
Il est toujours très difficile d'adapter un manga sur grand-écran, et pourtant, les bonnes surprises peuvent venir de là où on s'attend le moins (
Nicky Larson et le parfum de Cupidon par exemple). Par ailleurs, adapter
Dragon Ball avec des acteurs en chair et en os est possible, comme en témoignent les courts-métrages amateurs que sont
Tbe fall of men (2015),
Light of hope (2015-2017) ou encore
The legendary warrior.
Ici, les commandes sont laissées à
James Wong, connu pour
Destination finale ou
The one, deux films un peu kitchs, mais porteurs d'idées intéressantes, et pas si mal exploitées. Par ailleurs, le film était produit par l'excellent
Stephen Chow dont les films sont empreints d'un esprit très
dragonballien. Un peu d'espoir était alors permis, d'autant que la présence de
Chow Yun-fat dans le rôle de
Kamé Sennin (
Tortue géniale pour les nostalgiques du
Club Dorothée) avait de quoi rassurer.
Heureusement, afin d'éviter le moindre faux-espoir, le film sortit un premier avril (si, si !) et présentait sur l'affiche
Justin Chatwin en
Son Gokū, décrédibilisant instantanément l'ensemble de l'adaptation.
On nous présente ici
Goku en ado victimisé par ses camarades de classe qui devra s'allier à
Bulma (
Emmy Rossum) pour empêcher
Piccolo (
James Marsters) de dominer le monde grâce à son fidèle
Ōzaru le singe-géant (??????!!!!!).
Comme on le voit très rapidement (dès les premières secondes du film), le scénariste
Ben Ramsey n'a jamais lu l'œuvre d'
Akira Toriyama et piétine allègrement cet univers pourtant si riche. Les acteurs cabotinent comme jamais tandis que
Piccolo semble sorti tout droit d'un (mauvais) épisode de
Bioman. Un carnage visuel, donc, mais aussi intellectuel tant le spectateur en général, et le fan de
Dragon ball en particulier, semble être pris pour un demeuré.
Bref, une arnaque. Pire : une insulte. Heureusement, le second degré fera facilement passer cette bouse pour un sympathique nanar à voir entre amis.
Note :
0 / 10