Deux ans après son premier film, Gangsters, c'est avec 36 quai des Orfèvres que l'ancien flic Olivier Marchal obtient son premier grand succès critique et commercial.
Dans cette grosse production, André Dussollier incarne le patron de la police judiciaire parisienne, sise au 36 quai des Orfèvres. Depuis quelques temps, un gang s'en prend à des convois de transport de fonds. Atteignant l'âge de la retraite, le patron décide de laisser son siège à celui qui parviendra à mettre un terme à ces agissements. Deux candidats sérieux vont s'affronter : Daniel Auteuil, chef de la brigade de répression du banditisme, et Gérard Depardieu, chef de la brigade de répression du banditisme.
Convaincant sur le fond, on sent le film très réaliste, marqué par l'expérience lourde de Marchal. Sur la forme, en revanche, l'œuvre est indigeste. On se perd en personnages, en hiérarchie, en organisation. On se perd, mais on n'a pas forcément envie de retrouver son chemin, dans ce film qui a la fâcheuse tendance de s'éparpiller. Le fil conducteur est décousu. C'est certainement là un très bon film d'ambiance – bien noire – mais pas un bon film tout court. Difficile de s'attacher à un protagoniste ou à un autre, et difficile d'accrocher à cette histoire éparse. Les prochains films du réalisateur seront plus réussis.

Note : 4 / 10