Super Mario party jamboree
Sorti des studios de Nd Cube et édité par Nintendo, ce Super Mario party jamboree est, sans surprise, un joyeux mélange d’univers colorés, de personnages emblématiques et de mini-jeux festifs. Dix-huitième opus de la série, il reprend les codes classiques de la franchise tout en tentant d’y injecter une dose de nouveauté. On retrouve avec plaisir l’authentique « esprit Mario », celui qui a fait le succès de la série depuis Mario party sur Nintendo 64, tout en offrant un visuel franchement superbe. Sur Switch, ce nouvel opus propose sept plateaux variés et une jolie brochette de vingt-deux personnages jouables. Même si cette structure reste fidèle à l’esprit de la série, on peut se demander si Jamboree réussit vraiment à captiver autant que ses prédécesseurs, en particulier les récents succès de Superstars ou les classiques des premiers opus.
Dans l’univers de Mario, l’objectif est toujours d’amasser le plus d’étoiles possible à la fin de la partie, et pour cela, les joueurs alternent entre phases de plateau et mini-jeux en mode « classique ». En apparence, rien de révolutionnaire, mais les nouveautés se glissent habilement dans les détails. Le titre propose, par exemple, des modes dynamiques où les joy-cons deviennent nos meilleurs alliés, s'intégrant dans des mini-jeux rythmés et sensoriels, notamment dans « Cuisine en cadence » ou « Aventures aériennes ». Côté expérience de jeu, les mini-jeux se déroulent sur un ton amusant avec des mécaniques faciles à prendre en main, fidèles au genre « party game » que l'on aime tant chez Mario.
Graphiquement, il n’y a rien à redire, et c’est même une des grandes forces de cet opus. Les plateaux sont un vrai plaisir pour les yeux, riches en détails et en animations, où l’on perçoit l’ambition d’amener l’univers de Mario à un niveau de détail et de dynamisme rarement atteint dans la série. L’ambiance musicale, comme d’habitude, est pile dans le ton de chaque plateau, des rythmes excentriques du Circuit déjanté aux harmonies mystérieuses de la Base secrète de Bowser. Tout ceci contribue à créer une atmosphère enchanteresse qui immerge parfaitement le joueur.
Malgré ces points forts, le jeu n’échappe pas à quelques failles qui viennent ternir un tableau prometteur. Le premier bémol est bien connu des vétérans de la série : la mécanique de rattrapage pour les derniers joueurs, qui donne parfois l’impression de récompenser la chance plutôt que le talent. C’est là le point sensible de cet opus. Comme dans Mario kart, le joueur dernier profite de nombreux bonus tandis que celui qui mène la partie a la lourde tâche de conserver son avance avec peu d’avantages. La frustration pointe souvent, car en remportant des mini-jeux on gagne 10 pièces, mais un joueur en mauvaise position peut en accumuler bien plus par simple hasard ou grâce à des récompenses de fin de partie.
Le jeu revendique la présence de plus de 110 mini-jeux, mais cette annonce peut sembler trompeuse : en mode Mario Party classique, le nombre de mini-jeux disponibles en fonction des configurations de manette est en fait beaucoup plus limité. On se retrouve avec une trentaine de mini-jeux standard, ce qui, bien que varié, commence à tourner en rond après seulement quelques parties. En mode multijoueur, certaines sessions en ligne souffrent de bugs, avec des déconnexions fréquentes, ou des adversaires remplacés par des bots sans qu’on le sache vraiment. Ces petits soucis techniques, certes anecdotiques, peuvent ternir un peu l’expérience.
Au-delà des mini-jeux, le système des alliés introduit dans ce Mario party jamboree est intéressant en théorie, mais en pratique il devient vite une source de frustration. L’obtention d’un allié est soumise à des règles hasardeuses, voire aléatoires. Parfois, il faut faire un mini-jeu pour recruter un allié même si l’on est arrivé sur sa case, et, pire encore, on peut se le faire voler si un joueur nous dépasse. Ce n’est donc pas l’avantage stratégique que l’on pourrait espérer, mais plutôt une difficulté supplémentaire qui ralentit le rythme du jeu et casse un peu le fun. Et ce n’est pas tout : la limite de trois tours pour la durée des alliés ajoute une complexité inutile à une mécanique déjà frustrante.
Si la volonté de renouveler le gameplay est louable, on est tout de même face à un Mario party qui semble hésiter entre innovation et tradition. La place accordée aux mini-jeux, par exemple, parait réduite au profit d’options plus secondaires qui, si elles sont divertissantes, ne rendent pas hommage au cœur du concept. Cela dit, avec un peu de persévérance et en adoptant une stratégie décontractée, ce Jamboree parvient tout de même à captiver, surtout en mode local avec des amis. Un vrai plaisir nostalgique à savourer en bonne compagnie, en attendant — espérons-le — de futurs DLC qui viendront enrichir ce titre et corriger quelques-uns de ses défauts.
En somme, si ce Super Mario party jamboree séduit par ses graphismes et ses atmosphères variées, il peine à convaincre par l'équilibrage de son gameplay et le manque de variété dans son mode plateau. Malgré ces faiblesses, on se retrouve immergé dans cet univers coloré et festif, avec l'espoir que cet opus marque une étape vers un Mario party encore meilleur dans l’avenir.
Note : 8 / 10
Dans l’univers de Mario, l’objectif est toujours d’amasser le plus d’étoiles possible à la fin de la partie, et pour cela, les joueurs alternent entre phases de plateau et mini-jeux en mode « classique ». En apparence, rien de révolutionnaire, mais les nouveautés se glissent habilement dans les détails. Le titre propose, par exemple, des modes dynamiques où les joy-cons deviennent nos meilleurs alliés, s'intégrant dans des mini-jeux rythmés et sensoriels, notamment dans « Cuisine en cadence » ou « Aventures aériennes ». Côté expérience de jeu, les mini-jeux se déroulent sur un ton amusant avec des mécaniques faciles à prendre en main, fidèles au genre « party game » que l'on aime tant chez Mario.
Graphiquement, il n’y a rien à redire, et c’est même une des grandes forces de cet opus. Les plateaux sont un vrai plaisir pour les yeux, riches en détails et en animations, où l’on perçoit l’ambition d’amener l’univers de Mario à un niveau de détail et de dynamisme rarement atteint dans la série. L’ambiance musicale, comme d’habitude, est pile dans le ton de chaque plateau, des rythmes excentriques du Circuit déjanté aux harmonies mystérieuses de la Base secrète de Bowser. Tout ceci contribue à créer une atmosphère enchanteresse qui immerge parfaitement le joueur.
Malgré ces points forts, le jeu n’échappe pas à quelques failles qui viennent ternir un tableau prometteur. Le premier bémol est bien connu des vétérans de la série : la mécanique de rattrapage pour les derniers joueurs, qui donne parfois l’impression de récompenser la chance plutôt que le talent. C’est là le point sensible de cet opus. Comme dans Mario kart, le joueur dernier profite de nombreux bonus tandis que celui qui mène la partie a la lourde tâche de conserver son avance avec peu d’avantages. La frustration pointe souvent, car en remportant des mini-jeux on gagne 10 pièces, mais un joueur en mauvaise position peut en accumuler bien plus par simple hasard ou grâce à des récompenses de fin de partie.
Le jeu revendique la présence de plus de 110 mini-jeux, mais cette annonce peut sembler trompeuse : en mode Mario Party classique, le nombre de mini-jeux disponibles en fonction des configurations de manette est en fait beaucoup plus limité. On se retrouve avec une trentaine de mini-jeux standard, ce qui, bien que varié, commence à tourner en rond après seulement quelques parties. En mode multijoueur, certaines sessions en ligne souffrent de bugs, avec des déconnexions fréquentes, ou des adversaires remplacés par des bots sans qu’on le sache vraiment. Ces petits soucis techniques, certes anecdotiques, peuvent ternir un peu l’expérience.
Au-delà des mini-jeux, le système des alliés introduit dans ce Mario party jamboree est intéressant en théorie, mais en pratique il devient vite une source de frustration. L’obtention d’un allié est soumise à des règles hasardeuses, voire aléatoires. Parfois, il faut faire un mini-jeu pour recruter un allié même si l’on est arrivé sur sa case, et, pire encore, on peut se le faire voler si un joueur nous dépasse. Ce n’est donc pas l’avantage stratégique que l’on pourrait espérer, mais plutôt une difficulté supplémentaire qui ralentit le rythme du jeu et casse un peu le fun. Et ce n’est pas tout : la limite de trois tours pour la durée des alliés ajoute une complexité inutile à une mécanique déjà frustrante.
Si la volonté de renouveler le gameplay est louable, on est tout de même face à un Mario party qui semble hésiter entre innovation et tradition. La place accordée aux mini-jeux, par exemple, parait réduite au profit d’options plus secondaires qui, si elles sont divertissantes, ne rendent pas hommage au cœur du concept. Cela dit, avec un peu de persévérance et en adoptant une stratégie décontractée, ce Jamboree parvient tout de même à captiver, surtout en mode local avec des amis. Un vrai plaisir nostalgique à savourer en bonne compagnie, en attendant — espérons-le — de futurs DLC qui viendront enrichir ce titre et corriger quelques-uns de ses défauts.
En somme, si ce Super Mario party jamboree séduit par ses graphismes et ses atmosphères variées, il peine à convaincre par l'équilibrage de son gameplay et le manque de variété dans son mode plateau. Malgré ces faiblesses, on se retrouve immergé dans cet univers coloré et festif, avec l'espoir que cet opus marque une étape vers un Mario party encore meilleur dans l’avenir.
Note : 8 / 10
Joué le 21 octobtre 2024