Royaume-Uni, 1936.
Le monde est en crise. L'Allemagne du troisième Reich est en plein essor tandis que la menace d'une guerre pèse sur le Commonwealth. Dans cette période de trouble, le roi
George V (
Michael Gambon) s'éteint, sitôt remplacé par son fil,
Édouard VIII (
Guy Pearce). Le royaume n'est gouverné que pour une courte période. Même pas une année entière. En effet, le jeune régent abdique pour épouser
Wallis Simpson (
Eve Best) – femme déjà deux fois divorcée – ce qu'interdit la constitution britannique.
Logiquement, le trône revient à Albert, duc d'York (
Colin Firth), qui deviendra
George VI.
Évidemment, rien de passionnant dans ce jeu des chaises musicales à l'anglaise. En réalité, ce qui intéressait ici
Tom Hooper, le réalisateur, ce n'est pas tant la politique anglo-saxonne que l'handicap dont souffrait le roi : il était sujet au bégaiement. Un terrible bégaiement.
Si terrible d'ailleurs que
Bertie, encore simple duc, consulta les meilleurs spécialistes, sans succès. Enfin, il fit la rencontre d'un orthophoniste australien du nom de
Lionel Logue (
Geoffrey Rush) dont les méthodes étaient pour le moins controversées : plutôt que de soigner « physiquement » le problème, il tenta de le résoudre par la psychanalyse.
Brillamment interprété par le duo psy / patient ainsi que par
Helena Bonham Carter en épouse du roi, le film, malgré son sujet pas forcément des plus palpitants, tient le spectateur en haleine. On partage réellement le
stress et les angoisses de ce duc qui devient roi bien contre son gré.
Le décor et l'ambiance participent largement à l'immersion dans ce Londres des années 30.
Logiquement récompensé aux Oscars,
Le discours d'un roi est assurément l'un des films les mieux réalisés de ce début d'année 2011.
Mention spéciale également à
Christian Gonon, doubleur français de
Colin Firth, qui réalise là un travail exemplaire, car le rôle n'était pas des plus faciles.
Note :
8 / 10