En 2023, Tarek Boudali nous revient avec 3 jours max, une suite qui promet plus d'action et de folie que son prédécesseur, tout en bénéficiant d'un budget plus conséquent. Avec une bande déjà bien rodée à la comédie déjantée, le réalisateur et acteur principal nous emmène dans une aventure rocambolesque aux accents internationaux.

Rayane, le policier maladroit que nous avons découvert dans 30 jours max, se retrouve confronté à une situation explosive. Sa grand-mère est kidnappée par un cartel mexicain, et il n'a que 3 jours pour la libérer. Accompagné de ses fidèles collègues, l'histoire nous transporte entre Paris, Abu Dhabi et le Mexique, promettant une suite encore plus déjantée que son prédécesseur.

Dans cette suite décevante, le scénario semble tiré par les cheveux, naviguant entre incohérences et facilités scénaristiques. Tarek Boudali, pourtant sympathique, se perd dans un récit qui manque cruellement de consistance. Les clins d'œil à des blockbusters américains sont nombreux, mais la surenchère de références ne parvient pas à masquer l'absence d'une histoire véritablement intéressante. Le film semble plus être un enchaînement de sketches qu'un récit à part entière.

Le trio Boudali, Lacheau, et Arruti, pourtant efficace à la base, perd de sa superbe. Les personnages, loin d'évoluer, deviennent agaçants de débilité, perdant le charme qui les caractérisait. Les acteurs, bien que sympathiques, semblent parfois singer leurs propres rôles, laissant transparaître une certaine lassitude. Les nouveaux venus et les acteurs français reconnus se retrouvent malheureusement pris au piège d'une histoire peu captivante.

3 jours max tente de jongler entre humour et aventure, mais la mayonnaise ne prend pas. Les clins d'œil aux films cultes, bien que nombreux, ne parviennent pas à sauver le film de l'ennui. L'accumulation de références cinématographiques et les situations illogiques échangées pour de l'humour laissent un goût amer, rendant le film plus proche d'un sketch parodique loufoque que d'une comédie à suivre.

Avec un budget conséquent, 3 jours max propose des scènes d'action et des cascades bien exécutées. Cependant, la réalisation manque de rigueur, perdant par moments le fil conducteur. Tarek Boudali, déployant générosité dans les scènes d'action, peine à maintenir une cohérence narrative, laissant les spectateurs avec un sentiment de foutraque.

Les acteurs, habituellement source de rires, semblent moins à l'aise dans cette suite. Les dialogues et situations gênantes à l'écran, combinés à un scénario peu inspiré, donnent l'impression que même la bande à Fifi n'arrive pas à sauver ce film de la médiocrité. Les gags, trop prévisibles, ne parviennent pas à susciter les éclats de rire habituels.

Bien que 3 jours max bénéficie de moyens financiers plus importants que son prédécesseur, il ne parvient pas à élever le niveau de cette comédie. Le scénario tiré par les cheveux, les performances en deçà, et l'accumulation de clins d'œil ne suffisent pas à en faire une œuvre mémorable. La bande à Fifi, habituellement maître dans l'humour décalé, flirte cette fois avec la limite du nanar.

Note : 4 / 10