L'affaire Pélican
Façonné par le maître Alan J. Pakula, L'affaire Pélican est un thriller politique des années 90, troublant et mystérieux, porté par la grâce de Julia Roberts et la prestance de Denzel Washington.
Deux magistrats de la Cour Suprême disparaissent dans l'ombre, défiant la curiosité du FBI et de la CIA. Le récit débute avec l'étudiante en droit, Darby Shaw, et le journaliste opiniâtre, Grantham, qui forment un duo inattendu pour démêler l'écheveau de l'affaire. La Maison Blanche, quant à elle, se retrouve bien mal à l'aise face à ce dossier explosif baptisé l'affaire Pélican.
Le script, tiré du roman haletant de John Grisham, navigue avec brio entre les eaux troubles de la politique et du suspense. Cependant, la mise en scène, bien que solide, offre parfois des moments placides, presque contemplatifs. Une montée en puissance qui prend son temps, mais qui, une fois atteinte, s'érige en un climax grisant.
Penchons-nous sur les acteurs qui insufflent la vie à cette affaire énigmatique. Julia Roberts incarne Darby Shaw avec une sobriété convaincante, malgré une pointe de naïveté symbolique. Ses pleurs, bien que bien interprétés, se fondent parfois dans le mystère ambiant. Denzel Washington, en Grantham, compose un duo attachant avec Roberts, mais une romance tardive menace la rigueur de l'intrigue.
Les thèmes de la vérité, des illusions et de la paranoïa politique tissent la trame du film. La réalisation de Pakula joue habilement avec les apparences, notamment à travers des plans filmés à la grue et des réflexions dans les rétroviseurs. Ces choix cinématographiques confèrent une ambiance paranoïaque, soulignant la fragilité de la vérité dans un monde politique où l'image peut être trompeuse.
Un éclairage particulier mérite d'être jeté sur la musique de James Horner, dont la partition, bien que bonne, peut parfois alourdir l'atmosphère comme les artifices romancés des personnages. Les notes stridentes, inspirées par le cri du pélican, s'invitent sans crier gare, souvent aussi encombrantes que les secrets politiques qui se dévoilent au fil de l'intrigue.
En dépit de quelques longueurs et d'une complexité législative, L'affaire Pélican réussit à captiver les amateurs de thrillers politiques avertis. Les performances solides des acteurs principaux et la trame captivante suffisent à faire de ce film un voyage intrigant. Cependant, les novices pourraient se sentir quelque peu égarés dans ces eaux profondes. Une œuvre recommandée pour les amateurs de mystères politiques, à condition d'embrasser la complexité du récit.
Note : 6 / 10
Deux magistrats de la Cour Suprême disparaissent dans l'ombre, défiant la curiosité du FBI et de la CIA. Le récit débute avec l'étudiante en droit, Darby Shaw, et le journaliste opiniâtre, Grantham, qui forment un duo inattendu pour démêler l'écheveau de l'affaire. La Maison Blanche, quant à elle, se retrouve bien mal à l'aise face à ce dossier explosif baptisé l'affaire Pélican.
Le script, tiré du roman haletant de John Grisham, navigue avec brio entre les eaux troubles de la politique et du suspense. Cependant, la mise en scène, bien que solide, offre parfois des moments placides, presque contemplatifs. Une montée en puissance qui prend son temps, mais qui, une fois atteinte, s'érige en un climax grisant.
Penchons-nous sur les acteurs qui insufflent la vie à cette affaire énigmatique. Julia Roberts incarne Darby Shaw avec une sobriété convaincante, malgré une pointe de naïveté symbolique. Ses pleurs, bien que bien interprétés, se fondent parfois dans le mystère ambiant. Denzel Washington, en Grantham, compose un duo attachant avec Roberts, mais une romance tardive menace la rigueur de l'intrigue.
Les thèmes de la vérité, des illusions et de la paranoïa politique tissent la trame du film. La réalisation de Pakula joue habilement avec les apparences, notamment à travers des plans filmés à la grue et des réflexions dans les rétroviseurs. Ces choix cinématographiques confèrent une ambiance paranoïaque, soulignant la fragilité de la vérité dans un monde politique où l'image peut être trompeuse.
Un éclairage particulier mérite d'être jeté sur la musique de James Horner, dont la partition, bien que bonne, peut parfois alourdir l'atmosphère comme les artifices romancés des personnages. Les notes stridentes, inspirées par le cri du pélican, s'invitent sans crier gare, souvent aussi encombrantes que les secrets politiques qui se dévoilent au fil de l'intrigue.
En dépit de quelques longueurs et d'une complexité législative, L'affaire Pélican réussit à captiver les amateurs de thrillers politiques avertis. Les performances solides des acteurs principaux et la trame captivante suffisent à faire de ce film un voyage intrigant. Cependant, les novices pourraient se sentir quelque peu égarés dans ces eaux profondes. Une œuvre recommandée pour les amateurs de mystères politiques, à condition d'embrasser la complexité du récit.
Note : 6 / 10
Vu le 6 mars 2024