The boys (saison 4)
Cette série qui ne cesse de repousser les limites de la bienséance et du politiquement correct revient pour une quatrième saison sous la houlette du showrunner Eric Kripke. Et autant vous le dire tout de suite, ça décoiffe toujours autant !
On retrouve nos anti-héros préférés dans un monde au bord du gouffre. La vice-présidente Victoria Neuman, main dans la main avec le Protecteur, se rapproche dangereusement du Bureau Ovale. Pendant ce temps, Butcher, condamné à mourir dans quelques mois, a perdu son statut de leader des Boys. Le décor est planté pour une saison qui s'annonce explosive.
Le scénario de cette saison est un véritable tour de force. Kripke et son équipe continuent de tisser une toile complexe où la satire politique mordante se mêle à l'action survoltée et au gore délirant. La série n'a pas peur d'aborder des sujets brûlants, de la polarisation de la société à la montée des théories du complot, en passant par la manipulation médiatique. Il y a même une chanson pour enfants qui encourage à dénoncer ses parents « woke ». Subtil ? Pas vraiment. Efficace ? Absolument.
Les personnages continuent d'évoluer de manière fascinante. Le Protecteur, toujours magistralement interprété par Antony Starr, plonge encore plus profondément dans sa psychose mégalomane. Butcher, quant à lui, fait face à sa propre mortalité, ajoutant une nouvelle dimension à son personnage. Les nouveaux venus, comme Sister Sage (jouée par Susan Heyward) et Firecracker (Valorie Curry), s'intègrent parfaitement à l'univers déjanté de la série.
Thématiquement, The boys continue de frapper fort. La série dresse un portrait au vitriol de l'Amérique contemporaine, n'épargnant ni la droite, ni la gauche, ni les médias, ni les corporations. C'est comme un miroir grossissant tendu à la société, et le reflet n'est pas toujours agréable à regarder. Mais c'est précisément là que réside la force de la série : elle nous fait rire et réfléchir en même temps.
Visuellement, cette saison franchit encore un cap. Les effets spéciaux sont bluffants, dignes d'une production cinématographique. Les scènes d'action sont chorégraphiées avec brio, alternant entre le spectaculaire et le grotesque avec une aisance déconcertante. La réalisation est dynamique, sachant quand s'attarder sur un moment d'émotion et quand accélérer pour une séquence d'action.
Côté casting, c'est du grand art. Karl Urban, Jack Quaid, Erin Moriarty et toute la bande sont au top de leur forme. Mention spéciale à Antony Starr qui continue de faire du Protecteur l'un des méchants les plus fascinants de la télévision actuelle. L'arrivée de Jeffrey Dean Morgan dans un rôle mystérieux lié au passé de Butcher est une excellente surprise qui ajoute encore plus de piquant à l'ensemble (et au passage un excellent twist).
En conclusion, cette quatrième saison de The boys confirme le statut de la série comme l'une des plus audacieuses et pertinentes du moment. Elle parvient à être à la fois un divertissement de premier ordre et une critique sociale acerbe. Certes, elle peut parfois tomber dans l'excès pour l'excès, et certains twists scénaristiques peuvent sembler un peu tirés par les cheveux. Mais ces petits défauts sont largement compensés par l'audace et l'intelligence de l'ensemble. Si vous aimez votre télé non filtrée, provocante et intelligente, The boys reste un incontournable.
Note : 8 / 10
On retrouve nos anti-héros préférés dans un monde au bord du gouffre. La vice-présidente Victoria Neuman, main dans la main avec le Protecteur, se rapproche dangereusement du Bureau Ovale. Pendant ce temps, Butcher, condamné à mourir dans quelques mois, a perdu son statut de leader des Boys. Le décor est planté pour une saison qui s'annonce explosive.
Le scénario de cette saison est un véritable tour de force. Kripke et son équipe continuent de tisser une toile complexe où la satire politique mordante se mêle à l'action survoltée et au gore délirant. La série n'a pas peur d'aborder des sujets brûlants, de la polarisation de la société à la montée des théories du complot, en passant par la manipulation médiatique. Il y a même une chanson pour enfants qui encourage à dénoncer ses parents « woke ». Subtil ? Pas vraiment. Efficace ? Absolument.
Les personnages continuent d'évoluer de manière fascinante. Le Protecteur, toujours magistralement interprété par Antony Starr, plonge encore plus profondément dans sa psychose mégalomane. Butcher, quant à lui, fait face à sa propre mortalité, ajoutant une nouvelle dimension à son personnage. Les nouveaux venus, comme Sister Sage (jouée par Susan Heyward) et Firecracker (Valorie Curry), s'intègrent parfaitement à l'univers déjanté de la série.
Thématiquement, The boys continue de frapper fort. La série dresse un portrait au vitriol de l'Amérique contemporaine, n'épargnant ni la droite, ni la gauche, ni les médias, ni les corporations. C'est comme un miroir grossissant tendu à la société, et le reflet n'est pas toujours agréable à regarder. Mais c'est précisément là que réside la force de la série : elle nous fait rire et réfléchir en même temps.
Visuellement, cette saison franchit encore un cap. Les effets spéciaux sont bluffants, dignes d'une production cinématographique. Les scènes d'action sont chorégraphiées avec brio, alternant entre le spectaculaire et le grotesque avec une aisance déconcertante. La réalisation est dynamique, sachant quand s'attarder sur un moment d'émotion et quand accélérer pour une séquence d'action.
Côté casting, c'est du grand art. Karl Urban, Jack Quaid, Erin Moriarty et toute la bande sont au top de leur forme. Mention spéciale à Antony Starr qui continue de faire du Protecteur l'un des méchants les plus fascinants de la télévision actuelle. L'arrivée de Jeffrey Dean Morgan dans un rôle mystérieux lié au passé de Butcher est une excellente surprise qui ajoute encore plus de piquant à l'ensemble (et au passage un excellent twist).
En conclusion, cette quatrième saison de The boys confirme le statut de la série comme l'une des plus audacieuses et pertinentes du moment. Elle parvient à être à la fois un divertissement de premier ordre et une critique sociale acerbe. Certes, elle peut parfois tomber dans l'excès pour l'excès, et certains twists scénaristiques peuvent sembler un peu tirés par les cheveux. Mais ces petits défauts sont largement compensés par l'audace et l'intelligence de l'ensemble. Si vous aimez votre télé non filtrée, provocante et intelligente, The boys reste un incontournable.
Note : 8 / 10
Vu le 18 juillet 2024
Lire la critique sur le site d'Antoine Lepage