Une semaine sur deux (et la moitié des vacances scolaires)
Une semaine sur deux (et la moitié des vacances scolaires), d’Ivan Calbérac, s’inscrit dans la lignée des comédies françaises sur la famille et les turbulences de la vie quotidienne. Avec ce film sorti en 2009, Calbérac explore les thèmes du divorce et de l’adolescence à travers le regard de Léa, douze ans, qui se voit déchirée entre les maisons de ses parents fraîchement séparés. Ce point de vue enfantin, porté par la voix de Léa, donne un charme particulier à ce film qui, sans grande prétention, aborde des sujets universels avec légèreté.
L’intrigue, somme toute simple, dépeint les mois qui suivent la séparation de Marjorie et François, parents de Léa et son frère. Léa se retrouve à jongler entre la nouvelle vie de sa mère, qui essaie de reprendre sa liberté, et celle de son père, touché par la crise de la quarantaine, tout en gérant ses propres découvertes de jeune adolescente. L’originalité vient de la manière dont la caméra de Calbérac capte la vie de cette famille qui tente de se reconstruire dans un cadre presque banal, avec des instants drôles, d’autres plus émouvants, mais rarement surprenants.
Le scénario est construit comme une chronique de cette adaptation familiale, avec une forte dose de réalisme. Si l’on apprécie l’aspect accessible du récit, cette simplicité vire parfois au manque d’ambition. Certaines scènes semblent tout droit sorties d’un album de clichés : la mère paumée, le père trop cool avec sa pancarte « câlins gratuits » ou encore les chamailleries entre les enfants. Bien que l’intention soit de refléter une réalité partagée par beaucoup de familles, cette absence de prise de risque laisse une impression de déjà-vu. En réalité, le film semble moins explorer ses personnages que se contenter de dérouler des moments de vie familiers sans grande profondeur.
Les personnages principaux, Marjorie et François, incarnent les rôles typiques des parents divorcés en quête de renouveau, et Léa observe tout cela avec ironie et une maturité précoce. Mathilde Seigner, dans le rôle de la mère, reste dans son registre habituel, de la femme forte mais vulnérable. François, joué par Bernard Campan, apporte une touche de naïveté et de douceur, bien que son personnage manque parfois de consistance. Léa, quant à elle, est le personnage qui permet d’ancrer l’histoire dans un univers accessible, et c’est finalement elle qui assure la fraîcheur du film. Sa voix off apporte un regard amusé et lucide sur les situations, bien que certains de ses commentaires manquent de la candeur et de l’authenticité que l’on attendrait d’une enfant de cet âge.
Calbérac aborde des thèmes qui sont proches du quotidien : la séparation des parents, la quête de stabilité et l’adolescence. Bien que le sujet soit pertinent, son traitement reste en surface. Plutôt que de plonger dans l’inconfort ou la complexité de ces situations, le film préfère rester dans le registre de la comédie douce, sans réelle exploration psychologique. On touche aux effets du divorce sur les enfants et aux maladresses des parents, mais toujours avec une pudeur qui empêche le spectateur de ressentir pleinement les émotions des personnages.
La réalisation de Calbérac est sage, sans fioritures ni audaces visuelles. La photographie est agréable, mais rien ne se distingue dans l’ensemble. La bande-son, pour sa part, tente d’instiller une ambiance tendre et un peu nostalgique, bien qu’elle reste dans les codes attendus de la comédie familiale. Par moments, le film manque de rythme, s’étirant sans que les scènes parviennent réellement à captiver. Cet aspect linéaire de la mise en scène finit par appuyer l’impression d’un film qui manque de consistance et peine à trouver sa tonalité.
Les acteurs, quant à eux, sauvent le film de la banalité. Mathilde Seigner, bien qu’elle soit dans un rôle déjà vu, fait preuve d’une présence notable. Bernard Campan parvient également à donner à son personnage une dimension touchante, et la jeune Bertille Chabert, dans le rôle de Léa, apporte de la spontanéité à cette chronique. L’alchimie entre ces acteurs permet au film de conserver un certain charme, malgré ses défauts.
Une semaine sur deux est un film sympathique, idéal pour un dimanche pluvieux où l’on cherche un divertissement sans grande ambition. Cette comédie familiale se suit sans déplaisir, mais ne laisse pas de traces durables. Ivan Calbérac, en explorant la séparation sous l’angle de l’enfance, offre une histoire agréable mais somme toute assez prévisible. Le film touche par sa simplicité mais déçoit par son manque de profondeur, s’inscrivant ainsi dans la lignée des productions françaises convenues, sans éclat ni véritable audace.
Note : 5 / 10
L’intrigue, somme toute simple, dépeint les mois qui suivent la séparation de Marjorie et François, parents de Léa et son frère. Léa se retrouve à jongler entre la nouvelle vie de sa mère, qui essaie de reprendre sa liberté, et celle de son père, touché par la crise de la quarantaine, tout en gérant ses propres découvertes de jeune adolescente. L’originalité vient de la manière dont la caméra de Calbérac capte la vie de cette famille qui tente de se reconstruire dans un cadre presque banal, avec des instants drôles, d’autres plus émouvants, mais rarement surprenants.
Le scénario est construit comme une chronique de cette adaptation familiale, avec une forte dose de réalisme. Si l’on apprécie l’aspect accessible du récit, cette simplicité vire parfois au manque d’ambition. Certaines scènes semblent tout droit sorties d’un album de clichés : la mère paumée, le père trop cool avec sa pancarte « câlins gratuits » ou encore les chamailleries entre les enfants. Bien que l’intention soit de refléter une réalité partagée par beaucoup de familles, cette absence de prise de risque laisse une impression de déjà-vu. En réalité, le film semble moins explorer ses personnages que se contenter de dérouler des moments de vie familiers sans grande profondeur.
Les personnages principaux, Marjorie et François, incarnent les rôles typiques des parents divorcés en quête de renouveau, et Léa observe tout cela avec ironie et une maturité précoce. Mathilde Seigner, dans le rôle de la mère, reste dans son registre habituel, de la femme forte mais vulnérable. François, joué par Bernard Campan, apporte une touche de naïveté et de douceur, bien que son personnage manque parfois de consistance. Léa, quant à elle, est le personnage qui permet d’ancrer l’histoire dans un univers accessible, et c’est finalement elle qui assure la fraîcheur du film. Sa voix off apporte un regard amusé et lucide sur les situations, bien que certains de ses commentaires manquent de la candeur et de l’authenticité que l’on attendrait d’une enfant de cet âge.
Calbérac aborde des thèmes qui sont proches du quotidien : la séparation des parents, la quête de stabilité et l’adolescence. Bien que le sujet soit pertinent, son traitement reste en surface. Plutôt que de plonger dans l’inconfort ou la complexité de ces situations, le film préfère rester dans le registre de la comédie douce, sans réelle exploration psychologique. On touche aux effets du divorce sur les enfants et aux maladresses des parents, mais toujours avec une pudeur qui empêche le spectateur de ressentir pleinement les émotions des personnages.
La réalisation de Calbérac est sage, sans fioritures ni audaces visuelles. La photographie est agréable, mais rien ne se distingue dans l’ensemble. La bande-son, pour sa part, tente d’instiller une ambiance tendre et un peu nostalgique, bien qu’elle reste dans les codes attendus de la comédie familiale. Par moments, le film manque de rythme, s’étirant sans que les scènes parviennent réellement à captiver. Cet aspect linéaire de la mise en scène finit par appuyer l’impression d’un film qui manque de consistance et peine à trouver sa tonalité.
Les acteurs, quant à eux, sauvent le film de la banalité. Mathilde Seigner, bien qu’elle soit dans un rôle déjà vu, fait preuve d’une présence notable. Bernard Campan parvient également à donner à son personnage une dimension touchante, et la jeune Bertille Chabert, dans le rôle de Léa, apporte de la spontanéité à cette chronique. L’alchimie entre ces acteurs permet au film de conserver un certain charme, malgré ses défauts.
Une semaine sur deux est un film sympathique, idéal pour un dimanche pluvieux où l’on cherche un divertissement sans grande ambition. Cette comédie familiale se suit sans déplaisir, mais ne laisse pas de traces durables. Ivan Calbérac, en explorant la séparation sous l’angle de l’enfance, offre une histoire agréable mais somme toute assez prévisible. Le film touche par sa simplicité mais déçoit par son manque de profondeur, s’inscrivant ainsi dans la lignée des productions françaises convenues, sans éclat ni véritable audace.
Note : 5 / 10
Vu le 19 octobtre 2024