Everything Everywhere All at Once
Everything Everywhere All at Once, réalisé par Daniel Scheinert et Daniel Kwan, a fait sensation en 2022, recevant l'Oscar du meilleur film, le Saturn Awards du meilleur film fantastique, ainsi que d'autres distinctions aux Golden Globes. Un film salué par la critique et acclamé par le public, mais est-il vraiment à la hauteur de son succès ?
L'histoire suit Evelyn Wang, interprétée par la talentueuse Michelle Yeoh, une mère de famille désabusée dont le rêve américain s'est transformé en une vie monotone à gérer une modeste laverie, étouffée par des impôts oppressants. Cependant, sa vie bascule lors d'un rendez-vous chez une contrôleuse fiscale incarnée par Jamie Lee Curtis. Son mari se voit devenir le vaisseau d'une autre version de lui-même provenant d'une réalité alternative, chargée de prévenir un cataclysme. Evelyn se retrouve plongée dans un multivers fascinant où elle explore toutes les vies qu'elle aurait pu vivre. Elle devient ainsi la seule personne capable de sauver le monde et de protéger sa famille.
Le film aborde un concept intriguant, celui des réalités alternatives et des choix qui influencent notre vie. Cependant, il peine à exploiter pleinement ce potentiel. Le scénario déçoit, car malgré des thèmes intéressants tels que la dégradation du rêve américain, le travail envahissant, les relations familiales, l'émancipation, il retombe dans des clichés et des thèmes familiers. Il se noie dans des touches de mauvais goût, de l'humour douteux, et des éléments grotesques.
L'incohérence des techniques de saut entre les univers ajoute à la confusion. Certaines scènes semblent sortir d'un esprit adolescent en quête d'absurde, mais elles tombent à plat. Les univers parallèles, avec leurs saucisses grotesques et leur humoristique « plug anal », déçoivent davantage. Le film essaie de jouer la carte de l'absurde, mais manque de subtilité et de finesse.
Le rythme de l'intrigue est lent, et les moments poétiques, bien que présents, sont noyés par une exécution maladroite. En fin de compte, il est difficile de comprendre l'engouement suscité par le film. Les prétentions artistiques et l'apparente originalité sont éclipsées par des éléments de mauvais goût et une exécution guère convaincante. La séance s'avère longue et pénible, avec peu de récompense à la clef.
Cependant, il serait injuste de ne pas mentionner les performances des acteurs, notamment celle de Michelle Yeoh, qui parvient à apporter une certaine profondeur à un rôle maladroitement écrit.
En conclusion, Everything Everywhere All at Once est un film qui, malgré ses ambitions, ressemble à une synthèse de ce qu'est souvent l'art contemporain : une œuvre prétentieuse, faussement subversive, et visuellement laide. Son succès et les distinctions qu'il a reçues ne reflètent pas nécessairement sa qualité. Il laisse un goût amer malgré quelques éclairs de potentiel. Pour ceux en quête de films traitant de réalités alternatives de manière plus cohérente, il existe certainement de meilleures options.
Note : 4 / 10
L'histoire suit Evelyn Wang, interprétée par la talentueuse Michelle Yeoh, une mère de famille désabusée dont le rêve américain s'est transformé en une vie monotone à gérer une modeste laverie, étouffée par des impôts oppressants. Cependant, sa vie bascule lors d'un rendez-vous chez une contrôleuse fiscale incarnée par Jamie Lee Curtis. Son mari se voit devenir le vaisseau d'une autre version de lui-même provenant d'une réalité alternative, chargée de prévenir un cataclysme. Evelyn se retrouve plongée dans un multivers fascinant où elle explore toutes les vies qu'elle aurait pu vivre. Elle devient ainsi la seule personne capable de sauver le monde et de protéger sa famille.
Le film aborde un concept intriguant, celui des réalités alternatives et des choix qui influencent notre vie. Cependant, il peine à exploiter pleinement ce potentiel. Le scénario déçoit, car malgré des thèmes intéressants tels que la dégradation du rêve américain, le travail envahissant, les relations familiales, l'émancipation, il retombe dans des clichés et des thèmes familiers. Il se noie dans des touches de mauvais goût, de l'humour douteux, et des éléments grotesques.
L'incohérence des techniques de saut entre les univers ajoute à la confusion. Certaines scènes semblent sortir d'un esprit adolescent en quête d'absurde, mais elles tombent à plat. Les univers parallèles, avec leurs saucisses grotesques et leur humoristique « plug anal », déçoivent davantage. Le film essaie de jouer la carte de l'absurde, mais manque de subtilité et de finesse.
Le rythme de l'intrigue est lent, et les moments poétiques, bien que présents, sont noyés par une exécution maladroite. En fin de compte, il est difficile de comprendre l'engouement suscité par le film. Les prétentions artistiques et l'apparente originalité sont éclipsées par des éléments de mauvais goût et une exécution guère convaincante. La séance s'avère longue et pénible, avec peu de récompense à la clef.
Cependant, il serait injuste de ne pas mentionner les performances des acteurs, notamment celle de Michelle Yeoh, qui parvient à apporter une certaine profondeur à un rôle maladroitement écrit.
En conclusion, Everything Everywhere All at Once est un film qui, malgré ses ambitions, ressemble à une synthèse de ce qu'est souvent l'art contemporain : une œuvre prétentieuse, faussement subversive, et visuellement laide. Son succès et les distinctions qu'il a reçues ne reflètent pas nécessairement sa qualité. Il laisse un goût amer malgré quelques éclairs de potentiel. Pour ceux en quête de films traitant de réalités alternatives de manière plus cohérente, il existe certainement de meilleures options.
Note : 4 / 10
Vu le 13 juin 2023
Lire la critique sur le site d'Antoine Lepage