Gangster squad
Ruben Fleischer, le réalisateur de Bienvenue à Zombieland, fait un virage à 180 degrés avec Gangster squad, un polar stylisé qui nous plonge dans le Los Angeles des années 40-50. Avec un casting en or massif incluant Josh Brolin, Ryan Gosling, Sean Penn et Emma Stone, le film promettait de nous offrir un spectacle haut en couleur. Mais est-ce que ce cocktail de stars et de glamour vintage tient ses promesses ?
L'histoire s'inspire de faits réels, tirés du livre de Paul Lieberman. On suit une escouade de flics incorruptibles menée par le sergent John O'Mara (Brolin), chargée de mettre des bâtons dans les roues du redoutable Mickey Cohen (Penn), un gangster qui tient la ville sous sa coupe. C'est l'éternel combat du bien contre le mal, mais version années 50 avec des chapeaux fedora et des mitraillettes Thompson.
Le scénario, signé par l'ex-flic Will Beall, joue la carte de la simplicité. On ne réinvente pas la roue ici : c'est du pur film de gangsters, avec tous les ingrédients du genre. Fusillades, trahisons, femme fatale… tout y est. C'est efficace, mais ça manque parfois un peu de profondeur. On aurait aimé creuser davantage les motivations des personnages, notamment celles de Jerry Wooters (Gosling), le bad boy de l'équipe.
Les personnages sont taillés dans le marbre des archétypes du genre. O'Mara est le flic droit dans ses bottes, Cohen le gangster psychopathe, et Grace Faraday (Stone) la chanteuse de cabaret au cœur tendre. C'est du classique, mais ça fonctionne grâce au charisme des acteurs. Mention spéciale à Penn, qui s'en donne à cœur joie dans le rôle du méchant, même s'il frôle parfois la caricature.
Le film aborde des thèmes classiques du film noir : la corruption, la loyauté, la frontière floue entre le bien et le mal. Fleischer ne cherche pas à révolutionner le genre, mais plutôt à rendre hommage à une époque. C'est un peu comme si on avait mis L. A. Confidential dans un avec Les incorruptibles, et qu'on avait ajouté une dose de testostérone.
Visuellement, Gangster squad en met plein la vue. Fleischer et son chef décorateur Maher Ahmad ont fait un travail remarquable pour recréer le Los Angeles des années 40-50. Les costumes sont impeccables, les décors somptueux. La photographie de Dion Beebe sublime cette reconstitution historique, avec des couleurs saturées qui donnent au film un côté bande dessinée. Les scènes d'action sont dynamiques, même si certaines fusillades frisent parfois le grand-guignol.
Côté acteurs, c'est du solide. Brolin campe avec conviction son flic stoïque, tandis que Gosling apporte une touche de charme nonchalant. Stone est ravissante en chanteuse de cabaret, même si son personnage mériterait plus de consistance. Mais c'est Sean Penn qui vole la vedette en Mickey Cohen. L'acteur s'est visiblement amusé à jouer les gros bras, s'inspirant plus de Robert De Niro dans Les incorruptibles que du vrai Cohen.
Au final, Gangster Squad est un divertissement honnête, qui ne révolutionne pas le genre mais remplit son contrat. C'est un hommage stylisé aux films noirs des années 50, avec une dose de violence et d'action en plus pour satisfaire le public moderne. Si vous aimez les films de gangsters à l'ancienne, vous devriez y trouver votre compte. Ce n'est peut-être pas le chef-d'œuvre de l'année, mais c'est un bon popcorn movie qui se laisse regarder sans déplaisir.
Note : 7 / 10
L'histoire s'inspire de faits réels, tirés du livre de Paul Lieberman. On suit une escouade de flics incorruptibles menée par le sergent John O'Mara (Brolin), chargée de mettre des bâtons dans les roues du redoutable Mickey Cohen (Penn), un gangster qui tient la ville sous sa coupe. C'est l'éternel combat du bien contre le mal, mais version années 50 avec des chapeaux fedora et des mitraillettes Thompson.
Le scénario, signé par l'ex-flic Will Beall, joue la carte de la simplicité. On ne réinvente pas la roue ici : c'est du pur film de gangsters, avec tous les ingrédients du genre. Fusillades, trahisons, femme fatale… tout y est. C'est efficace, mais ça manque parfois un peu de profondeur. On aurait aimé creuser davantage les motivations des personnages, notamment celles de Jerry Wooters (Gosling), le bad boy de l'équipe.
Les personnages sont taillés dans le marbre des archétypes du genre. O'Mara est le flic droit dans ses bottes, Cohen le gangster psychopathe, et Grace Faraday (Stone) la chanteuse de cabaret au cœur tendre. C'est du classique, mais ça fonctionne grâce au charisme des acteurs. Mention spéciale à Penn, qui s'en donne à cœur joie dans le rôle du méchant, même s'il frôle parfois la caricature.
Le film aborde des thèmes classiques du film noir : la corruption, la loyauté, la frontière floue entre le bien et le mal. Fleischer ne cherche pas à révolutionner le genre, mais plutôt à rendre hommage à une époque. C'est un peu comme si on avait mis L. A. Confidential dans un avec Les incorruptibles, et qu'on avait ajouté une dose de testostérone.
Visuellement, Gangster squad en met plein la vue. Fleischer et son chef décorateur Maher Ahmad ont fait un travail remarquable pour recréer le Los Angeles des années 40-50. Les costumes sont impeccables, les décors somptueux. La photographie de Dion Beebe sublime cette reconstitution historique, avec des couleurs saturées qui donnent au film un côté bande dessinée. Les scènes d'action sont dynamiques, même si certaines fusillades frisent parfois le grand-guignol.
Côté acteurs, c'est du solide. Brolin campe avec conviction son flic stoïque, tandis que Gosling apporte une touche de charme nonchalant. Stone est ravissante en chanteuse de cabaret, même si son personnage mériterait plus de consistance. Mais c'est Sean Penn qui vole la vedette en Mickey Cohen. L'acteur s'est visiblement amusé à jouer les gros bras, s'inspirant plus de Robert De Niro dans Les incorruptibles que du vrai Cohen.
Au final, Gangster Squad est un divertissement honnête, qui ne révolutionne pas le genre mais remplit son contrat. C'est un hommage stylisé aux films noirs des années 50, avec une dose de violence et d'action en plus pour satisfaire le public moderne. Si vous aimez les films de gangsters à l'ancienne, vous devriez y trouver votre compte. Ce n'est peut-être pas le chef-d'œuvre de l'année, mais c'est un bon popcorn movie qui se laisse regarder sans déplaisir.
Note : 7 / 10
Vu le 6 février 2013
Lire la critique sur le site d'Antoine Lepage