Gen V (saison 1)
Gen V est l'enfant turbulent de Michele Fazekas et Tara Butters, dérivé de la célèbre série The boys d'Eric Kripke. Il s'agit là d'une histoire de super-héros en herbe dans une école de l'extrême, où le culte de la testostérone, des capes et des contrats en or règne en maître.
Imaginez une académie où l'on torture, humilie et exige le maximum de jeunes super-héros pour faire d'eux des stars. Bienvenue à Vought, où le stress des examens finaux est remplacé par la menace des supervilains. Et c'est là que nos apprentis justiciers, dotés de pouvoirs plus étranges les uns que les autres, viennent perfectionner leurs compétences. Les enjeux ? Décrocher les meilleurs contrats et régner sur les villes. Car, après tout, être un super-héros, c'est du business.
Gen V ne fait pas dans la demi-mesure. Les scénaristes nous ont concocté une histoire qui s'aventure là où peu osent s'aventurer. Si The boys avait déjà secoué le monde des super-héros en les montrant sous un jour peu reluisant, Gen V va plus loin en révélant les coulisses de la formation de ces super-héros. C'est tout sauf le paradis de la gaieté, et c'est justement là que réside sa force. Bien sûr, quelques clichés subsistent, mais ils sont inévitables dans un tel univers.
Comme dans tout bon tour de magie, il y a des hauts et des bas. Jaz Sinclair, dans le rôle de Marie, manque un peu de piquant. Ses pouvoirs ne nous font pas sauter de notre canapé. En revanche, Lizze Broadway (Emma) et Asa Germann (Sam) sont les joyaux de la couronne. Leurs performances sont aussi étincelantes que les capes de nos héros. Dommage que le duo Chance Perdomo (Andre) / Maddie Phillips (Cate) ne soit pas tout à fait à la hauteur, mais personne n'est parfait. À ces personnages principaux s'ajoutent Derek Luh et London Thor incarnant à tour de rôle Jordan, personnage sans grand intérêt.
La série aborde des thèmes contemporains, de la célébrité à l'éthique, en passant par le pouvoir. Il dépeint avec une certaine ironie mordante les dessous du monde des super-héros. Les messages ne sont pas subtils, mais ils nous percutent à la vitesse d'une cape déployée. L'exploration des dilemmes moraux qui accompagnent le statut de super-héros est l'un des atouts majeurs de la série.
Là où la série brille, c'est dans sa réalisation. Les effets spéciaux rivalisent avec les super-pouvoirs eux-mêmes, et la série atteint un niveau de qualité technique digne de The boys. Les scènes d'action sont aussi fluides que le glissement d'une cape en soie, et la direction ne manque pas d'audace.
Ce spin-off ne fait pas que de la figuration. Il a réussi à se tailler sa propre identité dans l'univers des super-héros, même s'il est difficile de rivaliser avec les personnages ultra-charismatiques de la série mère (à noter d'ailleurs la courte apparition du Protecteur en fin de série, toujours aussi jubilatoire). Les effets spéciaux éblouissent, l'histoire intrigue, et les personnages brillent d'un éclat particulier. C'est une aventure divertissante qui devrait ravir les fans de la série originale et conquérir de nouveaux adeptes.
Note : 8 / 10
Imaginez une académie où l'on torture, humilie et exige le maximum de jeunes super-héros pour faire d'eux des stars. Bienvenue à Vought, où le stress des examens finaux est remplacé par la menace des supervilains. Et c'est là que nos apprentis justiciers, dotés de pouvoirs plus étranges les uns que les autres, viennent perfectionner leurs compétences. Les enjeux ? Décrocher les meilleurs contrats et régner sur les villes. Car, après tout, être un super-héros, c'est du business.
Gen V ne fait pas dans la demi-mesure. Les scénaristes nous ont concocté une histoire qui s'aventure là où peu osent s'aventurer. Si The boys avait déjà secoué le monde des super-héros en les montrant sous un jour peu reluisant, Gen V va plus loin en révélant les coulisses de la formation de ces super-héros. C'est tout sauf le paradis de la gaieté, et c'est justement là que réside sa force. Bien sûr, quelques clichés subsistent, mais ils sont inévitables dans un tel univers.
Comme dans tout bon tour de magie, il y a des hauts et des bas. Jaz Sinclair, dans le rôle de Marie, manque un peu de piquant. Ses pouvoirs ne nous font pas sauter de notre canapé. En revanche, Lizze Broadway (Emma) et Asa Germann (Sam) sont les joyaux de la couronne. Leurs performances sont aussi étincelantes que les capes de nos héros. Dommage que le duo Chance Perdomo (Andre) / Maddie Phillips (Cate) ne soit pas tout à fait à la hauteur, mais personne n'est parfait. À ces personnages principaux s'ajoutent Derek Luh et London Thor incarnant à tour de rôle Jordan, personnage sans grand intérêt.
La série aborde des thèmes contemporains, de la célébrité à l'éthique, en passant par le pouvoir. Il dépeint avec une certaine ironie mordante les dessous du monde des super-héros. Les messages ne sont pas subtils, mais ils nous percutent à la vitesse d'une cape déployée. L'exploration des dilemmes moraux qui accompagnent le statut de super-héros est l'un des atouts majeurs de la série.
Là où la série brille, c'est dans sa réalisation. Les effets spéciaux rivalisent avec les super-pouvoirs eux-mêmes, et la série atteint un niveau de qualité technique digne de The boys. Les scènes d'action sont aussi fluides que le glissement d'une cape en soie, et la direction ne manque pas d'audace.
Ce spin-off ne fait pas que de la figuration. Il a réussi à se tailler sa propre identité dans l'univers des super-héros, même s'il est difficile de rivaliser avec les personnages ultra-charismatiques de la série mère (à noter d'ailleurs la courte apparition du Protecteur en fin de série, toujours aussi jubilatoire). Les effets spéciaux éblouissent, l'histoire intrigue, et les personnages brillent d'un éclat particulier. C'est une aventure divertissante qui devrait ravir les fans de la série originale et conquérir de nouveaux adeptes.
Note : 8 / 10
Vu le 4 novembre 2023
Lire la critique sur le site d'Antoine Lepage