certainement se révéler d’une grande utilité, mais à son grand regret, Gérard-Simon ne disposait pas de cette faculté dont seuls les gens intellectuellement aisés disposent : la capacité de lecture !

İl demanda alors secours à un technicien de surface qui rôdait dans le secteur. Ce dernier lui appris que ces inscriptions étaient en fait des chiffres évoquant un numéro de téléphone portable. À la suite de quoi le technicien remit à Gérard-Simon le portefeuille de Jenny. En effet, ce dernier ne contenait qu’une carte d’abonnement au fan club de DJ Pure Platine et 35 centimes d’euro.

Gérard-Simon ouvrit le portefeuille de Jenny et y trouva une carte d’abonnement au fan club de DJ Pure Platine. İl se saisit ensuite du téléphone mobile de Jenny avec lequel il composa le numéro inscrit sur le morceau papérifère. İl tombit sur un répondeur dont l’annonce était la suivante : "Vous êtes sur le répondeur SFR du 06.4A.E1.93.BC. Laissez un message vocal après le bip sonore."

Gérard-Simon avait du mal à se faire à ces nouveaux numéros de téléphone hexadécimaux. Malgré cela, ce numéro téléphonique n’était pas d’une grande aide précieuse au déroulement de la mission qu’il s’était fixé.

İl ne restait plus qu’un indice : ce fameux DJ Pure Platine. İl décida de se rendre à sa rencontre. Pour ce faire il regarda dans l’annuaire de Saint Ronald des Monts dans lequel il pu trouver la boîte de nuit dans laquelle il mixait. İl y serait sûrement car il était six heures du matin.

İl s’y rendit à l’aide d’une ambulance qu’il saisit dans le garage de l’hôpital. Une fois sur place, il put rentrer sans payer grâce à la carte de Jenny.

Apparemment, il tombait pile au bon moment : le DJ annonçait l’arrivée de DJ Pure Platine. Tout le monde dans la boîte jubilait de joie. C’était lui ! İl venait de s’asseoir. "Hey ! Yo ! DJ Pure Platine aux platines pour une soirée de pures psychopathes !!! Yeah ! Everibody on the dancefloor !!!".

DJ Pure Platine venait de lancer une de ses chaussures à la foule en délire. Une jeune femme eut l’arcade ouverte, ce à la suite de quoi elle s’effondra sur le sol, mourant quelques minutes plus tard, écrasée par les danseurs.

DJ Pure Platine prit le microphone : "Désolé les p’tits globules, j’ai oublié mes vinyles, mais vous avez de la chance, j’ai mon walkman avec une de mes meilleures cassettes de Funk Groove !"

İl inséra la cassette dans le lecteur audio platinium extra sensitive plus et lança la bande magnétique en route. Le son s’en émanant était sinistrement saturé et on entendait par-dessus le morceau les paroles "NRJ il est quatorze heures seize… Vous l’avez découvert sur NRJ, on s’écoute tout de suite Craig David…"

C’était l’ecstase. Tout le monde dansait et jumpait sur la piste de danse.

DJ Pure Platine laissa la cassette dans le lecteur en enclenchant la fonction "Auto-Reverse" puis décida d’aller se coucher. İl est vrai qu’en semaine, DJ Pure Platine a l’habitude de se coucher à neuf heures et demi. İl prit la direction de sa loge, quand à ce moment-là Gérard-Simon le bloqua et l’interrompis dans son action de sortie du local de mix.

" - Je vous prie de bien avoir l’aimable obligeance de bien vouloir m’excuser…, entame Gérard-Simon.

- Oui, soit, je vous l’accorde, mais dans quelle mesure ?

- Eh bien j’aimerions savoir si vous cognassiez Jenny Studerbäckerstein…

- À vrai dire, il s’avère que je la connais car elle officiait également au Macumba Night Extrem Club en tant que gogo danseuse.

- Vous voulez dire stripteaseuse ?

- Je veux bien, oui.

- Allez-y…

- Stripteaseuse.

- Je vous remercie.

- Que lui voulez-vous ?

- Elle est à l’hôpital, alors je cherche des amis à elle qui pourraient lui soutenir le moral.

- Je comprends, mais il se trouve malheureusement que je ne connais que très peu Jenny. Étant gogo danseuse, elle n’avait pas le droit de me parler car je représente une caste plus importante au niveau hiérarchique, mais elle peut néanmoins gagner des callots pour bon comportement. Au bout de dix calots, elle gagne un boulard. Ce boulard lui permet alors de dire un mot à un de ses supérieurs hiérarchiques comme les DJs, les barmans, les balayeurs ou les videurs. Elle avait amassé en ces quelques années de métier une collection assez impressionnante de billes et a pu me dire une phrase entière… Elle voulait des renseignements sur un dénommé Aubin. Aubin Nonhallord.

- Qui est cet homme ?

- Comment ??? Vous ne le connaissez pas ?

- Si, bien sûr ! Mais c’est pour que le lecteur puisse comprendre l’histoire.

- Je vois… Et bien Aubin Nonhallord est le plus dangereux criminel de Saint Ronald des Monts à égalité avec Gérard Manfin.

- Mon dieu…

- Lequel ?

- Je suis athée mais je crois en Dieu. Le Dieu grec Mohamed. İl vécu de 1624 à 1798 sur les terres mésopotamiennes et autre.

- Qu’est-ce que vous avez voulu dire dans cette phrase ?

- J’ai voulu dire le mot « mésopotamiennes », car il est vrai que si l’on ne l’emploie pas assez souvent, il risque de tomber en désuétude.

- Je vois complètement ce que vous tentez de dire….

- Dites moi ce que Jenny voulait à cet homme !

- Je n’ai, je crois, malheureusement pas la réponse à cette question…

- Ainsi je comprends bien, il me suffit de retrouver cet Aubin pour obtenir plus de renseignements…

- İl est complètement exact.

- Et savez-vous où je peux le trouver ?

- Bien sûr. İl se domicile au quartier général de la mafia de Saint Ronald des Monts. Vous trouverez l’adresse exacte dans l’annuaire.

- Je vous remercie monsieur le DJ.

- À votre service."

Gérard-Simon de dirigea vers la sortie de la boîte nocturne afin de se lancer à la recherche de la plus fourbe des canailles de la ville : Aubin Nonhallord !

Pour ce faire, il décida de se rendre dans la rue du maréchal Prostite. Rue connue pour ses trafics en tout genres. Notamment trafic de chair, de drogue, d’organes et de tabourets en bambou. Lieu idéal pour rencontrer un cerveau du crime comme lui… Ou plutôt un bulbe rachidien. En effet, il n’était pas le seul constituant de ce cerveau organisé. Mais ça, Gérard-Simon ne le savait pas encore, et peut-être n’allait-t-il jamais le savoir… À moins qu’il ne l’apprenne. Si c’était le cas, il serait au courant… Sauf s’il ne comprend pas. Au quel cas il ne le saurais pas. Ou alors inconsciemment. Ce qui est possible. Mais pas sûr.

Néanmoins, Gérard-Simon qui venait d’arriver à destination se devait d’obtenir des informations sur cet Aubin… Et il savait que les membres de la mafia venaient souvent se ressourcer auprès des hôtesses qui rôdaient dans cette rue. İl en interrogea alors une qu’il choisit au hasard :

" - Bien le bonsoir charmante demoiselle…

- Salut ma p’tite couille en sucre… Tu veux du plaisir ? C’est 10 € par centimètre.

- Désolé, je n’ai que 200 € sur moi… Non, je veux simplement des informations sur un dénommé Aubin. Aubin Nonhallord…

- Je le connais, en effet.

- Eh bien mademoiselle… Je vous écoute…

- Lui, ce qu’il préfère, ce sont les jeux avec des objets. Ses hôtesses préférées sont Germaine, Maxi Boull’ et Roberto de minuit. Moi il n’est venu me voir qu’une fois ou deux. Quand Roberto était malade. Elle a attrapé le SİDA le mois dernier. On a cru que sa carrière était finie, mais elle s’est arrangée avec le patron, et elle nous a dit qu’elle était guérie. On était toutes très contentes pour elle.

- Ce n’est pas ce que je voulais savoir…

- Oh, je vois…

- Non, je ne crois pas.

- Alors dites-moi ce que vous voulez savoir…

- Eh bien je veux que vous me disiez qu’en fait, Aubin travaille actuellement sur le casse de la BDP, la banque du peuple. İl est également actuellement sur un important trafic d’esclaves venus de pays lointains ou autre.

- Ah… D’accord… Eh bien en fait, Aubin travaille actuellement sur le casse de la BDP, la banque du peuple. İl est également actuellement sur un important trafic d’esclaves venus de pays lointains ou autre.

- Oh mon dieu ! C’est ignoble ! Jamais je n’aurais pensé une chose pareille !

- Moi non plus.

- Dites-moi où je peux trouver cet homme !

- Juste derrière vous…"

Dans un brusque sursaut, Gérard-Simon se retourna. Une forme gigantesque se dressait devant lui. C’était un homme de près de 50 centimètres de haut… Mais allongé…

İl tenait dans ses mains une contrebasse, aussi laissait-ce penser que cet homme fut un musicien et non un dangereux criminel. Gérard-Simon se mit à pleurer. Pourquoi accuser cet homme ? Lui qui a l’air si gentil et si heureux de vivre…

" - Mais voyons mademoiselle la prostituée… Je ne vous permets pas d’accuser cet homme d’être Aubin !

- Ce n’est effectivement pas Aubin. D’ailleurs c’est un sablier géant…"

Gérard-Simon se frotta les yeux et découvrit que ce musicien était bel et bien un sablier géant… Peut-être était-ce une hallucination due aux quantités abasourdissantes de LCD qu’il avait absorbé dans la soirée. 

" - Bien… Je suis désolé mademoiselle, mais le temps presse. Je dois trouver cet Aubin au plus vite. Dites-moi où je puis le trouver !

- Oui, tout à fait.

- Je vous en sais grès !

- Au revoir ! 

- Mais… Et l’adresse ?

- Oh ! Oui, suis-je bête ?

- Je crois…

- L’adresse est 2,4x10 58 rue du pélican doré…

- Je vous remercie ! Au revoir mademoiselle…?

- Mademoiselle Eglandtine…

- Bonne soirée Eglandtine !"

N’écoutant que son courage et son autoradio, Gérard-Simon se rendit à l’adresse indiquée par Eglandtine, à laquelle Gérard-Simon repensait tendrement, regrettant qu’elle ne fût pas un homme… Néanmoins, il était déjà arrivé qu’il couche avec des femmes, mais uniquement dans le cadre professionnel.

Au volant de sa Ford Mustang de 1982, Gérard-Simon fendait l’air à plus de 150 kilomètres par heure. İl fendit ainsi l’air jusqu’au croisement de la rue du caribou des tropiques et de l’impasse du général Boursu auquel il fendit également un piéton innocent qui cherchait simplement à se rendre de l’autre côté de la rue afin d’acheter une pizza dans le célèbre établissement des frères Dugras. Mais Gérard-Simon n’avait pas le temps de s’arrêter pour lui porter secours ! Une vie était en jeu !

Ça y était. İl était enfin arrivé devant l’immeuble qu’avait mentionné Eglandtine. C’était une grande bâtisse sombre dont les fenêtres tombaient en lambeaux. Les murs portaient les profondes rides laissées par le temps et les tirs d’obus. Seule la porte d’entrée avait gardé une certaine fraîcheur d’avant-guerre. Gérard-Simon gara maladroitement son véhicule dans un caniveau faisant face à l’immeuble. İl en descendit, titubant sous l’effet de l’alcool, et se dirigea vers cette porte dont l’insouciance de la jeunesse semblait porter un coup d’un ton moqueur aux murs qui pourtant la soutiennent.

Devant la porte se dressaient deux gardes massivement armés de masses d’arme automatiques à visée laser. Néanmoins, Gérard-Simon était déterminé à entrer et à parler à Aubin. İl s'approcha des deux gardes et constata que sur le pull en laine du plus gros était brodé le prénom "Jean-Eudes"…

" - Bonjour monsieur Jean-Eudes…

- Nous connaissons-nous ?

- Euh… Oui, c'est vrai.

- Ça alors ! C'est toi ?!

- Voilà, c'est ça ! C'est moi !

- Oh ! Mon amour ! J'ai toujours attendu cet instant…

- Ah m… Euh… Oui, moi aussi, mais… Euh… Je ne suis pas encore prêt…

- Oui, je comprends… Tu as besoin de temps ?

- En fait j'aurais plutôt besoin d'entrer dans ce bâtiment.

- Mais ce sont les quartiers d'Aubin notre chef…

- Justement ! J'aimerais lui parler.

- QUOİ ?!!!

- Argh… Euh… Oui ! De toi !

- Ah !!! Je comprends ! Vas-y, rentre mon trésor."

Gérard-Simon franchit le seuil de la porte. İl allait enfin savoir ce que Jenny voulait à cet homme si mystérieux.


 

 

 

 

 

 

Chapitre 6

 

 

 

Un univers étrange s'ouvrait à Gérard-Simon. Des portes et des murs ornaient la totalité du couloir. Chaque porte portait des inscriptions qui indiquaient probablement le contenu de la pièce qui se situait derrière chacune de ces portes… Malheureusement, Gérard-Simon ne savait pas lire, ce qui a toujours été un handicap dans sa vie, et surtout dans ses études. Néanmoins, grâce à son inébranlable volonté, il avait parvint à obtenir son titre de magasinier dans l'hôpital des trépassés. Depuis, il a gravit des échelons jusqu'à accéder à son actuel poste de chirurgien cardiologue. Poste toutefois contesté par l'AViDoGéSi (l'association des victimes du docteur Gérard-Simon). Mais Gérard-Simon était le seul à pouvoir occuper ce poste, et ce poste est nécessaire à la survie des habitants de saint Ronald des Monts. En effet, d'après de récents sondages sur les habitants de la mégalopole, une personne sur trois a déjà eu au moins deux leucémies, dont une provoquée par l'utilisation abusive de téléphone mobile, et l'autre par la centrale nucléaire. En effet, la centrale est construite à ciel ouvert afin de refroidir plus efficacement le cœur du réacteur devenu instable depuis 1975.

Gérard-Simon essayait de trouver une solution pour trouver Aubin. İl eut une réflexion spectaculairement brillante : "Aubin Nonhallord" est un nomonyme composé de 8 syllabiques. Gérard-Simon n'avait plus qu'à trouver un mot relativement long en deux parties (diamétralement coïncidentes). İl franchit donc la porte portant l'inscription "défense d'entrer". Un bureau en chêne massif se situait au centre de la pièce ; un homme d'une tente-septaine d'années y siégeait, lisant un papier de couleur blanche. İl prit alors la parole :

" - Eh ben dîtes donc mon p'tit gaillard ! Tu sais pas lire ?

- Ben… Non…

- Hum… Bon… Ça ira pour cette fois. Qu'est-ce que vous voulez-vous ?

- Je souhaiterais voir Aubin Nonhallord.

- Ah ! Tu as de la chance ! C'est moi !

- Oh… Ça tombe bien. Voilà, j'aimerais que vous me parliez de Jenny Studerbäckerstein…

- Oh ! Ah, ah, ah ! Sacrée Jenny ! Oui ! Oh ! Ah… Hum…

- Vous la connaissez ?

- Eh bien écoute mon p'tit bouchon en mercure, je vais te dire oui tu sais…

- C'est fantastique ! Parlez-moi d'elle !

- Elle s'appelle Jenny. Elle est blonde… Elle…

- Permettez-moi de vous couper mais je le sais déjà.

- Boudiou ! Ben alors si vous le saviez il fallait pas me poser la question parce que sinon moi je répond et comme tu connais la réponse, vous me dites que tu la connais déjà, or moi je vous ai déjà répondu donc après tu te rouspètes. Alors ça va pas. Tu comprends ce que je m'efforce de t'expliquer ?

- Oui, mais non. Je veux dire que j'aimerais une description de vos rapports avec elle.

- Bah alors si tu veux le dire pourquoi tu le dis pas ?

- Si, là je le dis.

- Tu as raison. J'aime ça… Et pour te prouver ma gratitude, je vais te répondre : Jenny et moi sommes des amis d'enfance. Nous sommes sortis ensemble pendant près de deux semaines et demi, mais j'ai décidé de la quitter pour devenir le bras droit de la Mafia.

- Oh… J'ai appris qu'elle cherchait à rentrer en contact avec vous… Pourquoi ?

- Elle essayait probablement de savoir ce qui était arrivé à Lucassine, sa meilleure amie.

- Et que lui est-t-il arrivé ?

- Nous l'avons capturée car elle connaissait l'identité secrète de Jim Bob, le grand parrain de notre organisation.

- Mais… Vous venez de me le dire…

- Ah m… !Exact… Aussi vais-je devoir vous éliminer.

- Noooooon ! Pitié ! Ne me tuez pas ! Je suis trop vieux pour mourir !

- Eh ! Oh ! Arrêtes tes "si malgré".

- Vous n'allez pas me tuer ?

- Si tu me le demandes gentiment, je veux bien. Mais sinon, non. Ce n'est pas prévu. Jim Bob préfère s'en charger personnellement.

- Mais… İl ne me connaît pas !

- Jim Bob connaît tout le monde.

- Je vois… Dites-moi comment je peux retrouver Lucassine !

- Marche en direction du Soleil levant pendant cinq jours puis dirige toi vers la montagne de l'enfer jusqu'à ce que tu atteignes le rocher en forme de poulpe hydrocéphale.

- Je vous remercie de votre coopérative !

- Attends !

- Oui ?

- Tu peux également prendre le métro 12 jusqu'à la station Château de Jim Bob.

- Ah ! Le terminus, c'est ça ?"

Aubin eut un petit rire sinistre et ajouta "le terminus... Oui..."

Gérard-Simon prit la direction de la porte d'entrée jusqu'à ce qu'il se rappelle que quelqu'un l'attendait de l'autre côté de cette porte. Aussi décida-t-il de tenter un autre passage. Une trappe était ouverte devant lui. Peut-être le conduirait-elle vers une sortie subsidiaire... C'était un risque à prendre ! İl entrouvit la trappe et essaya de la franchir, mais il ne l’avait pas ouverte assez grand. Aussi prit-il la décision de l’ouvrir plus grand afin de pourvoir glisser l’ensemble de son corps à l’intérieur de ce qu’il y avait derrière cette trappe. Là, des centaines de dizaines de tuyaux formaient un tuyau dans lequel il pu s’aventurer. L’éclairage était assez sombre, mais suffisamment pour que Gérard-Simon eut du mal à distinguer ce vers quoi il s’avançait. Mais c’était un homme vaillant qui écoutait son cœur plutôt que ses yeux, et qui avançait toujours devant lui, même à reculons. İl savait toujours où il allait, même lorsqu’il était perdu. C’était aux yeux de toutes les femmes l’homme idéal. Mais il savait toujours comment décliner poliment leurs avances.

Cependant, il était désormais seul dans un humide couloir tuyautal, marchant sans bruit vers la sortie qui se dessinait peu à peu au fond de son axe visionnaire. Cette sortie n’était encore qu’un puits de lumière maculant la douce rétine châtain clair de Gérard-Simon, dont l’aveuglement de la clarté le contristait à plisser ses yeux.

Ce n’est que quelques décamètres plus tard qu’il put enfin constater que ce qu’il croyait être une sortie était en fait une entrée… Une immense porte ouverte se dressait devant lui portant l’inscription « entrée »… Particulièrement désappointé, Gérard-Simon se résigna à demi-tourner.

Mais à peine eut-il amorcé sa périlleuse manœuvre de retour sur ses pas qu’il repensa à la brute qui n’attendait que son retour à l’entrée. La situation était critique. İl se trouvait donc dans le cadre d’un dilemme cornélien. Un dilemme cornélien ? Mais oui ! C’était la solution ! İl se rappela alors les paroles d’une chanson de Corneille : « et les pierres de chaque mur un jour se cassent »… Mais il ne vit pas le rapport.

İl prit alors son courage à une main et ouvrit la porte de l’autre. Mais c’est à ce moment là que la dure réalité de la vie vint le frapper de plein fouet : il venait effectivement d’ouvrir la porte des toilettes… Gérard-Simon avait tout simplement oublié qu’il ne savait pas lire. Bien sûr, Gérard-Simon était allé en classe de CP. Trois ans de suite d’ailleurs. Mais alors qu’il allait entamer sa troisième année, décidé enfin à travailler, un événement tragique survint lors de son seizième anniversaire. Un être qui lui était cher venait de le quitter… C’était lui qui s’était occupé de son éducation. C’était pour lui un père comme un ami. Jouant tantôt le rôle d’éducateur, tantôt celui de confident… Christophorin-Esclarmon, son lapereau de combat, venait de rendre l’âme. L’arrière grand-tante de Gérard-Simon, Mélissandrinette, atteinte d’insuffisance cardiaque oculaire le confondit avec son dentier… Le pauvre animal survécu près de 3 semaines dans un coma éthylique avant de tripasser.

Pendant ce temps, à l’hôpital, Jenny venait de sortir du coma après deux semaines de profond sommeil. Tout le personnel exultait de la joie, sauf Raymond. Raymond, le commandant en chef du service hospitalier trépidait dans l’impatience à l’idée d’euthanasier la belle Jenny. İl avait même libéré un lit dans une salle privée au cas où Jenny fasse don de son corps à la science. Seulement, il n’aurait pas pu se douter que le choix de Jenny était choisi d’ores et déjà : elle avait décidé de se faire empailler et offrir à Lucassine, sa meilleure amie, qui avait prévu de s’en servir de porte manteau.

Jenny venait de se relever et fit ses premiers pas. Elle allait beaucoup mieux désormais. Elle alluma l’allumière et se dirigea vers la direction de la salle de bain. Elle constata qu’elle était encore en vie et qu’elle ne portait que très peu de séquelles physiques en dehors de ses cheveux à peine repoussés.

Piou-Piou, l’assistant de laboratoire vint l’interrompre pendant qu’elle se remaquillait pour s’informer de son état de santé :

« - Bonjour, je me surnomme Piou-Piou.

- Pas moi.

- Oui, j’ai lu votre dossier : Jenny, prématurée, née à sept mois, quitte les cours à huit ans et tombe enceinte d’un travailleur clandestin en quête de nationalité saint Ronald des Montaise à quatorze ans. Ne souhaitant pas garder l’enfant, elle se fait avorter deux ans plus tard. Ensuite. Pourquoi ?

- Ensuite quoi ?

- C’est moi qui pose les questions ici.

- Eh bien allez-y.

- Trop tard…

- Mais... Puis-je vous poser une question ?

- Vous venez de le faire.

- Oui mais une autre…

- Très bien… Je vous laisse votre libre arbitre.

- Merci… Puis-je savoir ce qui est arrivé à Bad Boy Billy ?

- Oui.

- Oh non ! C’est imppossible !!!

- Rien n’est impossible.

- Même avec deux « p » ?

- Je suis désolé…

- Rhâaaaa ! Pourquoi ?! POURQUOİ ?! Moi qui venait de rencontrer l’homme de ma vie !

- Non, ce n’est pas l’homme de votre vie puisqu’il est mort.

- QUOİ !!! İl est mort ?! Je croyais qu’il dormait.

- Oui, il dort… Mais bien.

- Je vous remercie d’essayer de me masquer la dure réalité des choses, mais vous savez, j’ai déjà été confronté la mort… Mes parents ont été assassinés, tout comme mon ragondin des mers adoptif.

- Bien, bien. Mais trêve de bavardages intempestifs et inappropriés. Parlons de Gérard-Simon.

- Qui ?

- C’est notre médecin en chef. İl a décidé de vous prendre sous son aile.

- Ah, ah ! J’ai toujours su que les hommes volant existaient ! Je viens de gagner un pari qui va me rapporter douze yens.

- C’était une image.

- Non, non ! Douze vrais yens !

- Très bien… Passons ce détail. Je voulais simplement vous dire que cet homme a voulu vous aider. Pour ça, il a décidé d’aller sauver votre meilleure amie Barbarine.

- Lucassine ?

- C’est ce que j’ai dit.

- Ah non, non.

- Si, si, je sais quand même ce que je dis !

- Ben regardez vous-même ! C’est marqué cinq lignes plus haut !

- Je ne comprends pas de quoi vous parlez mais je vois exactement où vous voulez en venir.

- Bon… Eh bien si cet homme est parti sauver Lucassine, je me dois de partir l’aider ! Et peut-être ce charmant garçon est-il l’homme de ma vie...

- Mais… İl a 58 ans et est homosexuel… »

Mais Jenny n’entendu pas cette phrase… Elle venait à peine d’enfiler ses chaussures et de mettre son blouson de rocker qu’elle courait déjà à toutes jambes dans la rue en direction de la station métropolitaine.

Elle pénétra dans l’enceinte de la station, acheta un ticket et sauta le portique par réflexe. Elle n’attendu pas très longtemps avant de voir se profiler à l’horizon de ce si noir tunnel la silhouette élancée et majestueuse de ce que l’on appelle ici le « train du peuple ».

Lorsqu’il fut arrêté, Jenny montât dans le premier wagon qui lui passait sous la main et s’engouffra en son intérieur. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle y découvrit un de ses amis d’enfance : Charly, dit Charly le Clodo. İl était là, avec son accordéon, interprétant avec talent le célèbre morceau de « musique » du groupe de « musique » O-Zone. Certains voyageurs tentaient de s’enfuir par les fenêtres, d’autres en sciant le plancher, et certains même passèrent par la porte.

Charly aperçu Jenny. İl secoua la tête, envoyant des dizaines d’espèces d’insectes dans tout le wagon. İl enleva ses lunettes de soleil qu’il mettait par temps pluvieux pour avoir l’air à la mode. « - Jenny !!! C’est toi ? 

- Non ! C’est moi ! », répondit Jenny.

« - Ça alors ! C’est moi ! Charly !

- Charly !!! Je suis émute de te revoir !

- Moi aussi ! Que fais-tu ici ?

- Eh bien je suis à la recherche de ma meilleure amie d’enfance, Lucassine.

- Oui, je la connais ! Nous avons eu un enfant ensemble !

- Non Charly… Elle a avorté.

- La deuxième fois aussi ?

- Oui.

- Mais pourquoi ?

- Le médecin a dit que s’il naissait, il aurait des malformations à cause de l’alcool.

- Et alors ? Moi ça ne m’a pas empêché de devenir ce que je suis devenu.

- Charly… Tu es sans abris, sans emploi et sans femme…

- Comment Jenny ? Mais tu… » (Charly venait de sortir un couteau de chasse.

« - Si, bien sûr ! Où avais-je la tête ! Désolé Charly…

- Tu peux m’appeler chéri…

- Oui : cé, ache, eu accent aigu, erre, i…

- Euh… Peut-être. Tu descends à quelle station ?

- Au terminus…

- Bien… Et sinon ? Beau temps pour la saison, hein ?

- Je ne sais pas, nous sommes dans un tunnel. »

Le métro venait de s’arrêter à la station Judith Poisson, du nom de l’auteur du livre.

Un homme d’une beauté qui pique les yeux venait de pénétrer à l’intérieur du wagon.

Dès que Jenny l’entraperçu, elle bondissa de son siège ! C’était Tabouret ! Tabouret était un ami de Jenny qu’elle avait rencontré lors d’une cure de désintoxication. Alors que Jenny se passait peu à peu de l’effet de la benzédrine, Tabouret quant à lui se remettait des terribles hallucinogènes. İls s’étaient connus dans ce centre. Connu jusqu’à s’aimer éperdument. Malheureusement, un trouble vint troubler leur amour. En effet, Tabouret n’avait jamais avoué à Jenny qu’il était marié et qu’il avait presque un enfant.

« - Tabouret ?! C’est bien toi ? », s’éxclaffa Jenny.
 « - Saperlipopette ! Naaaaan d’un p’tit ch’val !!! Jennifer Studerbäckersteinoskovitchskoff !

- Oui ! Enfin j’ai fait raccourcir mon nom… Je m’appelle Jenny Studerbäckerstein maintenant.

- Ah… Désolé, je vous avais pris pour Jennifer Studerbäckersteinoskovitchskoff.

- Mais c’est moi !

- Naaaaan d’un p’tit ch’val !!! Jennifer Studerbäckersteinoskovitchskoff !

- Oui !

- Ça alors !!! C’est moi ! Tabouret ! Tu me reconnais ?

- Oui, oui ! Tabouret, bien sûr que je me souviens de toi !

- Oh là là ! Jenny, tu n’as pas changé ! Attends… Ne bouge pas… Ah ! Si ! Une drôle d’odeur s’émane de ton être…

- Ah oui, désolée ! Je te présente mon ami Charly… »

Charly regardait Tabouret d’un œil mauvais depuis que Jenny avait posé ses yeux sur lui. Une pointe de lueur de jalousie émergisait de ses yeux encore troublés par l’alcool.

«  - Eh, toi ! », lança-t-il en regardant en direction du plafond.

« - C’est à moi que vous parlez cher monsieur ? », rétorqua Tabouret.

« - Gni ? Euh… Ouais ! Pour qui tu te prends ?

- Pardon ?

- T’es en train de draguer ma femme !

- Oh ! Vous êtes marié à Jennifer ?!

- Oui.

- Mais non, pas du tout ! », intervint alors Jenny.

« - Monsieur, vous êtes un menteur et un alcoolique !

- Quoi ?! Je ne vous permets pas ! Je ne suis pas un menteur ni un alc… Je ne suis pas un menteur ! »

Tabouret, irrité par cette provocation décida d’invoquer la technique ancestrale du marcassin foudroyant des chaînes de montagnes du désert tadjik !!! Cette technique millénaire consiste à frapper son adversaire au visage, le poing fermé ! İl avait fallu des années d’entraînement intensif à Tabouret pour parvenir à maîtriser cette technique que lui avait enseigné un sage bouddhiste sur les hauts plateaux du Tibet, en Amérique latine.

Charly, par la violence du coup porté, fut projeté d’au moins douze centimètres en arrière, dont 6 pour le nez. Ce dernier, se sentant agressé, voulu riposter et élança son poing dans la direction mentonnière de Tabouret, mais sous l’effet de l’alcool, son poing parti vers le haut, heurtant la mâchoire de Charly. Cette dernière, sous le coup du choc, se trémoussa, laissant ainsi choir deux des cinq dents qu’il lui restait.

Charly était en mauvaise posture, mais jamais il ne s’avouerait vaincu ! İl dégaina de sa poche un couteau suisse et sorti la lame du couteau, la pointant vers Tabouret… İl s’élança, tête baissée ! Mais Tabouret saisi la lame à mains nues !

Charly, stupéfait, observa la lame de son couteau et se rendit compte qu’il s’agissait en fait de la lime à ongles.

Tabouret, profitant de ce moment de distraction le poussa sous les rails du métro. Charly s’écroula... Mort...

Jenny succomba de joie, bondissant à travers le métro en levant les bras en signe de victoire !

« - Tabouret », prononça-t-elle, « je ne sais pas comment te remercier…

- Moi je sais…

- Oui, mais moi je ne sais pas…

- Oui, mais moi je s… »

Tabouret interrompit brusquement sa phrase car le conducteur du métro venait d’annoncer « Château de Jim Bob terminus, tous les voyageurs sont invités à descendre, sauf Charly qui est déjà descendu ».

Tabouret et Jenny descendirent la marche reliant le wagon métroïque au sol garifère. İls étaient tous deux émus car ils s’apprêtaient à affronter le terrible Jim Bob. Mais cela, Tabouret ne le savait pas. İl se contentait de suivre Jenny. Sur la route menant au château, Jenny exposa la situation à Tabouret… Seulement dans tous les livres et films qui existent, quand on dit « je vais te raconter », eh bien la personne en question ne raconte jamais ! On passe toujours à une nouvelle scène ou à un nouveau chapitre ! Pourquoi ? Parce que le lecteur sait déjà ce que Jenny va dire. Oui ! Mais Tabouret alors ? İl ne serait pas au courant ! Et le lecteur croira qu’il l’est alors que Jenny n’a rien dit ! C’est juste l’auteur qui dit que Jenny l’avait dit. Pourtant, elle ne l’a pas dit. Donc le lecteur se contente de croire ce que l’auteur dit ! Eh bien dans ce livre… C’est pareil.


 

 

 

 

 

 

Chapitre 7

 

 

 

Jenny et Tabouret étaient maintenant dans le somptueux château de Jim Bob. La puissance de cet homme est tellement grande qu’il n’a même pas jugé utile de placer des gardes à l’entrée de son palais. Aussi n’importe qui peut y pénétrer. Mais d’après les rumeurs, une créature d’une force incomparable vit dans ce château.

Nos deux compagnons avançaient depuis maintenant des heures dans le noir le plus complet… İl n’y avait pas de lampe ni de fenêtre dans ces kilomètres de dédales obscurs. İl leur fallait compter sur leurs autres sens pour espérer survivre, mais aussi découvrir l’endroit où se cache se fameux Jim Bob.

Lors d’un éclair de Jenny, génie se souvint qu’elle avait sur elle une lampe torche, aussi l’alluma-t-elle. À sa grande surprise, Jenny constata que cela faisait des heures qu’ils longeaient le mur d’une immense pièce circulaire de trois mètres de diamètre. Outrecuidés, ils décidèrent de franchir la porte de sortie. À leur grande surprise générale, ils venaient d’arriver dans une grande salle au sommet de laquelle siégeait un trône sur lequel reposait le fameux Jim Bob !

İl ressemblait à une banane géante ! Pourtant, rien de son apparence ne permettait de le comparer à ce type de fruit. Pourtant, c’était bien vrai ! La légende numéro trente-sept du livre de contes de Saint Ronald des Monts laissait transparaître de grands événements lors de l’apparition de la banane géante…

Seulement, il n’était pas seul : Lucassine était là ! Enchaînée près du trône de Jim Bob, l’air à gare. « Je vous attendais », lança-t-il. Exaspiré, Tabouret sorti un sabre à lame inversé, prêt à tuer celui qui était devenu son ennemi mortel depuis le jour où… Depuis le jour où… Depuis vingt minutes.

« - Je savais que vous viendrez…

- Comment le saviez-tu ? », rétorqua Tabouret.

« - Ce n’est pas pour rien que j’ai enlevé Lucassine… Je voulais en fait amener Jenny à moi…

- Mais pour quelle raison ?!

- Quel drôle d’accent vous avez là !

- Oui, je suis d’origine italique.

- Eh bien comme le dit ce vieil adage : « il ne faut jamais remettre au lendemain ce que l’on peut faire sans casser d’œufs ».

- Mais de quoi parlez vous ?

- Je ne vous répondrai que lorsque vous aurez vaincu le gardien de mon château ! KRASHFEU À TOİ DE JOUER !!! »

Une limace de trente-sept kilogrammes fit son irruption dans la pièce ! Elle s’élança vers Tabouret, désemparé… Sous le coup de la peur et de l’émotion, il s’évanouissa.

À son réveil, une heure plus tard, la limace était toujours en train de s’élancer dans sa direction, ayant progressé de près de vingt-trois centimètres. Se ressaisissant, Tabouret planta son sabre dans la nuque de la pauvre bête qui mourut sur le cou.

Jim Bob, désaccaparé, se décida à révéler son terrible secret qui se trouve être l’intrigue même du livre à ses convives. Mais c’était sans compter sur un cri strident qui retenti brusquement dans la pièce ! C’était Gérard-Simon !!!

« - Désolé », brodouilla-t-il, « je me suis perdu en cherchant le château !

- Mais… Qui est-ce ? », interrogea Tabouret.

« - Vous devez être Gérard-Simon, c’est cela ? », confirmanda Jenny.

« - Oui, en effet ! Jenny, je suis ravivé de voir que vous allez mieux ! 

- Mais qui est-ce ?

- C’est mon médecin ! »

Soudain, Jenny, poussée par la curiosité, demanda à Jim Bob de parachever son explication !

« Eh bien… », révéla Jim, « Je ne suis pas une vraie Banane géante… Je suis… »

C’est alors que de l’une de ses mains il ôta le masque lui recouvrant la tête ! C’était… Charly le clodo !!! Charly le clodo était un ami d’enfance de Jenny.

C’est alors que Charly ôta le masque qu’il avait sur la tête, laissant découvrir un visage masculin, aux traits proches de ceux de Milla Jovovich.

« Papa !!! », s’exulta Jenny !!!

En effet, cet homme était le père de Jenny !!!

« - Mais ! », poursuit-elle, « Fred ne vous avait pas tués, toi en maman en vous déversant accidentellement vingt-cinq litres d’acide chlorhydrique concentré à douze moles par litre dessus ?

- Eh bien, pour te dire la vérité, nous avons couru ta mère et moi pour esquiver l’acide… Nous avons couru pendant près de trois semaines, puis nous n’avons plus jamais retrouvé le chemin de la maison…

- Oh !!! Ça alors !

- Oui. C’est pourquoi j’ai décidé de capturer Lucassine lorsque je l’ai revue. Je me suis dit que ça allait te faire venir à moi. Et te voilà !

- Et… Et maman ?

- Eh bien ta mère a voulu changer de sexe… C’est désormais un très bel homme. »

Gérard-Simon déversa une larme et couru vers Jenny pour la prendre dans ses bras. « - Ma chérie, je savais que nous te retrouverions ! 

- Maman ?!

- Oui mon poussin, c’est bien moi ! »

Jenny embrassa ses parents. C’était le plus beau jour de sa vie !

Folle de joie, elle se tourna vers Tabouret et l’embrassa.

 

Jenny et Tabouret se marièrent puis ils vécurent heureux et eurent des monticules d’enfants.

En fait ils en eurent douze. Et comme Tabouret était un homme organisé, les enfant s’appelèrent Enfant_1, Enfant_2, Enfant_3, Enfant_4, Enfant_5, Enfant_6, Enfant_7, Enfant_8, Enfant_9, Enfant_10, Enfant_11 et Roger (Tabouret ne le reconnu pas car il était le seul enfant à ne pas avoir trois pieds comme son papa).

 

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