Capitaine Sky et le monde de demain
Dans les brumes rétro-futuristes des années 30, débarque « Capitaine Sky et le monde de demain », une œuvre de Kerry Conran qui promet de nous embarquer dans un tourbillon d'aventures où se mêlent mystère, robots géants et ambiance dieselpunk. Avec Jude Law dans le rôle-titre et Gwyneth Paltrow en journaliste intrépide, le film affiche un casting alléchant qui évoque déjà le charme des classiques du cinéma d'aventure. Dans cette uchronie survoltée, New York est secouée par une série de disparitions mystérieuses et des attaques de machines volantes, tandis que le Dr. Totenkopf ourdit un complot diabolique pour anéantir le monde. C'est dans ce contexte que la téméraire Polly Perkins, accompagnée du courageux capitaine Sky, décide de démêler les fils de cette machination infernale. Dès les premières images, « Capitaine Sky » plonge le spectateur dans un univers visuel singulier, mêlant esthétique rétro et technologie futuriste. L'aspect graphique, entièrement réalisé en images de synthèse, offre une ambiance unique mais suscite également quelques réserves. Si l'on salue l'audace du choix artistique, force est de constater que l'aspect numérique peut parfois paraître trop artificiel, notamment dans les jeux d'éclairage qui donnent une impression de flou désagréable. L'histoire elle-même, oscillant entre film noir et aventure pulp, convoque un kaléidoscope de références cinématographiques, du célèbre « Jurassic Park » au plus confidentiel « Le Géant de Fer ». Si cette profusion d'influences peut séduire par son aspect nostalgique, elle risque aussi de laisser un goût de déjà-vu aux spectateurs les plus aguerris. Pourtant, malgré ses défauts, « Capitaine Sky » ne manque pas de charme. Le duo formé par Law et Paltrow apporte une certaine dynamique à l'ensemble, et l'atmosphère dieselpunk est soignée jusque dans les moindres détails. On sent véritablement un travail passionné pour recréer l'ambiance des vieux films de science-fiction, avec un respect quasi-religieux pour l'esthétique rétro. Cependant, là où le film pêche, c'est peut-être dans son scénario, qui, malgré ses bonnes intentions, peine à sortir des sentiers battus du divertissement pur. Si l'histoire regorge de rebondissements et de mystères, elle reste finalement assez conventionnelle, ne parvenant pas à transcender le simple divertissement pour marquer les esprits. Enfin, du côté des performances d'acteurs, Jude Law et Gwyneth Paltrow font ce qu'ils peuvent avec un matériel parfois limité, mais c'est surtout l'univers visuel qui tire son épingle du jeu. En somme, « Capitaine Sky et le monde de demain » est un film à l'esthétique singulière et au charme certain, mais qui peine à dépasser le stade du simple divertissement. Agréable à regarder pour les amateurs du genre dieselpunk, il laisse cependant une impression mitigée, entre originalité visuelle et scénario convenu. Un film à voir une fois pour son ambiance rétro-futuriste, mais qui risque de laisser les spectateurs sur leur faim en matière de profondeur narrative.
Note : 5 / 10
Note : 5 / 10
Vu le 24 mai 2017