• Julien   Lepage

Réalisé par Florian Henckel von Donnersmarck en 2010, ce film offre une prémisse simple mais potentiellement efficace : deux inconnus se croisent dans un train, et leurs vies radicalement différentes sont destinées à se heurter. Un scénario familier, avec une conclusion aussi prévisible qu'insipide. Le film repose sur le duo d'acteurs, composé d'une Angelina Jolie magnétique et d'un Johnny Depp un peu mou, peinant à être crédible dans le rôle d'un professeur de maths du Wisconsin. Malgré un scénario peu consistant aux ficelles trop apparentes, et des scènes d'action peu convaincantes, le film offre tout de même de jolis plans de Paris et de Venise.

Elise Clifton-Ward (Angelina Jolie), suivie par la police française et Scotland Yard, se retrouve au cœur d'un jeu du chat et de la souris impliquant son ex-amant, Alexander Pearce, et une dette colossale envers la mafia russe. L'histoire se déroule alors qu'elle choisit un homme au hasard, Frank Tupelo (Johnny Depp), dans un train en direction de Venise, déclenchant une série d'événements mêlant identités confondues, poursuites policières et une histoire d'amour en proie au danger imminent.

Le talon d'Achille du film réside dans son scénario éculé, alourdi par des clichés évidents et une conclusion dénuée de substance. La narration, semblable à un sentier maintes fois emprunté, ne parvient pas à insuffler de la fraîcheur à un genre qui exige de l'innovation. Les scènes d'action, présentées comme un possible sauveur, peinent à insuffler l'énergie nécessaire pour élever le film au-delà de la médiocrité.

Outre le duo de tête d'affiche, le casting comprenant de jolis noms tels que Paul Bettany, Timothy Dalton ou Steven Berkoff. À noter également la présence toujours sympathique de Julien Baumgartner.

Bien que le film tente d'explorer des thèmes de tromperie, de danger et de romance, il le fait avec une approche lourde. Les personnages sous-développés ont du mal à porter le poids de ces thèmes, laissant le public avec un sentiment d'opportunités manquées et de potentiel non réalisé. La direction de FHvD, bien que compétente, ne parvient pas à insuffler de la vie dans le scénario fatigué. Le salut du film réside dans sa cinématographie, présentant de superbes plans de Paris et de Venise, détournant temporairement l'attention des lacunes narratives du film.

En conclusion, The tourist se présente comme un film doté d'un pitch prometteur alourdi par une exécution médiocre. Ses décors pittoresques et le charisme envoûtant d'Angelina Jolie ne suffisent pas à sauver un récit noyé dans les clichés.

Note : 6 / 10