Albert Dupontel, le trublion du cinéma français, est de retour avec son huitième film,
Second tour, un rendez-vous attendu après le triomphe d'
Adieu les cons.
Exit la comédie déjantée, place à un
Dupontel plus intime, plus personnel. Cependant, ce virage vers l'introspection ne se fait pas sans quelques embûches, et le film se trouve parfois pris au piège de son propre chaos.
Le scénario nous plonge dans le monde de
Nathalie Pove, une journaliste politique déchue, jouée avec brio par
Cécile de France. Après avoir été mise à l'écart à la suite d'un reportage gênant, elle se retrouve à couvrir l'actualité sportive. Un enchaînement d'événements la place au cœur de la campagne présidentielle, avec pour sujet principal le favori,
Pierre-Henry Mercier, interprété par
Albert Dupontel. Au fil de son enquête,
Nathalie découvre des secrets surprenants et un complot visant le candidat.
Le scénario, bien que plus intimiste, montre par moments des signes de flottement. On ressent la volonté de
Dupontel de jongler avec différentes idées, mais celles-ci s'entremêlent parfois de manière maladroite. Le film souffre de passages à vide, où l'intrigue semble s'égarer. Cependant, malgré ces faiblesses, l'histoire offre des moments de brillance et de révélation, équilibrant ainsi la balance.
Albert Dupontel excelle dans ses deux rôles, apportant une profondeur appréciable à l'intrigue.
Cécile de France est toujours aussi convaincante, mais c'est
Nicolas Marié qui vole la vedette. Son personnage, toujours à côté de la plaque, offre des répliques hilarantes, insufflant une dose bienvenue d'humour au récit.
Bref,
Second tour est un film en demi-teinte, avec des réussites indéniables et des échecs occasionnels.
Dupontel explore de nouveaux territoires, mais la navigation n'est pas toujours fluide. Malgré ses défauts, le film mérite d'être vu pour ses moments forts, son humour subtil et sa réflexion sur la politique. Une œuvre qui, bien que moins réussie que ses prédécesseurs, conserve la marque singulière du réalisateur.
Note :
7 / 10
