The giver, le passeur
"The Giver, le passeur" est un film qui avait tout pour plaire sur le papier. Un roman à succès, un casting prometteur avec Jeff Bridges et Meryl Streep, et un réalisateur expérimenté en la personne de Phillip Noyce. Malheureusement, le résultat final est loin d'être à la hauteur de mes attentes. Le film se déroule dans une société futuriste où les émotions ont été éradiquées et où tout est contrôlé par un groupe de sages. Les citoyens vivent dans une sorte de bulle où tout est parfaitement ordonné et où chacun a un rôle bien défini. Mais lorsque Jonas, le personnage principal, est choisi pour devenir le nouveau Passeur, celui qui détient tous les souvenirs du monde, il découvre la vérité sur cette société apparemment parfaite. Le scénario de "The Giver, le passeur" est malheureusement très prévisible et manque cruellement d'originalité. Les rebondissements sont téléphonés et les personnages sont stéréotypés. Le film se contente de surfer sur la vague des dystopies pour adolescents sans apporter quoi que ce soit de nouveau ou de frais. De plus, le message du film est maladroitement transmis et tombe à plat. Les acteurs ne sont malheureusement pas en reste. Jeff Bridges est le seul à s'en sortir à peu près honorablement, mais son personnage est malheureusement sous-exploité. Meryl Streep est quant à elle complètement transparente dans son rôle de chef de la communauté. Les jeunes acteurs, Brenton Thwaites et Odeya Rush, sont malheureusement très peu convaincants et manquent cruellement de charisme. La réalisation de Phillip Noyce est quant à elle très inégale. Certaines scènes sont réussies, comme celles où Jonas découvre les souvenirs du Passeur, mais d'autres sont très maladroites et tombent à plat. La photographie est également très terne et manque de relief. Mais le pire dans "The Giver, le passeur", c'est le traitement des émotions. Le film se veut une critique de notre société qui cherche à tout contrôler et à éradiquer les émotions, mais le message est maladroitement transmis et tombe à plat. Les scènes où Jonas découvre les émotions sont maladroites et tombent dans le cliché. Le film se contente de montrer des images d'archives en noir et blanc pour représenter les émotions, ce qui est très réducteur et peu subtil. En conclusion, "The Giver, le passeur" est un film très décevant qui manque cruellement d'originalité et de subtilité. Le scénario est prévisible, les acteurs peu convaincants et la réalisation inégale. Le traitement des émotions est maladroit et tombe dans le cliché. Je ne peux malheureusement pas recommander ce film, qui est une déception de plus dans le genre des dystopies pour adolescents. Note : 3/10. Anecdote : Saviez-vous que Jeff Bridges a personnellement choisi le réalisateur Phillip Noyce pour adapter le roman "The Giver" au cinéma ? Les deux hommes avaient déjà travaillé ensemble sur le film "Sliver" en 1993. Malheureusement, cette collaboration n'a pas porté ses fruits et le résultat final est loin d'être à la hauteur de leurs précédents travaux.
Note : 3 / 10
Note : 3 / 10
Vu le 3 mars 2015
Lire la critique sur le site d'Antoine Lepage