• Julien   Lepage

Breaking Bad, créée par Vince Gilligan, est une série qui a marqué les esprits entre 2008 et 2013. Avec Bryan Cranston et Aaron Paul en tête d'affiche, cette production a su trouver son public, passant d'un peu plus d'un million de téléspectateurs pour la première saison à plus de dix millions pour la dernière. Une véritable aventure de presque six ans qui laissera sa marque dans l'histoire de la télévision. La série nous plonge dans l'univers des cartels de drogue, un milieu que l'on découvre à travers les yeux de Walter White, un professeur de chimie de 50 ans menant une vie des plus banales. Mais tout bascule lorsqu'il apprend qu'il est atteint d'un cancer des poumons. Son inquiétude majeure n'est pas sa propre mort, mais plutôt le sort financier de sa famille. C'est ainsi qu'il se tourne vers la fabrication et la vente de méthamphétamine, s'associant avec son ancien élève Jesse Pinkman, interprété par Aaron Paul. La première saison, composée de seulement sept épisodes, pose les bases de la série. On y suit Walter, dont la vie terne se transforme en un dangereux commerce de drogue. La série frappe fort dès le départ, avec des personnages forts et un réalisme saisissant. Le format est également novateur, avec des épisodes qui se suivent sans temps morts ni éclipses narratives. La deuxième saison démarre sur les chapeaux de roue, avec Walter, alias Heisenberg, qui commence à se faire un nom dans le milieu. Cette saison introduit des personnages emblématiques tels que Saul Goodman et Gustavo Fring, interprétés respectivement par Bob Odenkirk et Giancarlo Esposito. La série prend de l'ampleur, mais on note également quelques déceptions, comme le fait que Walter ne devienne jamais l'icône du milieu qu'il aspirait à être. La troisième saison marque un tournant, avec Walter qui bénéficie désormais du soutien de Gustavo Fring. La série offre ainsi un cadre plus structuré, renforçant l'impact du milieu de la drogue. Cependant, Jesse Pinkman est un peu relégué au second plan, et Walter devient de plus en plus antipathique. La quatrième saison poursuit le trafic sous la houlette de Gus, avec quelques avancées notables. Les tensions entre Walter et Gus sont palpables, et Jesse se retrouve pris au milieu. Cette saison est riche en intensité, mais la famille White commence à exacerber les tensions. La cinquième et dernière saison avait un boulevard devant elle, mais Walter en veut toujours plus, assumant enfin son pseudo de Heisenberg. La série atteint son point de non-retour, avec une descente aux enfers violente et désespérée. La fin laisse un arrière-goût particulièrement amer, mais force est de constater que la série a été menée avec talent et force du début à la fin. Breaking Bad est une expérience télévisuelle récompensée et saluée, avec un Emmy Awards pour Bryan Cranston dès la première saison et un Golden Globe de la meilleure série dramatique pour la dernière. Une série qui, malgré son sujet sombre et désespéré, a su captiver et marquer les esprits. En somme, Breaking Bad est une série qui, malgré quelques déceptions, offre une expérience télévisuelle de qualité. Les personnages sont forts et bien développés, le scénario est solide et le réalisme saisissant. La série aborde des thèmes sombres et désespérés, mais le fait avec talent et force. Une série à ne pas manquer, qui mérite amplement sa note de 8/10. Pour les amateurs de séries policières et de drames, je recommande également "The Wire" et "Six Feet Under", qui, comme "Breaking Bad", offrent une exploration profonde et nuancée de leurs sujets respectifs.

Note : 8 / 10