Un an après l'à peu près rigolo Ils sont partout, Yvan Attal reprend la caméra pour nous raconter l'histoire d'une jeune maghrébine de banlieue, campée par Camélia Jordana, étudiante qui rêve de devenir avocate, confrontée à Daniel Auteuil, son prof de droit. Alors que les relations entre la jeune fille irrévérencieuse et le professeur à la répartie acerbe sont électriques, une vidéo diffusée sur Internet, montrant ledit professeur tenir des propos jugés racistes, fait le buzz. Pour calmer les étudiants, et la direction de l'université, ce dernier est contraint de préparer la demoiselle à un concours d'éloquence. Évidemment, les deux protagonistes vont s'écharper, puis accepter leurs différences, s'apprécier, et remporter le concours.
Si le scénario est hyper prévisible et bourré de clichés, c'est l'interprétation du duo de tête d'affiche qui fera l'intérêt du film. Un intérêt relatif, malgré le César du meilleur espoir féminin pour Camélia Jordana. Faire un film qui repose sur l'éloquence, c'est bien, mais avoir des dialogues bien écrits, c'est mieux ! Car justement, c'est là que le bât blesse : on aurait pu assister à des joutes verbales de qualité, mais on n'a droit qu'à un condensé somnifère de ce que l'ENA fait de pire. Amoureux des beaux discours, passez votre chemin.

Note : 5 / 10