• Julien   Lepage

Le Journal de Bridget Jones, réalisé par Sharon Maguire en 2001, est une comédie romantique qui met en scène Renée Zellweger dans le rôle principal, aux côtés de Hugh Grant et Colin Firth. Adapté du roman éponyme d'Helen Fielding, ce film a connu un succès retentissant auprès du public, multipliant son budget par dix et culminant à 281 M$ au box office mondial. Cependant, je ne partage pas cet engouement général et je vous explique pourquoi. Bridget Jones, employée dans une agence publicitaire à Londres, décide de reprendre sa vie en main à l'aube de sa trente-deuxième année. Elle dresse une liste de bonnes résolutions : tenir un journal intime, trouver un petit ami, perdre du poids et arrêter de fumer. Son choix se porte sur deux prétendants : Daniel Cleaver, son patron séduisant incarné par Hugh Grant, et Mark Darcy, un ami d'enfance insupportable interprété par Colin Firth. Le scénario du film repose sur un triangle amoureux bateau et prévisible. Dès la première rencontre, on devine aisément la fin du film, ce qui enlève tout suspense à l'intrigue. Les gags, quant à eux, sont aussi prévisibles que gênants, et l'embarras ressenti par le spectateur est plus accablant que supportable. Les personnages ne sont pas en reste. Bridget Jones est présentée comme une héroïne attachante, drôle et plutôt bien gaulée, mais elle est aussi maladroite, bavarde et a quelques kilos en trop. Bien que le film tente de développer son charme au fur et à mesure, je n'ai pas réussi à m'attacher à ce personnage, que je trouve plutôt agaçant et superficiel. Les personnages masculins ne sont pas mieux lotis : Daniel Cleaver est un séducteur sans profondeur, tandis que Mark Darcy est un avocat froid et distant. Le film aborde des thèmes tels que la quête du grand amour, la pression sociale sur les femmes célibataires et les problèmes d'alcool, de tabac et de surpoids. Cependant, ces sujets sont traités de manière superficielle et stéréotypée, ce qui ne permet pas une véritable réflexion. Le message principal du film semble être que pour être heureuse, une femme doit trouver l'homme idéal, ce qui est réducteur et renforce les clichés sur la gent féminine. La réalisation du film est honnête, sans être exceptionnelle. La photographie est soignée, mais la mise en scène manque d'originalité et de dynamisme. La bande-son, quant à elle, est agréable mais sans réelle identité. Du côté des performances d'acteurs, Renée Zellweger s'en sort plutôt bien dans son rôle de Bridget Jones, malgré un jeu parfois excessif. Hugh Grant et Colin Firth sont convaincants dans leurs rôles respectifs, mais leurs personnages manquent de profondeur et d'évolution. Le reste du casting, incluant Jim Broadbent et Embeth Davidtz, est solide mais sans éclat particulier. En conclusion, Le Journal de Bridget Jones est un film qui ne m'a pas convaincu. Bien qu'il ait connu un succès retentissant auprès du public, je trouve son scénario prévisible, ses personnages agaçants et ses thèmes traités de manière superficielle. La réalisation et les performances d'acteurs sont honnêtes, mais cela ne suffit pas à sauver le film. Si vous cherchez une comédie romantique légère et sans prise de tête, ce film pourrait vous plaire. Cependant, si vous êtes à la recherche d'une intrigue plus originale et de personnages plus profonds, je vous conseille de passer votre chemin.

Note : 5 / 10