Seule série de la franchise Criminal à bénéficier de deux saisons à ce jour, cette version britannique compte sept épisodes !

On retrouve ici une équipe de policiers composée de Katherine Kelly en chef de l'unité spéciale, Lee Ingleby, aperçu dans Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban, Mark Stanley, Rochenda Sandall, Shubham Saraf, Nicholas Pinnock et Aymen Hamdouchi.

Très bon, le premier épisode nous montre David Tennant, père de famille, dont la belle-fille a été assassinée. Se refusant à tout commentaire, l'homme comprend vite que certains éléments peuvent l'incriminer. La pression va monter petit à petit.
Jolie entrée en matière pour cette série, surtout grâce à la performance de son acteur principal.

Pour le second épisode, Hayley Atwell (que l'on avait vue dans Martha, l'un des tout meilleurs épisodes de Black mirror) interprète une jeune femme vivant dans un quartier défavorisé, accusée d'avoir tué le petit ami violent de sa sœur.
Si le scénario est un peu moins bon, l'interprétation très juste, et l'émotion qui se dégage de cet épisode en font une belle réussite.

Troisième et dernier épisode de la première saison, on suit ici Youssef Kerkour, chauffeur routier soupçonné d'avoir fait entrer illégalement des migrants sur le territoire.
Moins cohérent, et moins intéressant, bien que toujours aussi finement interprété, cet épisode conclut cette saison sur une note un peu plus décevante.

Premier épisode de la deuxième saison, Julia nous présente Sophie Okonedo, interrogée dans le cadre d'une enquête sur son mari, emprisonné pour un meurtre. Rapidement, on se rendra compte que les choses sont bien plus complexes qu'il n'y parait.
Un épisode assez intéressant, bien que moins percutant que d'autres.

Épisode le plus mis en avant par Netflix, Alex nous raconte l'interrogatoire de Kit Harington (l'inoubliable Jon Snow de Game of thrones) dans la peau d'un homme accusé de viol par une collègue de travail.
La publicité faite autour de cet épisode est assez méritée, car l'ancien employé de librairie joue parfaitement ce rôle de star-upper hautain au sourire narquois. Sans être le meilleur des épisodes de la franchise Criminal, cet épisode est effectivement très bon.

Pour ce troisième épisode, l'angle choisi est particulièrement intéressant : Sharon Horgan a un hobby peu commun : elle traque les pédophiles sur Internet, et balance ensuite leurs coordonnées personnelles sur Internet. Sauf que ses manœuvres ont conduit au suicide d'un homme. Tant mieux, selon le point de vue de cette justicière du Net.
Bien ficelé, l'épisode est vraiment prenant, dévoilant ses ressorts au fur et à mesure.

Pour le tout dernier épisode de cette deuxième saison, la police va interroger Kunal Nayyar, un homme déjà condamné pour meurtre, afin d'en savoir plus sur l'un de ses codétenus. Va alors s'engager une négocation entre les deux parties.
Là encore, l'épisode se démarque par son écriture intelligente, et par son angle original.

Si la série britannique est la mieux notée sur la plupart des agrégateurs du web, c'est très certainement grâce à son casting de grande qualité, et à son écriture soignée. Toutefois, on peut lui repprocher la sous-utilisation des membres de l'unité de police, mais aussi une mise en scène un peu en-deça de ce que l'on aurait pu attendre. Sur ce point de vue, par exemple, la série française fait mieux, tout en assurant une distribution de grande qualité elle aussi. La production française, en revanche, tombe dans l'écueil des clichés tandis que la version anglaise se montre plus originale. Égalité, donc, entre les deux côtés de la Manche. La version allemande hérite d'une mention honorable, tandis que la production espagnole ferme la marche.
En conclusion générale sur la franchise, Criminal est une bonne série policière au concept à la fois fort et simple, qui ravira les amateurs d'enquêtes et de huis clos.

Note : 8 / 10