Julien   Lepage

J.  Lepage
Astérix aux Jeux olympiques
René Goscinny et Albert Uderzo
1968

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Astérix aux Jeux olympiquesClaudius Cornedurus, un légionnaire romain sélectionné pour les Jeux olympiques, croise la route d'Astérix et Obélix. Les Gaulois, décidant de participer eux aussi, se rendent en Grèce avec une délégation de villageois. Cependant, leur participation est compromise lorsque l'utilisation de la potion magique est interdite. Astérix, privé de son atout magique, se lance en solo dans la compétition, confronté à des athlètes grecs et romains.

Embarquons pour un voyage vers la Grèce antique avec nos Gaulois préférés, dans cet opus qui, bien que coloré et dépaysant, laisse un arrière-goût mitigé.

Uderzo, toujours au sommet de son art, offre des planches vibrantes et des dessins riches en détails. L'esthétique grecque est magnifiquement rendue, et les expressions des personnages sont un régal visuel. Cependant, c'est le scénario qui, cette fois, titube sous le poids des attentes.
L'idée d'envoyer nos héros aux Jeux olympiques est prometteuse, mais le potentiel narratif semble en grande partie sous-exploité. On aurait pu espérer une exploration plus approfondie de la diversité culturelle, avec des peuples venus des quatres coins du globe, mais seuls les Grecs et les Romains peuvent participer aux Jeux. Même du côté des Grecs, l'intrigue reste confinée au stade, limitant les interactions avec les habitants. Les habituels jeux de mots et les gags, pierre angulaire de la série, sont moins nombreux ici, laissant un goût de trop peu. Astérix, privé de potion magique, aurait pu offrir une trame plus captivante, mais l'utilisation de sa ruse pour disqualifier ses adversaires ne fait pas honneur à son esprit combatif habituel.

L'album n'est pas dénué de qualités, cependant, à ce stade avancé de la série, la barre est placée très haut, et les attentes sont proportionnellement grandes. Astérix aux Jeux olympiques reste un épisode divertissant, mais le manque d'innovation dans le scénario laisse une impression de potentiel sous-exploité. Peut-être est-ce là le manque d'inspiration qui se fait sentir après avoir enchaîné douze albums en huit ans.

Note : 6 / 10

Lu le 21 décembre 2023