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Souvenirs d'Emanon
Kenji Tsuruta et Shinji Kajio
2008

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Souvenirs d'EmanonJapon, 1967. Un étudiant rentre chez lui. Une longue nuit de traversée en ferry l'attend, et il n'a pour compagnie que ses romans de science-fiction. C'était sans compter sur une mystérieuse jeune fille qui semble s'intéresser à lui. Qui est-elle ? Elle est « Enamon », « no name » à l'envers. Elle n'est personne, mais elle est tout le monde à la fois. Elle possède, en héritage, les souvenirs de sa mère. Et ceux de la mère de sa mère avant elle. Et ce jusqu'à la nuit des temps. Elle se souvient de tout.
Comme on peut le constater à la vue de cet incipit, l'idée de départ est proche de celle du film The man from Earth ; on y retrouve là aussi le questionnement sur la véracité du récit, et la notion de poids sur les épaules de cet être unique. La différence est que le film nous met en scène cette rencontre comme une pièce de théâtre en huis clos, alors qu'elle est ici dépeinte comme un moment onirique. La culture japonaise apporte au récit de Shinji Kajio une douceur magnifiée par les traits de Kenji Tsuruta.
Cette courte bande-dessinée de 2008 sera suivie d'autres publications : Errances d'Emanon en 2012, Mirages d'Emanon, l'année suivante, et enfin Rêveries d'Emanon en 2018. En attendant de découvrir ces œuvres, ce premier tome se suffit à lui-même, offrant une jolie histoire empreinte de poésie.

Note : 8 / 10

Lu le 14 décembre 2021



       


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