Last action hero
John McTiernan, le maestro de l'action, nous a offert en 1993 un film qui allait diviser autant qu'il allait fasciner : Last action hero. Avec Arnold Schwarzenegger dans le rôle principal, ce film promettait d'être le « blockbuster des blockbusters ». Mais comme on dit, l'Enfer est pavé de bonnes intentions, et ce projet ambitieux allait connaître un destin pour le moins… mouvementé.
Imaginez un peu : un gamin cinéphile reçoit un ticket magique qui lui permet d'entrer dans le monde de son héros de film d'action préféré, Jack Slater (Schwarzenegger). Ensemble, ils vont vivre des aventures rocambolesques, passant du monde fictif au monde réel, où les méchants de cinéma découvrent qu'ils peuvent vraiment faire du mal. C'est La rose pourpre du Caire version testostérone, si vous voulez.
Le scénario, co-écrit par le talentueux Shane Black, est un véritable feu d'artifice de références cinématographiques et de jeux méta. C'est à la fois sa force et sa faiblesse. D'un côté, c'est un régal pour les cinéphiles qui se délecteront de chaque clin d'œil. De l'autre, ça peut parfois donner l'impression d'un patchwork un peu décousu. Mais bon sang, quelle audace !
Les personnages sont des archétypes poussés à l'extrême, et c'est tout l'intérêt. Jack Slater est la quintessence du héros d'action des années 80-90, avec ses répliques badass et ses exploits improbables. Le jeune Danny, lui, est notre guide dans cette folie, apportant un regard à la fois naïf et lucide sur les codes du genre.
Le film jongle habilement avec les thèmes de la réalité vs fiction, de l'héroïsme, et de la place du cinéma dans nos vies. Il pose la question : et si nos héros de cinéma débarquaient dans notre monde ? La réponse est à la fois hilarante et touchante.
Visuellement, McTiernan fait des merveilles. Les scènes d'action sont chorégraphiées avec brio, alternant entre le over-the-top assumé dans le monde de Jack Slater et une approche plus réaliste dans notre monde. La bande-son, elle, est un véritable festin pour les oreilles, mêlant des classiques du rock à une partition originale épique.
Schwarzenegger est au sommet de son art, jouant à la fois son persona d'action hero et sa propre parodie avec un plaisir évident. Le jeune Austin O'Brien tient remarquablement bien la dragée haute à la star, et le reste du casting, truffé de caméos savoureux, est impeccable.
Au final, Last action hero est un film qui gagne à être redécouvert. Certes, il a ses défauts : un rythme parfois irrégulier, des blagues qui ne font pas toujours mouche. Mais c'est aussi un film d'une ambition folle, qui ose remettre en question les codes du genre tout en les célébrant. C'est un spectacle explosif doublé d'une réflexion sur le cinéma lui-même.
Incompris à sa sortie (merci Jurassic park !), il a acquis au fil des ans un statut de film culte bien mérité. Si vous ne l'avez jamais vu, ou si vous l'avez boudé à l'époque, je ne peux que vous conseiller de lui donner sa chance. Vous serez peut-être surpris de découvrir à quel point ce « dernier héros d'action » a bien vieilli.
Note : 8 / 10
Imaginez un peu : un gamin cinéphile reçoit un ticket magique qui lui permet d'entrer dans le monde de son héros de film d'action préféré, Jack Slater (Schwarzenegger). Ensemble, ils vont vivre des aventures rocambolesques, passant du monde fictif au monde réel, où les méchants de cinéma découvrent qu'ils peuvent vraiment faire du mal. C'est La rose pourpre du Caire version testostérone, si vous voulez.
Le scénario, co-écrit par le talentueux Shane Black, est un véritable feu d'artifice de références cinématographiques et de jeux méta. C'est à la fois sa force et sa faiblesse. D'un côté, c'est un régal pour les cinéphiles qui se délecteront de chaque clin d'œil. De l'autre, ça peut parfois donner l'impression d'un patchwork un peu décousu. Mais bon sang, quelle audace !
Les personnages sont des archétypes poussés à l'extrême, et c'est tout l'intérêt. Jack Slater est la quintessence du héros d'action des années 80-90, avec ses répliques badass et ses exploits improbables. Le jeune Danny, lui, est notre guide dans cette folie, apportant un regard à la fois naïf et lucide sur les codes du genre.
Le film jongle habilement avec les thèmes de la réalité vs fiction, de l'héroïsme, et de la place du cinéma dans nos vies. Il pose la question : et si nos héros de cinéma débarquaient dans notre monde ? La réponse est à la fois hilarante et touchante.
Visuellement, McTiernan fait des merveilles. Les scènes d'action sont chorégraphiées avec brio, alternant entre le over-the-top assumé dans le monde de Jack Slater et une approche plus réaliste dans notre monde. La bande-son, elle, est un véritable festin pour les oreilles, mêlant des classiques du rock à une partition originale épique.
Schwarzenegger est au sommet de son art, jouant à la fois son persona d'action hero et sa propre parodie avec un plaisir évident. Le jeune Austin O'Brien tient remarquablement bien la dragée haute à la star, et le reste du casting, truffé de caméos savoureux, est impeccable.
Au final, Last action hero est un film qui gagne à être redécouvert. Certes, il a ses défauts : un rythme parfois irrégulier, des blagues qui ne font pas toujours mouche. Mais c'est aussi un film d'une ambition folle, qui ose remettre en question les codes du genre tout en les célébrant. C'est un spectacle explosif doublé d'une réflexion sur le cinéma lui-même.
Incompris à sa sortie (merci Jurassic park !), il a acquis au fil des ans un statut de film culte bien mérité. Si vous ne l'avez jamais vu, ou si vous l'avez boudé à l'époque, je ne peux que vous conseiller de lui donner sa chance. Vous serez peut-être surpris de découvrir à quel point ce « dernier héros d'action » a bien vieilli.
Note : 8 / 10
Vu le 21 février 2013