Assez oublié en France, il s'agit là du film le plus connu de Matthew Robbins, surtout célèbre pour son talent de scénariste. On lui doit notamment une participation à THX 1138, à Rencontres du troisième type, ou encore Mimic. Comme on peut le voir, donc, l'homme est un proche de la bande à Spielberg. Ce dernier sera d'ailleurs producteur du film. S'affranchissant du (mauvais) titre français qui évoque évidemment Miracle sur la 34e rue, et donc la période de Noël, Batteries not included se distingue par son intrigue inattendue. Robbins revisite le genre familial. Dans cette comédie décalée, cinq locataires, confrontés à la démolition de leur immeuble, voient leur destin basculer grâce à des visiteurs extraterrestres peu conventionnels. Un mélange étonnant d'humour, de résistance et d'éléments surnaturels.

Porté par des acteurs majoritairement méconnus, le casting contribue au charme du film. Hume Cronyn et Jessica Tandy dévoilent une chimie attachante, compensant le manque de visages familiers. Les personnages, bien que stéréotypés, dévoilent des couches surprenantes au fil de l'histoire.

Au-delà de la légèreté apparente, le film aborde la lutte contre la gentrification urbaine et la puissance de la solidarité. Les visiteurs extraterrestres deviennent des symboles de renouveau et de résistance, ajoutant une profondeur inattendue au récit.

La réalisation de Robbins, bien que discrète, révèle une mise en scène solide et efficace. Les effets spéciaux, bien que datés, conservent un charme nostalgique, et la partition de James Horner offre une touche musicale mémorable.

Miracle sur la 8e rue s'épanouit comme une comédie familiale sous-estimée. Malgré sa relative obscurité en France, le film mérite d'être redécouvert pour sa magie intemporelle, son humour décalé et son message résolument positif. Une escapade cinématographique charmante à savourer en famille.

Note : 7 / 10