Après la reddition de Vercingétorix, le bouclier du chef gaulois disparait mystérieusement. Des années plus tard, Jules César, désireux de rappeler sa victoire à la Gaule, découvre que le bouclier est introuvable. Il envoie donc le tribun Tullius Fanfrelus en pays Arverne pour le retrouver. Pendant ce temps, au village gaulois, le chef Abraracourcix, en proie à une « crise de foie », est envoyé en cure thermale à Aquae Calidae (Vichy), accompagné d'Astérix et Obélix. Apprenant que César cherche le bouclier, Astérix décide de le retrouver avant les Romains.

Ah, voilà un épisode qui offre une pause bienvenue, une escapade moins trépidante mais tout aussi divertissante. On troque les voyages exotiques pour une exploration plus locale, au cœur de l'Auvergne antique. L'histoire, bien que moins ambitieuse en termes de péripéties, gagne en finesse narrative. Goscinny réussit à tisser une trame captivante, même si l'issue semble prévisible. C'est une aventure où l'on prend le temps de respirer, de savourer chaque trait d'humour sans être constamment entraîné dans l'action. Les personnages, toujours aussi attachants, prennent la lumière dans cet épisode plus posé. Les Arvernes, les Romains, et bien sûr nos intrépides Gaulois, apportent chacun leur dose de comédie et de folie. Le fameux duo gaulois est fidèle à lui-même, avec Astérix, cerveau de l'opération, et Obélix, force brute au cœur tendre.

Graphiquement, Uderzo se délecte une fois de plus. Les dessins sont d'une qualité exceptionnelle, les expressions des personnages sont un festival visuel, et l'attention aux détails est un régal pour les yeux.

Ce Bouclier arverne peut être considéré comme un intermède charmant dans la saga. Moins de voyages, mais une dose bien dosée d'humour et de finesse narrative. Une escapade tranquille, mais un régal tout de même, qui mérite bien sa place dans la bibliothèque d'un amateur d'Astérix.

Note : 7 / 10