La bande pas dessinée
Commençons par le contexte. Navo, de son vrai nom Bruno Muschio, est un auteur et scénariste français reconnu pour son excellente série télévisée Bref.. Avec La bande pas dessinée, il s'essaie à un concept pour le moins singulier : une bande dessinée sans aucun dessin, ne comportant que des phylactères et du texte au milieu de cases vides aux couleurs criardes.
Le principe est simple mais osé : raconter des histoires courtes et décalées en seulement trois cases, sans le moindre trait de crayon. Un pari audacieux que Navo relève haut la main grâce à son sens de l'humour grinçant et sa plume acérée.
Les personnages ? Il n'y en a pas à proprement parler puisqu'aucun n'est dessiné. Ce sont les mots qui font tout, des dialogues incisifs aux descriptions imagées. On croise au fil des pages le docteur Johnson dans de savoureux running gags, mais aussi des personnages récurrents comme un couple de jeunes mariés ou encore une équipe de policiers pas très fins.
Et que dire du ton employé ? Navo n'a pas froid aux yeux et n'hésite pas à se montrer trash, graveleux voire carrément politiquement incorrect sur les sujets les plus sensibles comme la religion, le racisme ou la sexualité. Un humour noir, souvent déjanté, qui n'est pas sans rappeler l'esprit des Monty Python.
Les gags s'enchaînent à un rythme effréné, certains faisant mouche quand d'autres ratent leur cible. C'est inégal comme le sont la plupart des recueils de strips, mais dans l'ensemble très réussi et hilarant. On rit franchement de ces situations absurdes, de ces répliques cinglantes dignes des meilleures comédies satiriques à l'anglaise.
Bref, une série iconoclaste, un ovni éditorial qui bouscule les codes de la bande dessinée traditionnelle. Une franche réussite pour qui n'a pas peur de rire jaune et apprécie l'humour grinçant et subversif.
Note : 8 / 10
Le principe est simple mais osé : raconter des histoires courtes et décalées en seulement trois cases, sans le moindre trait de crayon. Un pari audacieux que Navo relève haut la main grâce à son sens de l'humour grinçant et sa plume acérée.
Les personnages ? Il n'y en a pas à proprement parler puisqu'aucun n'est dessiné. Ce sont les mots qui font tout, des dialogues incisifs aux descriptions imagées. On croise au fil des pages le docteur Johnson dans de savoureux running gags, mais aussi des personnages récurrents comme un couple de jeunes mariés ou encore une équipe de policiers pas très fins.
Et que dire du ton employé ? Navo n'a pas froid aux yeux et n'hésite pas à se montrer trash, graveleux voire carrément politiquement incorrect sur les sujets les plus sensibles comme la religion, le racisme ou la sexualité. Un humour noir, souvent déjanté, qui n'est pas sans rappeler l'esprit des Monty Python.
Les gags s'enchaînent à un rythme effréné, certains faisant mouche quand d'autres ratent leur cible. C'est inégal comme le sont la plupart des recueils de strips, mais dans l'ensemble très réussi et hilarant. On rit franchement de ces situations absurdes, de ces répliques cinglantes dignes des meilleures comédies satiriques à l'anglaise.
Bref, une série iconoclaste, un ovni éditorial qui bouscule les codes de la bande dessinée traditionnelle. Une franche réussite pour qui n'a pas peur de rire jaune et apprécie l'humour grinçant et subversif.
Note : 8 / 10
Lu le 8 février 2021