Love, death and robots (saison 3)
Troisième saison pour la série coproduite par David Fincher !
Encore une fois, il s'agit là d'une succession de neuf épisodes indépendants, tous en animation, et tous sur le thème imposé par le titre : l'amour, la mort et les robots !
Pour le premier épisode, on retrouve les trois robots que l'on avait rencontrés en saison 1 pour la visite guidée d'une plate-forme pétrolière dans laquelle les derniers humains ont tenté de survivre. Épisode résolument tourné vers l'humour, et qui rappelle furieusement la visite d'une Terre inhabitée faite à des humains mutants partis se réfugier sur d'autres planètes dans l'excellente BD Demain… les monstres. Hélas, John Scalzi, le scénariste, fait montre de moins de talent. Un épisode bien dispensable.
Le deuxième épisode est déjà plus marquant ! Réalisé par Fincher lui-même, il nous relate le voyage d'un navire de pêche voguant sur les mers d'une exoplanète. Là, une espèce de crabe géant extraterrestre prend le contrôle du navire, et exige qu'on le conduise sur une île habitée d'humains.
Graphiquement assez joli, bien réalisé, et au suspense haletant, ce court-métrage est l'un des plus abouti de la saison. Une belle réussite.
Très réussi lui aussi, le troisième épisode suit une jeune astronaute victime d'un accident avec une collègue qui n'y survivra pas. Elle devra marcher de longs kilomètres pour rejoindre le vaisseau, tout en transportant le corps sans vie de son amie. Moins rythmé, mais plus poétique, et avec une fin étonnante, mais réussie, on a là un bien bel épisode produit par le studio Polygon pictures, auteur d'Innocence ou des films tirés d'Ajin ou de BLAME !.
En termes d'animation, le quatrième épisode est lui aussi très réussi. La nuit des petits morts nous montre une invasion de zombies en tilt shift (cet effet qui donne l'impression de voir une maquette). Très rythmé et plein d'humour, cet épisode est, lui aussi, un très bon cru.
Pour le cinquième épisode, c'est Jennifer Yuh Nelson, auteur de Kung fu panda 2 et 3 qui s'y colle. On suit ici une escouade militaire aux prises avec un ours-robot particulièrement robuste. Moins intéressant, car uniquement centré sur l'action, ce court-métrage n'a pas grand-chose pour lui, avec son esthétique pas très originale. Un épisode très moyen, donc.
Coproducteur de la série, et spécialiste des effets spéciaux, c'est Tim Miller qui nous livre ce sixième épisode conçu par sa société Blur studio. Si, paradoxalement, l'aspect visuel de l'épisode n'est pas si marquant, c'est le scénario, particulièrement intéressant, qui retiendra l'attention. On suit deux scientifiques qui explorent, sur une exoplanète, l'Essaim, une colonie d'animaux sociaux ressemblant à des poulpes, qui font preuve d'une remarquable intelligence collective. On est tout de suite plongés dans cet univers cohérent et complexe. Un bel exemple d'écriture SF sur la communication inter-espèces. Mieux que Premier contact.
Non sans rappeler Ice age, le seizième épisode de la première saison dans lequel une civilisation évoluait dans le congélateur d'une couple, Mason's rats nous raconte l'histoire d'un fermier envahi par des rats qui évoluent à une vitesse folle, créant des armes pour se défendre. Si l'idée est amusante, et si l'épisode se suit non sans déplaisir, il demeure assez gentillet, et s'oubliera assez vite.
Pour ce huitième épisode, livré par le bulldozer Sony pictures, on suit un groupe de militaires qui explore les ruines d'une antique civilisation extraterrestre. Très joli visuellement, cette version SF de l'Appel de Cthulhu est vraiment maîtrisée, et se suit avec intérêt, nous faisant regretter la brièveté du métrage. On aurait aimé avoir des personnages plus caractérisés, et un scénario plus étoffé, mais c'est le format qui veut ça.
Enfin, la série se conclut avec Jibaro, dont les images illustrent dans tous les médias cette troisième saison. On y suit un groupe de conquistadors face à une créature émergeant d'un lac, version revisitée du mythe de la sirène. Muet, cet épisode se focalise sur les images, et il a bien raison de la faire. La qualité de l'animation fournie par le jeune studio madrilène Pinkman.tv est absolument dingue ! Tout est d'une fluidité hypnotique. Les dix-sept minutes de ce court-métrage hallucinant et halluciné défilent à toute vitesse. Si le sujet traité n'est pas le plus dans le thème, ni même le plus intéressant, on se laisse prendre par la beauté des images. Beaucoup y voient là le meilleur épisode de la série ; pour ma part, j'y vois un épisode à part, en dehors de la série. Mais un excellent épisode, c'est certain.
Comme toujours avec cette série, nous avons là une saison inégale, mais plutôt au-dessus de la deuxième. Espérons que la série se poursuivra !
Note : 7 / 10
Encore une fois, il s'agit là d'une succession de neuf épisodes indépendants, tous en animation, et tous sur le thème imposé par le titre : l'amour, la mort et les robots !
Pour le premier épisode, on retrouve les trois robots que l'on avait rencontrés en saison 1 pour la visite guidée d'une plate-forme pétrolière dans laquelle les derniers humains ont tenté de survivre. Épisode résolument tourné vers l'humour, et qui rappelle furieusement la visite d'une Terre inhabitée faite à des humains mutants partis se réfugier sur d'autres planètes dans l'excellente BD Demain… les monstres. Hélas, John Scalzi, le scénariste, fait montre de moins de talent. Un épisode bien dispensable.
Le deuxième épisode est déjà plus marquant ! Réalisé par Fincher lui-même, il nous relate le voyage d'un navire de pêche voguant sur les mers d'une exoplanète. Là, une espèce de crabe géant extraterrestre prend le contrôle du navire, et exige qu'on le conduise sur une île habitée d'humains.
Graphiquement assez joli, bien réalisé, et au suspense haletant, ce court-métrage est l'un des plus abouti de la saison. Une belle réussite.
Très réussi lui aussi, le troisième épisode suit une jeune astronaute victime d'un accident avec une collègue qui n'y survivra pas. Elle devra marcher de longs kilomètres pour rejoindre le vaisseau, tout en transportant le corps sans vie de son amie. Moins rythmé, mais plus poétique, et avec une fin étonnante, mais réussie, on a là un bien bel épisode produit par le studio Polygon pictures, auteur d'Innocence ou des films tirés d'Ajin ou de BLAME !.
En termes d'animation, le quatrième épisode est lui aussi très réussi. La nuit des petits morts nous montre une invasion de zombies en tilt shift (cet effet qui donne l'impression de voir une maquette). Très rythmé et plein d'humour, cet épisode est, lui aussi, un très bon cru.
Pour le cinquième épisode, c'est Jennifer Yuh Nelson, auteur de Kung fu panda 2 et 3 qui s'y colle. On suit ici une escouade militaire aux prises avec un ours-robot particulièrement robuste. Moins intéressant, car uniquement centré sur l'action, ce court-métrage n'a pas grand-chose pour lui, avec son esthétique pas très originale. Un épisode très moyen, donc.
Coproducteur de la série, et spécialiste des effets spéciaux, c'est Tim Miller qui nous livre ce sixième épisode conçu par sa société Blur studio. Si, paradoxalement, l'aspect visuel de l'épisode n'est pas si marquant, c'est le scénario, particulièrement intéressant, qui retiendra l'attention. On suit deux scientifiques qui explorent, sur une exoplanète, l'Essaim, une colonie d'animaux sociaux ressemblant à des poulpes, qui font preuve d'une remarquable intelligence collective. On est tout de suite plongés dans cet univers cohérent et complexe. Un bel exemple d'écriture SF sur la communication inter-espèces. Mieux que Premier contact.
Non sans rappeler Ice age, le seizième épisode de la première saison dans lequel une civilisation évoluait dans le congélateur d'une couple, Mason's rats nous raconte l'histoire d'un fermier envahi par des rats qui évoluent à une vitesse folle, créant des armes pour se défendre. Si l'idée est amusante, et si l'épisode se suit non sans déplaisir, il demeure assez gentillet, et s'oubliera assez vite.
Pour ce huitième épisode, livré par le bulldozer Sony pictures, on suit un groupe de militaires qui explore les ruines d'une antique civilisation extraterrestre. Très joli visuellement, cette version SF de l'Appel de Cthulhu est vraiment maîtrisée, et se suit avec intérêt, nous faisant regretter la brièveté du métrage. On aurait aimé avoir des personnages plus caractérisés, et un scénario plus étoffé, mais c'est le format qui veut ça.
Enfin, la série se conclut avec Jibaro, dont les images illustrent dans tous les médias cette troisième saison. On y suit un groupe de conquistadors face à une créature émergeant d'un lac, version revisitée du mythe de la sirène. Muet, cet épisode se focalise sur les images, et il a bien raison de la faire. La qualité de l'animation fournie par le jeune studio madrilène Pinkman.tv est absolument dingue ! Tout est d'une fluidité hypnotique. Les dix-sept minutes de ce court-métrage hallucinant et halluciné défilent à toute vitesse. Si le sujet traité n'est pas le plus dans le thème, ni même le plus intéressant, on se laisse prendre par la beauté des images. Beaucoup y voient là le meilleur épisode de la série ; pour ma part, j'y vois un épisode à part, en dehors de la série. Mais un excellent épisode, c'est certain.
Comme toujours avec cette série, nous avons là une saison inégale, mais plutôt au-dessus de la deuxième. Espérons que la série se poursuivra !
Note : 7 / 10
Vu le 21 mai 2022