Les chambres rouges
Ce film québécois promettait un cocktail détonant entre procès dérangeant et mystère entourant deux jeunes filles. Mais comme dirait le vieux proverbe cinéphile, toutes les promesses ne sont pas tenues sur grand écran.
On entre ici dans l'univers obsessionnel de Kelly-Anne, campée avec froideur par Juliette Gariépy, qui se lève chaque matin aux portes du palais de justice, où elle suit, en auditeur libre, le procès du tueur en série Ludovic Chevalier. Une autre jeune femme, Laurie Babin, visiblement convaincue de l'innoncence de Chevalier, est là, elle aussi. Que justice se fasse !
Le scénario prend des airs de farce judiciaire en nous offrant un procès alléchant sur le papier, pour finalement se concentrer sur les méandres mentaux de Kelly-Anne. Le plan-séquence d'ouverture du procès est une prouesse, mais le film fait ensuite le chiox déconcertant de quitter complètement le tribunal pour s'intéresser aux deux jeunes filles.
Juliette Gariépy livre une performance impressionnante en incarnant Kelly-Anne avec une froideur calculée, refletée à travers des plans d'un Montréal toujours filmé de nuit. Son personnage, méthodique et obscure, semble plus à l'aise avec des plans macabres qu'avec les humains. Laurie Babin, bien que jouant avec justesse, s'exprime en joual, rendant parfois difficile la compréhension de ses dialogues.
Le film explore l'obsession morbide et les fantasmes de Kelly-Anne, mais il ne parvient pas à donner une profondeur significative à ses motivations. La réalisation de Pascal Plante est à double tranchant. Si Montréal devient un tableau froid et mystérieux, l'ensemble semble manquer de consistance, comme si le réalisateur hésitait entre deux voies cinématographiques. Des moments bien réalisés, mais une direction qui reste en surface.
Les chambres rouges offre un joli tableau visuel, une Juliette Gariépy impressionnante, mais se perd dans les méandres d'un scénario trop léger pour marquer les mémoires. Une escapade cinématographique qui, bien que prenante par moments, ne restera pas dans les annales du septième art.
Note : 6 / 10
On entre ici dans l'univers obsessionnel de Kelly-Anne, campée avec froideur par Juliette Gariépy, qui se lève chaque matin aux portes du palais de justice, où elle suit, en auditeur libre, le procès du tueur en série Ludovic Chevalier. Une autre jeune femme, Laurie Babin, visiblement convaincue de l'innoncence de Chevalier, est là, elle aussi. Que justice se fasse !
Le scénario prend des airs de farce judiciaire en nous offrant un procès alléchant sur le papier, pour finalement se concentrer sur les méandres mentaux de Kelly-Anne. Le plan-séquence d'ouverture du procès est une prouesse, mais le film fait ensuite le chiox déconcertant de quitter complètement le tribunal pour s'intéresser aux deux jeunes filles.
Juliette Gariépy livre une performance impressionnante en incarnant Kelly-Anne avec une froideur calculée, refletée à travers des plans d'un Montréal toujours filmé de nuit. Son personnage, méthodique et obscure, semble plus à l'aise avec des plans macabres qu'avec les humains. Laurie Babin, bien que jouant avec justesse, s'exprime en joual, rendant parfois difficile la compréhension de ses dialogues.
Le film explore l'obsession morbide et les fantasmes de Kelly-Anne, mais il ne parvient pas à donner une profondeur significative à ses motivations. La réalisation de Pascal Plante est à double tranchant. Si Montréal devient un tableau froid et mystérieux, l'ensemble semble manquer de consistance, comme si le réalisateur hésitait entre deux voies cinématographiques. Des moments bien réalisés, mais une direction qui reste en surface.
Les chambres rouges offre un joli tableau visuel, une Juliette Gariépy impressionnante, mais se perd dans les méandres d'un scénario trop léger pour marquer les mémoires. Une escapade cinématographique qui, bien que prenante par moments, ne restera pas dans les annales du septième art.
Note : 6 / 10
Vu le 25 février 2024