The elder scrolls III : Morrowind
Débarqué fraîchement de sa charmante province terrienne, notre héros se retrouve projeté sans crier gare sur l'île volcanique de Vvardenfell, aux confins de l'univers fantastique de Tamriel. Morrowind, troisième épisode d'une saga légendaire née sur les cendres du vénérable Daggerfall, est un vent de fraîcheur soufflé par les génies de chez Bethesda en 2002, sur les vieilles consoles Xbox et PC. Le pitch ? Un bâtard sans foi ni loi, écarté du trouple royal, se voit offrir une chance de rédemption en terre morrowind. Mais c'est vite la déconfiture lorsque les premières lignes du scénario nous exposent une menace d'envergure cosmique : Dagoth-Ur, un puissant mage nérévarin semi-immortel, rêve d'assujettir tout Vvardenfell à son ignoble domination grâce aux pouvoirs de l'artéfact légendaire Cœur de Loche. Le ton est donné : épique et grandiose comme un bon vieux space opera ! Exit les déplacements en douceur, on se barde de notre fidèle épée pour trancher dans le vif du sujet. Le gameplay fait la part belle aux affrontements jouissifs contre des hordes de créatures aussi terrifiantes que charismatiques (les incontournables Cliff Racers viendront d'ailleurs hanter vos cauchemars !). L'immense map monde regorge de trésors et de batailles homériques à livrer si l'on souhaite braver les terres inhospitalières des différentes factions en lice. Morrowind réussit un subtil mélange entre réalisme poisseux et ambiance féerique qui ne manquera pas de vous embarquer dans son tourbillon hypnotique comme le plus éthylique des Labyrinthe de la Licorne. Traverser une forteresse dwemer dans une ambiance macchinerie steampunk, dégommer de bon cœur des sbires mephitiques ou négocier avec un sorcier de renom : autant d'épopées savoureuses qui vous attendent de pied ferme sur cette île aux ressorts imprévisibles ! Le bestiaire, la construction des personnages ou encore l'écriture des dialogues font de Morrowind une véritable Odyssée dont vous ne ressortirez pas indemne. À l'image d'Ulysse, pourfendeur de monstres divers, votre avatar se forge une solide carrure au fil du soufre et des cendres. Et si malgré tout cela ne suffit pas à vous convaincre, sachez que la mise en bouche est gratuite grâce à la présence culte du géant vert Robin Williams, présent en mode caméo pour doublage épique ! Morrowind n'a certes pas pris une ride aussi bien que d'autres monumentales fresques de l'époque (Final Fantasy X, Wind Waker, ...). Il conviendra donc aux plus réfractaires de se fourvoyer dans quelques mods revigorants pour apprécier l'expérience à sa juste valeur. Mais l'essentiel est là : un monde vaste comme la mer, des heures de péripéties trépidantes et une galerie de personnages hauts en couleur qui vous marqueront à vie. Morrowind fait partie de ces pionniers cultes dont on ne se lasse jamais de revisiter les méandres insondables. Embarquez si ce n'est déjà fait, et n'ayez crainte : quoi qu'en dise la terrible prophétie, vous ressortirez de cette Aventure grandi et métamorphosé !
Note : 8 / 10
Note : 8 / 10
Joué le 24 février 2014