La mécanique de l'ombre
Pour son premier film, Thomas Kruithof nous conte l'histoire d'un homme ordinaire, campé par François Cluzet, qui se retrouve au chômage après une dépression. À soixante ans, retrouver du travail relève de la gageure ; aussi l'homme accepte-t-il le premier job qu'il trouve. Il se fait embaucher par Denis Podalydès, qui se fait appeler simplement « Clément », membre des services secrets. Il lui confie une tâche simple : tous les jours, il devra se rendre dans un appartement vide, dans lequel l'attendront des cassettes audio issues d'écoutes téléphoniques, qu'il devra retranscrire à l'aide d'une machine à écrire.
Au fur et à mesure des écoutes, des questions viendront tarauder le pigiste : qui sont ces gens écoutés. Pour qui travaille-t-il réellement ? Simon Abkarian, cet inconnu qui lui rend régulièrement visite, travaille-t-il réellement pour Clément, comme il l'affirme ?
Autant de questions qui trouveront naturellement leurs réponses à la fin du film.
Le film est d'une sobriété incroyable, à l'image de la vie de François Cluzet. Une ambiance glaciale et pesante saisit le spectateur, donnant au métrage des airs de film noir. La mise en scène est efficace, et on suit avec intérêt et interrogation les déboires de cet anti-héros triste et morne. On peut cependant regretter le manque de cohérence, et la « facilité » de la conclusion, donnant à l'écriture un côté malheureusement trop amateur. Dommage. Mais le réalisateur n'en étant qu'à son premier film, gageons que la suite de sa carrière sera plus réussie.
Note : 6 / 10
Au fur et à mesure des écoutes, des questions viendront tarauder le pigiste : qui sont ces gens écoutés. Pour qui travaille-t-il réellement ? Simon Abkarian, cet inconnu qui lui rend régulièrement visite, travaille-t-il réellement pour Clément, comme il l'affirme ?
Autant de questions qui trouveront naturellement leurs réponses à la fin du film.
Le film est d'une sobriété incroyable, à l'image de la vie de François Cluzet. Une ambiance glaciale et pesante saisit le spectateur, donnant au métrage des airs de film noir. La mise en scène est efficace, et on suit avec intérêt et interrogation les déboires de cet anti-héros triste et morne. On peut cependant regretter le manque de cohérence, et la « facilité » de la conclusion, donnant à l'écriture un côté malheureusement trop amateur. Dommage. Mais le réalisateur n'en étant qu'à son premier film, gageons que la suite de sa carrière sera plus réussie.
Note : 6 / 10
Vu le 14 juillet 2021
Lire la critique sur le site d'Antoine Lepage