Le jour d'après
Roland Emmerich, le roi autoproclamé du film catastrophe, revient nous glacer le sang avec Le jour d'après. Avec Dennis Quaid et Jake Gyllenhaal en têtes d'affiche, on s'attendait à un spectacle grandiose. Malheureusement, ce film est aussi prévisible qu'une prévision météo en plein désert.
L'histoire suit Jack Hall, un climatologue qui prédit l'arrivée d'une nouvelle ère glaciaire. Bien sûr, personne ne le croit jusqu'à ce que des tornades ravagent Los Angeles et qu'une vague géante submerge New York. Pendant ce temps, son fils Sam est coincé dans la Grande Pomme gelée, obligé de brûler des livres pour survivre.
Le scénario est aussi mince que la couche d'ozone. On enchaîne les clichés comme des perles sur un collier : le scientifique incompris, le politicien borné, l'adolescent qui trouve l'amour au milieu du chaos. Emmerich semble avoir pioché dans tous les poncifs du genre pour construire son histoire. Le seul élément surprise est peut-être la vitesse à laquelle le changement climatique se produit, transformant New York en igloo géant en quelques jours. Même Mère Nature doit respecter le format de deux heures, apparemment.
Les personnages sont aussi profonds qu'une flaque d'eau gelée. Jack Hall passe son temps à froncer les sourcils et à courir dans la neige, tandis que son fils Sam alterne entre des regards inquiets et des déclarations d'amour maladroites. Le vice-président, caricature du politicien climatosceptique, semble sortir tout droit d'une bande dessinée.
Le film tente d'aborder le thème du changement climatique, mais avec la subtilité d'un mammouth dans un magasin de porcelaine. Le message est martelé à grands coups d'effets spéciaux : la nature se venge, l'homme est mauvais, sauvons la planète. C'est aussi nuancé qu'un panneau « STOP » en plein désert.
Côté réalisation, Emmerich fait ce qu'il sait faire de mieux : détruire des monuments. La statue de la Liberté gelée est impressionnante, je l'admets. Mais après avoir vu la Tour Eiffel exploser dans Independence day et le Christ du Corcovado s'effondrer dans 2012, on commence à se lasser. Les effets spéciaux sont certes spectaculaires, mais ils ne peuvent pas sauver un scénario bancal.
Dennis Quaid fait de son mieux avec le peu qu'on lui donne. Son froncement de sourcils inquiet mérite une mention spéciale. Jake Gyllenhaal, quant à lui, semble aussi perdu que son personnage, alternant entre des regards de chiot mouillé et des élans héroïques peu convaincants.
En conclusion, ce Jour d'après est un désastre, mais pas dans le sens où Emmerich l'entendait. C'est un film qui se prend trop au sérieux pour son propre bien, échouant à la fois comme divertissement et comme avertissement sur le changement climatique. Si vous voulez vraiment vous inquiéter pour la planète, je vous conseille plutôt de regarder un documentaire. Au moins, vous n'aurez pas à subir des loups numériques poursuivant des adolescents dans une bibliothèque gelée. Franchement, même Sharknado semble plus crédible à côté.
Note : 3 / 10
L'histoire suit Jack Hall, un climatologue qui prédit l'arrivée d'une nouvelle ère glaciaire. Bien sûr, personne ne le croit jusqu'à ce que des tornades ravagent Los Angeles et qu'une vague géante submerge New York. Pendant ce temps, son fils Sam est coincé dans la Grande Pomme gelée, obligé de brûler des livres pour survivre.
Le scénario est aussi mince que la couche d'ozone. On enchaîne les clichés comme des perles sur un collier : le scientifique incompris, le politicien borné, l'adolescent qui trouve l'amour au milieu du chaos. Emmerich semble avoir pioché dans tous les poncifs du genre pour construire son histoire. Le seul élément surprise est peut-être la vitesse à laquelle le changement climatique se produit, transformant New York en igloo géant en quelques jours. Même Mère Nature doit respecter le format de deux heures, apparemment.
Les personnages sont aussi profonds qu'une flaque d'eau gelée. Jack Hall passe son temps à froncer les sourcils et à courir dans la neige, tandis que son fils Sam alterne entre des regards inquiets et des déclarations d'amour maladroites. Le vice-président, caricature du politicien climatosceptique, semble sortir tout droit d'une bande dessinée.
Le film tente d'aborder le thème du changement climatique, mais avec la subtilité d'un mammouth dans un magasin de porcelaine. Le message est martelé à grands coups d'effets spéciaux : la nature se venge, l'homme est mauvais, sauvons la planète. C'est aussi nuancé qu'un panneau « STOP » en plein désert.
Côté réalisation, Emmerich fait ce qu'il sait faire de mieux : détruire des monuments. La statue de la Liberté gelée est impressionnante, je l'admets. Mais après avoir vu la Tour Eiffel exploser dans Independence day et le Christ du Corcovado s'effondrer dans 2012, on commence à se lasser. Les effets spéciaux sont certes spectaculaires, mais ils ne peuvent pas sauver un scénario bancal.
Dennis Quaid fait de son mieux avec le peu qu'on lui donne. Son froncement de sourcils inquiet mérite une mention spéciale. Jake Gyllenhaal, quant à lui, semble aussi perdu que son personnage, alternant entre des regards de chiot mouillé et des élans héroïques peu convaincants.
En conclusion, ce Jour d'après est un désastre, mais pas dans le sens où Emmerich l'entendait. C'est un film qui se prend trop au sérieux pour son propre bien, échouant à la fois comme divertissement et comme avertissement sur le changement climatique. Si vous voulez vraiment vous inquiéter pour la planète, je vous conseille plutôt de regarder un documentaire. Au moins, vous n'aurez pas à subir des loups numériques poursuivant des adolescents dans une bibliothèque gelée. Franchement, même Sharknado semble plus crédible à côté.
Note : 3 / 10
Vu le 3 mars 2013
Lire la critique sur le site d'Antoine Lepage