Dealmaker
Plongeons dans l'univers impitoyable du troc avec Dealmaker, un jeu qui transformera votre salon en véritable souk marocain. Créé par Alain Rivollet, l'esprit derrière Concept et Banquet royal, ce petit bijou d'Helvetiq promet de réveiller le marchand qui sommeille en vous.
Imaginez la scène : vous êtes assis autour d'une table, les yeux brillants d'avidité, prêts à échanger vos cacahuètes contre de l'or. Non, ce n'est pas le début d'un conte des Mille et une nuits, c'est juste une partie de Dealmaker qui commence. Le jeu vous plonge dans une frénésie de négociations où tout se marchande, même votre dignité (enfin presque).
Les règles sont aussi simples qu'un échange de bons procédés. On étale 20 tuiles « deal » au centre de la table, chacun reçoit 3 cartes « marchandise », et c'est parti mon kiki ! Tout le monde négocie en même temps, échangeant ses cartes comme si sa vie en dépendait. Dès qu'un joueur a les bonnes cartes pour s'emparer d'une tuile, il saisit le pion « Dealmaker » (un petit bout de bois qui devient soudain plus précieux que la Couronne d'Angleterre) et crie « Deal ! » comme s'il venait de gagner à la loterie.
L'ambiance est à mi-chemin entre Wall Street et un épisode particulièrement tendu de Pékin express. Les joueurs s'agitent, les propositions fusent, et on se surprend à vouloir échanger sa grand-mère contre trois bouquets de fleurs. C'est un joyeux bazar où l'on découvre que notre meilleur ami est en fait un requin de la finance déguisé en mouton.
Le génie de Dealmaker réside dans sa simplicité. Pas besoin d'un doctorat en économie pour comprendre qu'un diamant vaut plus que des cacahuètes (quoique, ça dépend de la qualité des cacahuètes). Le jeu est accessible dès 8 ans, ce qui signifie que vous pouvez initier vos marmots aux joies du capitalisme sauvage dès leur plus jeune âge. Quel parent responsable ne voudrait pas ça ?
Visuellement, Dealmaker ne va pas révolutionner le monde de l'art. Les illustrations de Felix Kindelán sont minimalistes, presqu'austères. On est loin du faste de Las Vegas, mais après tout, on n'est pas là pour faire joli, on est là pour faire des affaires !
Après plusieurs parties, je dois admettre que Dealmaker a su me séduire, moi qui pensais avoir un cœur de pierre (ou plutôt de diamant, vu le contexte). Les parties sont courtes, intenses, et on en redemande. C'est le genre de jeu parfait pour animer une soirée entre amis ou pour apprendre à vos enfants que dans la vie, rien n'est gratuit.
Cependant, comme tout bon deal, il y a quelques petits inconvénients. À deux joueurs, c'est aussi excitant qu'un échange de timbres entre philatélistes dépressifs. Le jeu prend vraiment son envol à partir de quatre joueurs, quand la cacophonie des négociations atteint son paroxysme.
En fin de compte, Dealmaker est comme un bon plat épicé : ça réveille les papilles, ça anime la soirée, mais il ne faut pas en abuser. C'est un jeu qui trouve parfaitement sa place dans une ludothèque variée, idéal pour ces moments où l'on veut s'amuser sans se prendre la tête. Il ne révolutionnera peut-être pas le monde du jeu de société, mais il apporte une dose bienvenue de chaos contrôlé à nos tables de jeu. Et franchement, dans un monde où tout est si sérieux, n'est-ce pas exactement ce dont nous avons besoin ?
Note : 7 / 10
Imaginez la scène : vous êtes assis autour d'une table, les yeux brillants d'avidité, prêts à échanger vos cacahuètes contre de l'or. Non, ce n'est pas le début d'un conte des Mille et une nuits, c'est juste une partie de Dealmaker qui commence. Le jeu vous plonge dans une frénésie de négociations où tout se marchande, même votre dignité (enfin presque).
Les règles sont aussi simples qu'un échange de bons procédés. On étale 20 tuiles « deal » au centre de la table, chacun reçoit 3 cartes « marchandise », et c'est parti mon kiki ! Tout le monde négocie en même temps, échangeant ses cartes comme si sa vie en dépendait. Dès qu'un joueur a les bonnes cartes pour s'emparer d'une tuile, il saisit le pion « Dealmaker » (un petit bout de bois qui devient soudain plus précieux que la Couronne d'Angleterre) et crie « Deal ! » comme s'il venait de gagner à la loterie.
L'ambiance est à mi-chemin entre Wall Street et un épisode particulièrement tendu de Pékin express. Les joueurs s'agitent, les propositions fusent, et on se surprend à vouloir échanger sa grand-mère contre trois bouquets de fleurs. C'est un joyeux bazar où l'on découvre que notre meilleur ami est en fait un requin de la finance déguisé en mouton.
Le génie de Dealmaker réside dans sa simplicité. Pas besoin d'un doctorat en économie pour comprendre qu'un diamant vaut plus que des cacahuètes (quoique, ça dépend de la qualité des cacahuètes). Le jeu est accessible dès 8 ans, ce qui signifie que vous pouvez initier vos marmots aux joies du capitalisme sauvage dès leur plus jeune âge. Quel parent responsable ne voudrait pas ça ?
Visuellement, Dealmaker ne va pas révolutionner le monde de l'art. Les illustrations de Felix Kindelán sont minimalistes, presqu'austères. On est loin du faste de Las Vegas, mais après tout, on n'est pas là pour faire joli, on est là pour faire des affaires !
Après plusieurs parties, je dois admettre que Dealmaker a su me séduire, moi qui pensais avoir un cœur de pierre (ou plutôt de diamant, vu le contexte). Les parties sont courtes, intenses, et on en redemande. C'est le genre de jeu parfait pour animer une soirée entre amis ou pour apprendre à vos enfants que dans la vie, rien n'est gratuit.
Cependant, comme tout bon deal, il y a quelques petits inconvénients. À deux joueurs, c'est aussi excitant qu'un échange de timbres entre philatélistes dépressifs. Le jeu prend vraiment son envol à partir de quatre joueurs, quand la cacophonie des négociations atteint son paroxysme.
En fin de compte, Dealmaker est comme un bon plat épicé : ça réveille les papilles, ça anime la soirée, mais il ne faut pas en abuser. C'est un jeu qui trouve parfaitement sa place dans une ludothèque variée, idéal pour ces moments où l'on veut s'amuser sans se prendre la tête. Il ne révolutionnera peut-être pas le monde du jeu de société, mais il apporte une dose bienvenue de chaos contrôlé à nos tables de jeu. Et franchement, dans un monde où tout est si sérieux, n'est-ce pas exactement ce dont nous avons besoin ?
Note : 7 / 10
Joué le 10 août 2024