Ce petit bijou ludique sorti en 2018, est l'œuvre des cerveaux créatifs de Ludovic Roudy et Bruno Sautter. Un jeu d'ambiance coopératif qui a fait son entrée fracassante dans le monde des jeux de société, en remportant le prestigieux Spiel des Jahres en 2019. Un jeu qui semble nous dire : « asseyez-vous, oubliez les complications, et préparez-vous à rire ».

Imaginons une tablée de joyeux lurons, chacun armé de son chevalet et d'un stylo prêt à vibrer d'excitation. Le concept ? Treize cartes, treize mots, treize occasions de se triturer les méninges. Le joueur du moment, en quête de réponses, expose une carte à la vue de tous. La subtilité réside dans le fait que les autres, tels des oracles modernes, doivent écrire un seul mot pour aider le chercheur de sens à deviner le mot mystère.

Dès les premiers instants de Just one, on sent cette bouffée d'air ludique, comme si les auteurs avaient mis dans la boîte une potion magique pour réveiller notre esprit de compétition amicale. Le jeu ne se prend pas au sérieux, et c'est précisément là sa magie. La simplicité du concept laisse place à des fous rires désopilants. Mais attention, tous les chemins de la critique ne sont pas parsemés de roses. Les feutres fournis avec le jeu sont comme des étoiles filantes, brillants, mais éphémères. Il faudra songer à les remplacer avant qu'ils ne vous laissent en rade. Et que dire de ce nombre de cartes ? Comme un paquet de chips qu'on engloutit sans s'en rendre compte, on arrive vite à la fin. Toutefois, l'inventivité des joueurs peut pallier ce problème. Les cartes de Codenames, par exemple, s'acoquinent parfaitement avec Just one.

En somme, Just one est une expérience jubilatoire qui, malgré quelques petits défauts matériels, s'impose comme une perle du jeu de société moderne. Laissez-vous emporter par la magie du mot, par les éclats de rire qui résonnent autour de la table, et rappelez-vous que, parfois, dans le monde du jeu, moins est vraiment plus.

Note : 8 / 10