L'anniversaire d'Astérix et Obélix - Le Livre d'or marque la fin d'une ère, étant le dernier album de la série Astérix entièrement réalisé par Albert Uderzo en 2009. Après la disparition de René Goscinny, Uderzo poursuit seul la saga, apportant sa touche distinctive à cette œuvre emblématique. Ce livre d'or, censé célébrer le cinquantième anniversaire des irréductibles Gaulois, se veut être un hommage final à cette épopée légendaire.

L'histoire débute 50 ans après les aventures habituelles, dans un village gaulois vieilli. Les protagonistes, désormais entourés de descendants, s'apprêtent à célébrer l'anniversaire d'Astérix et Obélix. La trame narrative prend une tournure inhabituelle lorsque les villageois décident de faire des cadeaux à nos héros, chacun rivalisant d'ingéniosité pour offrir le meilleur présent. Cependant, la réalisation de ces idées s'avère être plus calamiteuse les unes que les autres.

Albert Uderzo tire sa révérence avec un album qui semble être plus une esquisse d'idées non abouties qu'une conclusion digne de la grandeur d'Astérix et Obélix. L'intention de l'auteur de créer un hommage passionné se perd dans un dédale de séquences incohérentes et de tentatives maladroites d'humour.

L'album se lit comme un pot-pourri de concepts, chacun rivalisant d'absurdité. L'essence même des personnages semble éclipsée par des éléments trop farfelus, laissant le lecteur perplexe quant à la direction prise par l'auteur. La lecture devient un exercice fastidieux, chaque nouvelle idée s'enlisant dans un marasme d'incompréhension.

Si l'on accorde à Uderzo la liberté de laisser libre cours à son imagination, on ne peut ignorer que le résultat est loin de la qualité à laquelle la série nous avait habitués. Les interventions caricaturales des villageois, censées être des cadeaux, se transforment en un festival de grotesque où l'absurde prime sur le comique.

Les dorures de ce « livre d'or » semblent bien ternes. Les éléments graphiques, bien que portant la patte caractéristique de l'auteur, manquent du raffinement visuel qui a autrefois défini la série. Les expressions caricaturales des personnages, souvent un élément fort, semblent ici être une caricature d'elles-mêmes.

En conclusion, cet album d'adieu est loin d'être la pièce maîtresse espérée. Les fans qui ont accompagné Astérix et Obélix à travers les âges méritent mieux que ce pot-pourri final décevant. Si l'on peut applaudir l'effort de rendre hommage, le résultat est une cacophonie de concept où la célébration se perd dans le tumulte des idées maladroites. Une triste note finale pour une série qui méritait mieux.

Note : 2 / 10