La la land
Los Angeles, ville des rêves et des artistes en devenir. C'est dans cette effervescente mégapole que Damien Chazelle nous plonge avec La la land, porté par les performances de Ryan Gosling et Emma Stone. Un film qui a suscité bien des attentes à sa sortie, certains y voyant déjà un chef-d'œuvre du genre comédie musicale. Mais était-ce vraiment justifié ?
Je dois bien l'admettre, Chazelle oblige, le film est très beau à regarder et la bande-son jazz plutôt sympathique. On ne peut nier le talent de réalisation et la maîtrise technique. Dès la célèbre scène d'ouverture sur l'autoroute, une impressionnante chorégraphie en plan-séquence, on est séduit par la mise en scène virtuose aux mouvements de caméra énergiques. Parions qu'elle a dû demander des semaines de répétitions acharnées aux danseurs et figurants !
Les deux vedettes, Emma Stone, sont d'ailleurs excellentes dans leurs rôles respectifs. Leur alchimie fonctionne à merveille et on les suit avec plaisir dans leur quête d'épanouissement personnel et artistique. Gosling campe un séducteur ténébreux très convaincant en pianiste de jazz, tandis que Stone est éblouissante de naturel, passant avec aisance de la joie aux larmes dans le rôle de l'aspirante actrice. Ils forment un duo attachant.
Malheureusement, quand viennent les scènes chantées, c'est une autre histoire… Les musiques sont vraiment nulles et débarquent comme un cheveu sur la soupe, n'apportant strictement rien à l'intrigue ni aux personnages. On se demande d'ailleurs pourquoi Chazelle, pourtant féru de jazz, s'est obstiné à en caser autant. Peut-être pour respecter les codes du genre ? En tout cas, le film aurait largement gagné à s'en passer.
Si l'on omet ces fâcheuses séquences chantées, que reste-t-il ? Une histoire d'amour ultra-classique à la structure bien convenue : rencontre, coup de foudre, passion dévorante, puis désillusions et difficultés à concilier vies personnelle et professionnelle. Un schéma que l'on a vu et revu des centaines de fois. Le seul mérite étant d'éviter la niaise « happy end » habituelle, avec une fin plus réaliste mais aussi décevante.
Au final, La la land remplit son office de divertissement léger, porté par une réalisation techniquement réussie et deux interprètes convaincants. Mais au fond, pas grand-chose à sauver de cette fresque un brin snobinarde et plutôt plate quand on ôte le verni jazzy. Quand on repense à ce sublime Crazy, stupid, love, mettant en vedette le même duo, et qui réussissait si bien à renouveler le genre de la comédie romantique, on ne peut s'empêcher d'être déçu.
Note : 5 / 10
Je dois bien l'admettre, Chazelle oblige, le film est très beau à regarder et la bande-son jazz plutôt sympathique. On ne peut nier le talent de réalisation et la maîtrise technique. Dès la célèbre scène d'ouverture sur l'autoroute, une impressionnante chorégraphie en plan-séquence, on est séduit par la mise en scène virtuose aux mouvements de caméra énergiques. Parions qu'elle a dû demander des semaines de répétitions acharnées aux danseurs et figurants !
Les deux vedettes, Emma Stone, sont d'ailleurs excellentes dans leurs rôles respectifs. Leur alchimie fonctionne à merveille et on les suit avec plaisir dans leur quête d'épanouissement personnel et artistique. Gosling campe un séducteur ténébreux très convaincant en pianiste de jazz, tandis que Stone est éblouissante de naturel, passant avec aisance de la joie aux larmes dans le rôle de l'aspirante actrice. Ils forment un duo attachant.
Malheureusement, quand viennent les scènes chantées, c'est une autre histoire… Les musiques sont vraiment nulles et débarquent comme un cheveu sur la soupe, n'apportant strictement rien à l'intrigue ni aux personnages. On se demande d'ailleurs pourquoi Chazelle, pourtant féru de jazz, s'est obstiné à en caser autant. Peut-être pour respecter les codes du genre ? En tout cas, le film aurait largement gagné à s'en passer.
Si l'on omet ces fâcheuses séquences chantées, que reste-t-il ? Une histoire d'amour ultra-classique à la structure bien convenue : rencontre, coup de foudre, passion dévorante, puis désillusions et difficultés à concilier vies personnelle et professionnelle. Un schéma que l'on a vu et revu des centaines de fois. Le seul mérite étant d'éviter la niaise « happy end » habituelle, avec une fin plus réaliste mais aussi décevante.
Au final, La la land remplit son office de divertissement léger, porté par une réalisation techniquement réussie et deux interprètes convaincants. Mais au fond, pas grand-chose à sauver de cette fresque un brin snobinarde et plutôt plate quand on ôte le verni jazzy. Quand on repense à ce sublime Crazy, stupid, love, mettant en vedette le même duo, et qui réussissait si bien à renouveler le genre de la comédie romantique, on ne peut s'empêcher d'être déçu.
Note : 5 / 10
Vu le 4 avril 2024
Lire la critique sur le site d'Antoine Lepage