American horror story : asylum
American Horror Story: Asylum, la deuxième saison déjantée de l'anthologie horrifique signée Ryan Murphy et Brad Falchuk, nous plonge dans les sombres couloirs d'un asile psychiatrique des années 60. Un lieu de perdition où les esprits égarés côtoient des créatures bien plus terrifiantes que les simples démons intérieurs. Cette saison nous entraîne dans un véritable maelström narratif, mélangeant allègrement possession démoniaque, tueurs en série, expérimentations nazies et même une pincée de science-fiction extraterrestre. Un déluge d'idées et de références qui manque parfois de cohérence, mais réussit malgré tout à nous tenir en haleine. Le scénario foisonnant explore avec brio les thèmes de la folie, de la rédemption et de l'enfermement, tant physique que mental. Si certains arcs narratifs s'essoufflent, d'autres nous happent jusqu'au dénouement haletant. Un équilibre précaire entre ambition et dispersion. Au cœur de cette descente aux enfers, une galerie de personnages fascinants et dérangés. Sarah Paulson rayonne en journaliste tenace, Evan Peters campe un jeune homme déchiré, et Jessica Lange nous glace le sang en religieuse pervertie. Une distribution hors pair qui compense les quelques clichés inhérents au genre. Entre les murs crasseux de l'asile, Asylum aborde également des thématiques sociétales brûlantes, des discriminations à la remise en cause de l'autorité. Un miroir déformant de notre époque, bien que parfois de manière trop appuyée. D'un point de vue technique, la réalisation envoûtante de Ryan Murphy sait créer une atmosphère poisseuse et inquiétante. La photographie glauque, les décors étouffants et la bande-son grinçante renforcent l'aura malsaine qui se dégage de l'écran. En définitive, American Horror Story: Asylum s'avère être un objet télévisuel ambitieux mais bancal. Une expérience horrifique intense, qui aurait gagné à resserrer quelque peu sa narration pour éviter de s'éparpiller. Une saison à l'image de l'asile qui l'héberge : riche en rebondissements fous, dérangeante mais indéniablement captivante. Pour les amateurs du genre désireux de se faire bousculer les sens, cette virée en territoire aliéné vaut assurément le détour. Mais gare aux âmes sensibles confrontées à ce maelström d'horreurs grand-guignolesques !
Note : 7 / 10
Note : 7 / 10
Vu le 12 octobtre 2020