Pour une raison mystérieuse, les romans d'Harlan Coben ne sont adaptés au cinéma ou à la télévision qu'en France ! En effet, nous avons eu droit à Ne le dis à personne en 2006, puis à deux séries télé en 2015 et 2017 : Une chance de trop et Juste un regard. Voulant se diffuser en dehors de l'hexagone, l'auteur de polars signe en 2018 un contrat avec Netflix pour l'adaptation de 14 de ses romans, un peu partout dans le monde (États-Unis, Pologne, Espagne…). Naturellement, la France est toujours au rendez-vous en proposant cette adaptation.
Dans cette mini-série de cinq épisodes, on suit Finnegan Oldfield, un jeune médiateur de quartier niçois, dont le moins qu'on puisse dire est qu'il n'a pas de bol dans la vie. Il y a dix ans, un homme cagoulé tue sa copine, Garance Marillier, et son grand frère, Nicolas Duvauchelle. Le Destin décide de, dix ans après, de lui remettre un coup : sa mère décède d'un cancer tandis que sa nouvelle copine, Nailia Harzoune, disparait purement et simplement.
Il décide alors de tout faire pour la retrouver, et se rend rapidement compte que les deux affaires sont étroitement liées.
Harlan Coben oblige, le scénario est bien ficelé, et la série lui rend parfaitement hommage, bien qu'elle soit assez éloignée du matériau de base (au-delà de la transposition de l'intrigue en pays Niçois.
À l'exception peut-être de Nailia Harzoune, les acteurs sont convaincants. Si Nicolas Duvauchelle n'a plus à faire ses preuves, Guillaume Gouix est excellent en ancien nazi, et forme un très bon duo avec Finnegan Oldfield. En dehors de cet improbable tandem entre sosies de Yann Moix et Norman, Garance Marillier, déjà repérée dans Grave est excellente dans ses deux rôles (même si le travail des maquilleurs aurait pu être un peu plus poussé sur ce plan-là).
Une bonne série policière, donc. Propre, courte, et bien construite.

Note : 7 / 10