La carte de Piri Reis

Piri Reis, de son nom complet Piri Ibn Haji Mehmed était un amiral turc du XVIe siècle, spécialiste de la cartographie. À ce titre, il possédait une superbe collection de cartes héritées en grande partie de son oncle, le célèbre pirate Kemal Reis. Ces cartes datent pour certaines de l’Antiquité, d’autres avaient appartenu à Christophe Colomb.

La carte de Piri Reis est loin d’être sa seul carte, mais celle ainsi nommée – qui aurait été tracée en 1511 ou 1513 – a soulevé bien des interrogations. Celle-ci est un fragment d’une carte plus grande représentant le monde connu. Le travail de Piri Reis a été sur cette carte un travail de compilation. Dans ces notes, celui-ci explique avoir utilisé une vingtaine de cartes pour parvenir à ce résultat ; certaines cartes ayant appartenu à Alexandre le Grand ! Certaines même auraient été plus anciennes encore.

L’aspect mystérieux de cette carte est en premier lieu sa grande précision, à une époque où les calculs de longitude étaient inconnus. L’île de Marajó, notamment, y est dessinée avec une exactitude anachronique. De plus, comme c’était d’usage à l’époque, la carte est ornée de dessins de bateaux dans les océans ou d’espèces locales sur les continents. Justement, l’Amérique du Sud, à peine découverte, est représentée avec un lama, inconnu à cette époque.

Finalement, le plus grand mystère de cette carte réside dans la représentation d’îles, près de l’équateur, qui n’existent pas (ou plus : par exemple, l’une de ces îles a été identifiée comme étant un plateau aujourd’hui englouti) ainsi que de l’Antarctique, libérée de glaces ! Certains détails représentés (comme des îles antarctiques) ne seront corroborés qu’au XXe siècle ! Le professeur Hapgood, dans son ouvrage Les cartes des anciens rois de la mer concluait, avec le soutien d’Albert Einstein, « Il semble que des informations géographiques d’une grande précision se soient transmises de peuple en peuple. Ces cartes, selon toute vraisemblance, ont été dressées par un peuple inconnu, puis léguées à d’autres civilisations, peut-être les Crétois de l’époque de Minos et les Phéniciens. (…) La plupart de ces cartes concernaient la Méditerranée et la mer Noire. Certaines représentaient le continent américain, ainsi que les océans Arctique et Antarctique. Aussi incroyable que cela puisse paraître, nous avons la preuve qu’un peuple ancien a exploré l’Antarctique quand ce continent était encore libre de glaces. Il est manifeste que ce peuple disposait d’une technologie nettement supérieure à toutes celles des peuples de l’Antiquité, du Moyen-Âge et jusqu’à la seconde moitié du 18e siècle ».

La datation des sources utilisée par Piri Reis est extrêmement difficile étant donné que ces cartes anciennes n’ont pas été retrouvées. Cependant, une projection de la carte du XVIe siècle montre que son centre est la ville du Caire, en Égypte.

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