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Secret of Mana
Kōichi Ishii et Hiromichi Tanaka
1993

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Secret of ManaSorti en 1993 au Japon, et l'année suivante dans nos contrées, ce RPG édité par Square faisait suite à Mystic quest, sorti deux ans plus tôt sur Game boy ; d'ailleurs, au pays du Soleil levant, les deux opus étaient nommés Seiken densetsu 1 et 2 (la légende de l'épée sacrée).
Ceci dit, si le premier opus était un spin-off de Final Fantasy – paraissant quelques semaines avant le 4e volet –, ce jeu-ci est radicalement différent. Exit les Moogles ou autres Chocobos propres à la licence mère. C'est un nouvel univers qui s'offre au joueur. Et un système de combat complètement différent, rappelant plutôt l'excellent Zelda III, avec quelques nuances intelligentes.

Ici, le joueur incarne un jeune garçon (nommé Randi en VO, mais laissé au choix du joueur en occident) qui découvre, par hasard, une épée dans un rocher. Il s'agit d'Excalibur de l'Épée Mana, une arme au pouvoir incommensurable, capable, dit-on, de détruire le Fort Mana, repaire des démons et des forces obscures. Le réveil de cette épée va alors provoquer le réveil des démons, qui vont envahir le monde. Le héros parviendra-t-il à restaurer la paix ?

La première chose qui marque dans ce jeu est l'ambiance, particulièrement riche. La musique possède une place importante dans tous le jeu, et est extrêmement travaillée ; tantôt gaie et entraînante, tantôt lancinante et angoissante. Les graphismes, eux aussi, sont d'une richesse dingue pour l'époque. On passera des forêts au désert, en passant par des terres enneigées ou des îles ensoleillées. Sans oublier une multitude de palais aux architectures toujours différentes, mais toujours magnifiques. Quand on repense au cadre terriblement limité de la Super Nintendo avec sa définition de 256 × 224, c'est bluffant ! Du pixel art de haut niveau.
Du côté de la jouabilité, c'est un quasi sans faute ! Le système de menu en anneaux, et les barres de chargement pour augmenter la puissance des coups sont d'excellentes idées, qui permettent des combats fluides, mêlant armes et magies bien plus dynamiquement que les Final Fantasy concurrents. Mieux : le système d'armes à forger pour gagner des niveaux rend, là aussi, les combats plus intéressants, et ajoutent une diversité qui manque à Zelda III.
À cela s'ajoute un scénario intéressant, des personnages secondaires attachants, la possibilité – la encore toute nouvelle, ou presque – de pouvoir jouer trois personnages différents, que l'ont peut tous trois voir à l'écran, et même contrôler en même temps, si l'on avait la chance d'avoir l'extension pour trois manettes.
Ces éléments suffisent à faire de Secret of Mana l'un des tout meilleurs RPG de la Super Nintendo, mais si l'on ajoute encore la possibilité d'améliorer encore ses personnages en s'entraînant, et les formes spéciales des magies que l'on débloque alors, permettant une durée de jeu accrue, mais aussi une difficulté particulièrement bien jaugée, il est clair que le jeu peut prétendre à la toute première place du podium.
S'il fallait retenir quelques défauts – car le jeu ne peut en être exempt –, on pourra retenir le manque de diversité des PNJ et surtout l'IA des personnages jouables qui a la fâcheuse tendance de faire n'importe quoi. Ceci dit, rien de jamais bloquant, heureusement.
En conclusion, si ne fallait retenir qu'un seul RPG de la Super Nintendo en particulier, et de la première moitié des années 90 en général, ce serait assurément celui-ci.

Note : 10 / 10

Joué le 25 octobtre 2021

Lire la critique sur le site d'Antoine Lepage




       


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