Astérix chez les Pictes
Astérix chez les Pictes, une bande-dessinée écrite par Jean-Yves Ferri et illustrée par Didier Conrad en 2013, marque un tournant significatif dans la saga des irréductibles Gaulois. Après des années d'Uderzo aux commandes, les fans se demandaient si la relève serait à la hauteur de la renommée d'Astérix et de son village indomptable.
Le duo de remplaçants, composé de Ferri au scénario et Conrad au dessin, se lance dans l'aventure avec une mission délicate : satisfaire les attentes d'un public fidèle et séduire les amateurs inconditionnels d'Astérix. Et la bonne nouvelle est que la relève n'est pas une déception totale.
Ferri, dont la notoriété repose principalement sur l'anecdotique De Gaulle à la plage, et Conrad, un habitué du Journal de Spirou depuis les années 80, ne sont peut-être pas des noms aussi ronflants que celui d'Uderzo, mais ils ont acquis une expérience solide au fil des décennies. On peut dire qu'ils ont de la bouteille, comme un bon vieux tonneau de potion magique qui a maturé avec le temps.
Malheureusement, l'ombre d'Uderzo, 86 ans à l'époque, plane sur leur collaboration. Le tandem se lance dans le grand bain d'Astérix avec une aventure chez les Pictes — c'est à dire dans l'antique Écosse —, une option plutôt astucieuse. Dans cette aventure hivernale, nos intrépides Gaulois se lancent à la recherche d'huîtres, mais découvrent plutôt un guerrier picte congelé dans un énorme glaçon, à la manière d'Hibernatus. Astérix et Obélix, toujours prêts pour une escapade, rapportent le Picte, nommé Mac Oloch, au village. Cependant, sa voix a été altérée, et il tente de communiquer son histoire à travers des mimes et des sculptures dans la neige. Il parvient à exprime son désir de retourner dans son village pour sauver sa fiancée, Camomilla, des plans machiavéliques de son ennemi Mac Abbeh. Ce dernier, allié aux Romains, complote pour devenir le nouveau roi des Pictes. Astérix, Obélix et Mac Oloch s'embarquent alors dans une quête épiquement classique, sans trop de vagues.
On retrouve des éléments fantastiques chers à Uderzo, à commencer par cet homme des glaces qui débarque comme par hasard dans le village gaulois. On rencontre également le fameux monstre du loch Ness, Nessy. Heureusement, nos Gaulois préférés ne s'attardent pas trop sur cette créature, la considérant à peine plus exotique que les dindons américains. Obélix va même jusqu'à penser qu'il s'agit d'une grosse loutre. C'est le genre de touches subtiles qui manquaient cruellement à Uderzo.
Conrad, bien que son trait soit parfois maladroit et moins précis que celui du maître, parvient à s'en sortir honorablement. L'essentiel du scénario, bien que classique, demeure efficace et surpasse haut la main les productions récentes d'Uderzo lui-même.
En somme, Astérix chez les Pictes offre une lueur d'espoir dans les aventures d'Astérix. C'est comme si nos héros, tout en se frayant un chemin à travers des terres inconnues, cherchaient à prouver que la potion magique de la saga n'a pas perdu de sa puissance. Avec une dose d'humour, une pincée d'aventure et un soupçon d'insolence, les deux remplaçants parviennent à concocter une potion qui, bien que différente, garde le goût authentique du village d'Astérix. Une nouvelle page se tourne, sans révolution, mais avec une certaine sérénité gauloise.
Note : 6 / 10
Le duo de remplaçants, composé de Ferri au scénario et Conrad au dessin, se lance dans l'aventure avec une mission délicate : satisfaire les attentes d'un public fidèle et séduire les amateurs inconditionnels d'Astérix. Et la bonne nouvelle est que la relève n'est pas une déception totale.
Ferri, dont la notoriété repose principalement sur l'anecdotique De Gaulle à la plage, et Conrad, un habitué du Journal de Spirou depuis les années 80, ne sont peut-être pas des noms aussi ronflants que celui d'Uderzo, mais ils ont acquis une expérience solide au fil des décennies. On peut dire qu'ils ont de la bouteille, comme un bon vieux tonneau de potion magique qui a maturé avec le temps.
Malheureusement, l'ombre d'Uderzo, 86 ans à l'époque, plane sur leur collaboration. Le tandem se lance dans le grand bain d'Astérix avec une aventure chez les Pictes — c'est à dire dans l'antique Écosse —, une option plutôt astucieuse. Dans cette aventure hivernale, nos intrépides Gaulois se lancent à la recherche d'huîtres, mais découvrent plutôt un guerrier picte congelé dans un énorme glaçon, à la manière d'Hibernatus. Astérix et Obélix, toujours prêts pour une escapade, rapportent le Picte, nommé Mac Oloch, au village. Cependant, sa voix a été altérée, et il tente de communiquer son histoire à travers des mimes et des sculptures dans la neige. Il parvient à exprime son désir de retourner dans son village pour sauver sa fiancée, Camomilla, des plans machiavéliques de son ennemi Mac Abbeh. Ce dernier, allié aux Romains, complote pour devenir le nouveau roi des Pictes. Astérix, Obélix et Mac Oloch s'embarquent alors dans une quête épiquement classique, sans trop de vagues.
On retrouve des éléments fantastiques chers à Uderzo, à commencer par cet homme des glaces qui débarque comme par hasard dans le village gaulois. On rencontre également le fameux monstre du loch Ness, Nessy. Heureusement, nos Gaulois préférés ne s'attardent pas trop sur cette créature, la considérant à peine plus exotique que les dindons américains. Obélix va même jusqu'à penser qu'il s'agit d'une grosse loutre. C'est le genre de touches subtiles qui manquaient cruellement à Uderzo.
Conrad, bien que son trait soit parfois maladroit et moins précis que celui du maître, parvient à s'en sortir honorablement. L'essentiel du scénario, bien que classique, demeure efficace et surpasse haut la main les productions récentes d'Uderzo lui-même.
En somme, Astérix chez les Pictes offre une lueur d'espoir dans les aventures d'Astérix. C'est comme si nos héros, tout en se frayant un chemin à travers des terres inconnues, cherchaient à prouver que la potion magique de la saga n'a pas perdu de sa puissance. Avec une dose d'humour, une pincée d'aventure et un soupçon d'insolence, les deux remplaçants parviennent à concocter une potion qui, bien que différente, garde le goût authentique du village d'Astérix. Une nouvelle page se tourne, sans révolution, mais avec une certaine sérénité gauloise.
Note : 6 / 10
Lu le 6 janvier 2024