Bienvenue à Gattaca
Scénariste du Truman show, réalisateur de S1m0ne et de Lord of war : le CV du réalisateur néo-zélandais Andrew Niccol est assurément impressionnant, et Bienvenue à Gattaca est probablement son meilleur film.
Le scénario est de la pure science-fiction comme en voit trop peu au cinéma : dans un futur eugéniste au possible, les parents créent à l'aide de leur généticien préféré leurs enfants à partir du meilleur de leurs gènes. Exit les maladies génétiques, la calvitie, la myopie, les malformations, les asymétries. Tout le monde est beau et en bonne santé. Oui, mais il arrive que, parfois, des parents inconscients mettent au monde un enfant par voie naturelle. Ethan Hawke (Le cercle des poètes disparus, Croc-Blanc) est l'un d'eux. Son rêve est de devenir astronaute au centre d'études de Gattaca ; or, comme le dit son père, sa seule chance d'entrer à Gattaca, c'est d'y passer le balais ! Le monde ne veut pas de ce qu'il appelle les « dé-gène-érés »… Seulement voilà, Jude Law, un homme aux gènes exemplaires a été victime d'un accident qu'il n'a pas déclaré, par fierté. Cet ancien sportif est désormais condamné à passer le reste de sa vie en fauteuil roulant, et il ne le supporte pas. Il décide donc de « vendre sa vie » au dégénéré. Mais dans ce futur technologique, usurper une identité n'est pas chose aisée : il va falloir falsifier les empruntes digitales, la couleur des yeux et même le sang !L'univers dans lequel le spectateur est plongé est glacial. On ne connait du monde quasiment que l'appartement de Jude Law, vide et immense, et le centre de Gattaca, austère, peuplé de purs intellects froids et vides de sentiments. Finalement, la situation est à peu près analogue à celle d'Equilibrium puisque le héros est « différent » des autres, mais va devoir cacher cette différence sous peine d'être démasqué. Que ceux qui y cherchent une quelconque morale se résignent : ce film est un divertissement pur. Un divertissement, oui, mais finement joué. Tout est froid mais regorge de détails montrant que cette société idéale est forcément liberticide. Uma Thurman (Pulp fiction, Kill Bill ou Paycheck) joue elle aussi plutôt bien son rôle important, qui permet de faire le lien entre l'humanité d'Ethan Hawke et la froideur de Gattaca.
Gattaca, c'est donc un excellent film de science-fiction classique. Ici, pas de débauche d'effets-spéciaux ou de machines futuristes à gogo mais juste une histoire bien ficelée, et envoûtante.
Note : 9 / 10
Le scénario est de la pure science-fiction comme en voit trop peu au cinéma : dans un futur eugéniste au possible, les parents créent à l'aide de leur généticien préféré leurs enfants à partir du meilleur de leurs gènes. Exit les maladies génétiques, la calvitie, la myopie, les malformations, les asymétries. Tout le monde est beau et en bonne santé. Oui, mais il arrive que, parfois, des parents inconscients mettent au monde un enfant par voie naturelle. Ethan Hawke (Le cercle des poètes disparus, Croc-Blanc) est l'un d'eux. Son rêve est de devenir astronaute au centre d'études de Gattaca ; or, comme le dit son père, sa seule chance d'entrer à Gattaca, c'est d'y passer le balais ! Le monde ne veut pas de ce qu'il appelle les « dé-gène-érés »… Seulement voilà, Jude Law, un homme aux gènes exemplaires a été victime d'un accident qu'il n'a pas déclaré, par fierté. Cet ancien sportif est désormais condamné à passer le reste de sa vie en fauteuil roulant, et il ne le supporte pas. Il décide donc de « vendre sa vie » au dégénéré. Mais dans ce futur technologique, usurper une identité n'est pas chose aisée : il va falloir falsifier les empruntes digitales, la couleur des yeux et même le sang !L'univers dans lequel le spectateur est plongé est glacial. On ne connait du monde quasiment que l'appartement de Jude Law, vide et immense, et le centre de Gattaca, austère, peuplé de purs intellects froids et vides de sentiments. Finalement, la situation est à peu près analogue à celle d'Equilibrium puisque le héros est « différent » des autres, mais va devoir cacher cette différence sous peine d'être démasqué. Que ceux qui y cherchent une quelconque morale se résignent : ce film est un divertissement pur. Un divertissement, oui, mais finement joué. Tout est froid mais regorge de détails montrant que cette société idéale est forcément liberticide. Uma Thurman (Pulp fiction, Kill Bill ou Paycheck) joue elle aussi plutôt bien son rôle important, qui permet de faire le lien entre l'humanité d'Ethan Hawke et la froideur de Gattaca.
Gattaca, c'est donc un excellent film de science-fiction classique. Ici, pas de débauche d'effets-spéciaux ou de machines futuristes à gogo mais juste une histoire bien ficelée, et envoûtante.
Note : 9 / 10
Vu le 29 mars 2009
Lire la critique sur le site d'Antoine Lepage