The deliverance
The deliverance, le dernier-né du réalisateur Lee Daniels, s'annonçait comme un événement cinématographique prometteur. Avec un casting alléchant mené par Andra Day et Glenn Close, on espérait un film d'horreur marquant, inspiré de faits réels. Malheureusement, cette promesse s'est rapidement transformée en une déception cinglante.
L'histoire, basée sur l'affaire Latoya Ammons de 2011, suit Ebony et ses trois enfants confrontés à des phénomènes surnaturels dans leur maison de l'Indiana. Progressivement, les enfants se retrouvent possédés par des démons. Un pitch qui aurait pu être intéressant, mais qui se noie dans un océan de clichés et de longueurs insupportables.
Le scénario, censé nous tenir en haleine, se révèle être un ramassis d'idées recyclées du genre. On a l'impression d'avoir déjà vu cette histoire des centaines de fois, et bien mieux racontée. L'exposition est inutilement longue et peu intéressante. Quand l'action commence enfin, ce n'est qu'un empilement de clichés — on nous refait même le coup du possédé qui se balade au plafond, comme si c'était encore impressionnant en 2024.
Les personnages sont tellement unidimensionnels qu'on se demande si le vrai démon du film n'est pas l'ennui qu'ils inspirent. Ebony, censée être le cœur émotionnel du film, n'inspire ni empathie ni intérêt. Quant aux enfants, ils oscillent entre l'agaçant et l'insipide, même lorsqu'ils sont supposés être terrifiants. C'est un comble pour un film d'horreur de ne pas réussir à rendre effrayants des enfants possédés !
Le film tente d'aborder des thèmes comme la foi, le doute, et la vulnérabilité des familles monoparentales face à l'adversité. Mais ces sujets sont traités sans subtilité. Les messages du film sont martelés avec une telle insistance qu'on a l'impression d'assister à un prêche plutôt qu'à une œuvre cinématographique. La morale religieuse finale, qui voit Dieu et la Foi sauver cette famille, est tellement appuyée qu'elle en devient gênante, voire prosélyte.
Côté réalisation, c'est la foire aux effets spéciaux bon marché et aux plans convenus. La photographie, censée créer une atmosphère oppressante, se contente de nous servir des intérieurs sombres et ternes. Quant à la bande-son, elle se résume à des bruits stridents censés nous faire sursauter, mais qui finissent par nous irriter plus qu'autre chose. On est loin, très loin, de l'ambiance glaçante d'un Exorciste ou de la tension psychologique d'un Rosemary's Baby.
Le seul point positif, si l'on peut dire, réside dans les performances d'acteurs. Andra Day, malgré un rôle mal écrit, parvient à insuffler un peu de vie à son personnage de mère alcoolique. Glenn Close, quant à elle, livre une prestation que certains trouveront peut-être un peu extrême dans le rôle de la grand-mère cancéreuse et ancienne toxicomane qui trouve le salut par la religion. Mais même leur talent ne suffit pas à sauver ce naufrage cinématographique.
The deliverance est une expérience cinématographique aussi plaisante qu'une séance d'exorcisme ratée. Le film se veut effrayant, mais le seul sentiment qu'il inspire est l'ennui profond. On ressort de la séance en se demandant si on n'a pas été victime d'une possession démoniaque nous-mêmes, tant le temps passé devant cet ersatz d'horreur nous a semblé interminable. Si vous cherchez des frissons, je vous conseille plutôt de regarder les relevés de votre compte en banque, ça sera toujours plus effrayant que ce navet. Et si vraiment vous tenez à voir un bon film sur la possession démoniaque, replongez-vous dans les classiques du genre comme L'Exorciste de 1973 ou la trilogie The Omen, vous y trouverez bien plus de satisfaction que dans cette pâle copie sans âme.
Note : 3 / 10
L'histoire, basée sur l'affaire Latoya Ammons de 2011, suit Ebony et ses trois enfants confrontés à des phénomènes surnaturels dans leur maison de l'Indiana. Progressivement, les enfants se retrouvent possédés par des démons. Un pitch qui aurait pu être intéressant, mais qui se noie dans un océan de clichés et de longueurs insupportables.
Le scénario, censé nous tenir en haleine, se révèle être un ramassis d'idées recyclées du genre. On a l'impression d'avoir déjà vu cette histoire des centaines de fois, et bien mieux racontée. L'exposition est inutilement longue et peu intéressante. Quand l'action commence enfin, ce n'est qu'un empilement de clichés — on nous refait même le coup du possédé qui se balade au plafond, comme si c'était encore impressionnant en 2024.
Les personnages sont tellement unidimensionnels qu'on se demande si le vrai démon du film n'est pas l'ennui qu'ils inspirent. Ebony, censée être le cœur émotionnel du film, n'inspire ni empathie ni intérêt. Quant aux enfants, ils oscillent entre l'agaçant et l'insipide, même lorsqu'ils sont supposés être terrifiants. C'est un comble pour un film d'horreur de ne pas réussir à rendre effrayants des enfants possédés !
Le film tente d'aborder des thèmes comme la foi, le doute, et la vulnérabilité des familles monoparentales face à l'adversité. Mais ces sujets sont traités sans subtilité. Les messages du film sont martelés avec une telle insistance qu'on a l'impression d'assister à un prêche plutôt qu'à une œuvre cinématographique. La morale religieuse finale, qui voit Dieu et la Foi sauver cette famille, est tellement appuyée qu'elle en devient gênante, voire prosélyte.
Côté réalisation, c'est la foire aux effets spéciaux bon marché et aux plans convenus. La photographie, censée créer une atmosphère oppressante, se contente de nous servir des intérieurs sombres et ternes. Quant à la bande-son, elle se résume à des bruits stridents censés nous faire sursauter, mais qui finissent par nous irriter plus qu'autre chose. On est loin, très loin, de l'ambiance glaçante d'un Exorciste ou de la tension psychologique d'un Rosemary's Baby.
Le seul point positif, si l'on peut dire, réside dans les performances d'acteurs. Andra Day, malgré un rôle mal écrit, parvient à insuffler un peu de vie à son personnage de mère alcoolique. Glenn Close, quant à elle, livre une prestation que certains trouveront peut-être un peu extrême dans le rôle de la grand-mère cancéreuse et ancienne toxicomane qui trouve le salut par la religion. Mais même leur talent ne suffit pas à sauver ce naufrage cinématographique.
The deliverance est une expérience cinématographique aussi plaisante qu'une séance d'exorcisme ratée. Le film se veut effrayant, mais le seul sentiment qu'il inspire est l'ennui profond. On ressort de la séance en se demandant si on n'a pas été victime d'une possession démoniaque nous-mêmes, tant le temps passé devant cet ersatz d'horreur nous a semblé interminable. Si vous cherchez des frissons, je vous conseille plutôt de regarder les relevés de votre compte en banque, ça sera toujours plus effrayant que ce navet. Et si vraiment vous tenez à voir un bon film sur la possession démoniaque, replongez-vous dans les classiques du genre comme L'Exorciste de 1973 ou la trilogie The Omen, vous y trouverez bien plus de satisfaction que dans cette pâle copie sans âme.
Note : 3 / 10
Vu le 1 septembre 2024