Le monde après nous
Dans l'ombre de la notoriété forgée par sa série à succès, Mr. Robot, le réalisateur Sam Esmail nous offre son premier long métrage depuis plus de dix ans: Le monde après nous, sorti en 2023. Avec en tête d'affiche une distribution étoilée incluant Julia Roberts, Mahershala Ali et Ethan Hawke, le film promettait une plongée captivante dans un univers post-technologique.
L'intrigue se déroule au sein d'une famille new-yorkaise privilégiée, avide d'une pause luxueuse dans une maison de location à Long Island. Cependant, leur quiétude est brutalement écourtée par une cyberattaque paralysante qui rend inopérants tous les appareils électroniques. En plein chaos, l'arrivée de deux inconnus vient jeter de l'huile sur le feu. Dans cette descente aux enfers, la famille découvre une réalité brutale, loin du confort douillet de leur existence.
Le scénario, bien que dénué de complexité profonde, réussit à captiver en explorant le fossé entre une famille citadine, plutôt bobo, et les défis du chaos post-cyberattaque. Sam Esmail, fidèle à son obsession pour les thèmes technologiques, insuffle au récit une réflexion sur notre dépendance aux gadgets modernes. Le film se distingue en concluant sur un plaidoyer osé en faveur du support physique, délivré avec un sourire complice au public Netflix.
Les protagonistes, bien que conformes à certains clichés, parviennent à transcender leurs stéréotypes. Les performances solides de Julia Roberts, Mahershala Ali, et Ethan Hawke ajoutent une couche d'émotion et de crédibilité à des personnages parfois dépassés par les événements. Leur évolution face au chaos offre des moments d'introspection touchants.
Esmail exploite habilement le contexte post-cyberattaque pour sonder notre relation avec la technologie. Tout en évitant la lourdeur d'un sermon moralisateur, le film sert des avertissements subtils sur notre vulnérabilité face à une dépendance numérique croissante. La direction du réalisateur confirme son talent visuel distinctif. La photographie créative, souvent empreinte d'une esthétique de chaos maîtrisé, renforce l'atmosphère oppressante. Les choix audacieux en matière de mise en scène contribuent à maintenir l'attention du spectateur, même lorsque le scénario peine à surprendre.
En dépit d'un scénario prévisible, donc, Le monde après nous réussit à captiver grâce à son exploration de thèmes pertinents et à ses performances d'acteurs engagées. La vision du réalisateur, bien que parfois évidente, offre une expérience cinématographique solide. Alors que le plaidoyer anti-technologique pourrait être considéré comme audacieux, il s'intègre astucieusement dans la trame du film.
Note : 7 / 10
L'intrigue se déroule au sein d'une famille new-yorkaise privilégiée, avide d'une pause luxueuse dans une maison de location à Long Island. Cependant, leur quiétude est brutalement écourtée par une cyberattaque paralysante qui rend inopérants tous les appareils électroniques. En plein chaos, l'arrivée de deux inconnus vient jeter de l'huile sur le feu. Dans cette descente aux enfers, la famille découvre une réalité brutale, loin du confort douillet de leur existence.
Le scénario, bien que dénué de complexité profonde, réussit à captiver en explorant le fossé entre une famille citadine, plutôt bobo, et les défis du chaos post-cyberattaque. Sam Esmail, fidèle à son obsession pour les thèmes technologiques, insuffle au récit une réflexion sur notre dépendance aux gadgets modernes. Le film se distingue en concluant sur un plaidoyer osé en faveur du support physique, délivré avec un sourire complice au public Netflix.
Les protagonistes, bien que conformes à certains clichés, parviennent à transcender leurs stéréotypes. Les performances solides de Julia Roberts, Mahershala Ali, et Ethan Hawke ajoutent une couche d'émotion et de crédibilité à des personnages parfois dépassés par les événements. Leur évolution face au chaos offre des moments d'introspection touchants.
Esmail exploite habilement le contexte post-cyberattaque pour sonder notre relation avec la technologie. Tout en évitant la lourdeur d'un sermon moralisateur, le film sert des avertissements subtils sur notre vulnérabilité face à une dépendance numérique croissante. La direction du réalisateur confirme son talent visuel distinctif. La photographie créative, souvent empreinte d'une esthétique de chaos maîtrisé, renforce l'atmosphère oppressante. Les choix audacieux en matière de mise en scène contribuent à maintenir l'attention du spectateur, même lorsque le scénario peine à surprendre.
En dépit d'un scénario prévisible, donc, Le monde après nous réussit à captiver grâce à son exploration de thèmes pertinents et à ses performances d'acteurs engagées. La vision du réalisateur, bien que parfois évidente, offre une expérience cinématographique solide. Alors que le plaidoyer anti-technologique pourrait être considéré comme audacieux, il s'intègre astucieusement dans la trame du film.
Note : 7 / 10
Vu le 15 décembre 2023
Lire la critique sur le site d'Antoine Lepage